Marguerite, étoile montante de la Star Academy, fait sensation avec son premier single et un coming-out poignant

Depuis le retour triomphal de la Star Academy sur le petit écran en 2022, une nouvelle génération d’artistes a pris d’assaut la scène musicale française. Si les vainqueurs attirent souvent la lumière, les talents révélés parmi les autres finalistes ne cessent d’étonner par leur créativité, leur personnalité et leur audace. C’est le cas de Marguerite, ancienne élève de la dernière promotion, qui vient tout juste de faire une entrée remarquée dans le paysage musical.

Avec son style singulier, sa présence magnétique et son mono sourcil devenu emblématique, Marguerite s’impose déjà comme une voix unique. Son premier single, Les filles, les meufs, est un véritable coup d’éclat. À la suite de ses camarades Marine (Ma faute), Ebony (Unforgettable), Maïa (Blonde) et Emma (Barbie), elle signe un morceau fort, intime et résolument moderne. En quelques jours, la chanson est devenue virale, portée par un refrain entêtant et un message sincère.

Une chanson comme révélation

Ce 18 juin 2025, dans l’émission La Boîte à questions sur Canal+, Marguerite est revenue sur la genèse de cette chanson, qui marque aussi un tournant personnel : elle y fait son coming-out. C’est en parlant avec émotion et franchise que la jeune chanteuse a dévoilé le contexte dans lequel est né Les filles, les meufs.

« En sortant de la Star Ac’, j’ai fait du studio très rapidement », commence-t-elle, avant de raconter qu’elle a imaginé la scène où elle annoncerait sa bisexualité à sa mère. Ce moment d’introspection a été le point de départ d’une écriture instinctive : “Maman, je crois que j’ai compris que j’aime les filles aussi”, raconte-t-elle. Une phrase simple, presque anodine, mais porteuse de sens et d’émotion.

Ce premier jet a servi de déclencheur à l’élaboration du morceau. Marguerite confie qu’une première idée de refrain a émergé : “les filles, les femmes, les nanas”, qu’elle qualifie aujourd’hui avec humour de « nul ». Mais de cette base est née l’énergie de la chanson. Le reste du titre a été écrit en une seule après-midi, dans une sorte d’élan créatif libérateur.

Une démarche personnelle et artistique

Au-delà de l’aspect musical, Marguerite voulait transmettre un message. Celui d’une jeune femme qui s’affirme, qui se dévoile, qui se raconte. Elle l’explique sans détour : « C’était important pour moi d’écrire cette chanson, de la sortir en premier parce que c’était une manière de me livrer d’un seul coup ».

Les filles, les meufs n’est donc pas seulement une chanson pop au refrain efficace. C’est aussi une déclaration, un acte de courage, une manière de poser des mots sur une identité, une sexualité, et de l’assumer pleinement devant le public. Pour de nombreux fans, le morceau est devenu un hymne générationnel. Il parle à ceux et celles qui cherchent encore les mots pour se dire, ou qui n’osent pas encore se montrer tels qu’ils sont.

Un succès immédiat et une tournée prometteuse

Et le public ne s’y est pas trompé. Dès sa sortie, Les filles, les meufs s’est hissée en tête des écoutes sur les plateformes de streaming. Les réseaux sociaux se sont enflammés, saluant la fraîcheur, l’audace et la sincérité du titre. Marguerite, encore peu connue du grand public il y a quelques mois, s’impose désormais comme l’une des figures les plus prometteuses de la nouvelle scène francophone.

La chanteuse vient d’annoncer les dates de sa première tournée en solo, et la demande est déjà au rendez-vous. Son concert parisien affiche complet, preuve de l’enthousiasme suscité par sa personnalité attachante et sa musique sincère.

Pourtant, malgré ce démarrage fulgurant, Marguerite garde les pieds sur terre. Elle n’a pas encore annoncé de date pour son premier album, préférant sans doute prendre le temps de peaufiner ses textes et de mûrir son univers artistique. Une prudence qui contraste avec la spontanéité de ses débuts, mais qui confirme aussi une grande maturité.

Une artiste à suivre

Marguerite n’est pas qu’une chanteuse de plus issue d’un télé-crochet. Elle incarne une nouvelle génération d’artistes qui ne veulent plus choisir entre succès et authenticité, entre performance et vulnérabilité. En mêlant récit personnel et pop entraînante, elle touche une corde sensible.

Son coming-out public, à travers une chanson pleine de douceur et de force, résonne comme une déclaration de liberté. Et dans un monde où la visibilité LGBTQ+ est encore loin d’être acquise partout, son geste compte.

Marguerite n’a peut-être pas remporté la Star Academy, mais elle a gagné quelque chose de bien plus précieux : la possibilité de se révéler au monde telle qu’elle est. Et à en juger par l’accueil de Les filles, les meufs, ce monde est prêt à l’écouter.