Bruno Solo trace sa ligne rouge médiatique : ni Pascal Praud, ni Europe 1 pour la promo de “Caméra Café”S'il m'invite, je n'irai pas" : Bruno Solo s'en prend à Pascal Praud -  Public

Alors que l’annonce du retour tant attendu de Caméra Café en prime time fait le bonheur des nostalgiques, Bruno Solo a profité de son passage dans Buzz TV du Figaro, ce mardi 1er juillet 2025, pour clarifier un point important concernant la promotion de ce programme culte. L’acteur, également à l’affiche de la nouvelle série de M6 Nouveau jour, ne cache pas son désintérêt pour certaines plateformes médiatiques. Europe 1 ? Très peu pour lui. Pascal Praud ? Encore moins. Une prise de position assumée, sans animosité mais avec une grande franchise.

Un retour très attendu pour Caméra Café

Avant de se pencher sur ses réserves médiatiques, Bruno Solo a d’abord évoqué avec enthousiasme le retour imminent de Caméra Café, l’émission emblématique des années 2000. Le tournage du prime spécial est prévu entre le 22 septembre et le 17 octobre prochain, en Belgique. Si le programme promet de retrouver l’esprit corrosif qui a fait son succès, les créateurs, Bruno Solo et Yvan Le Bolloc’h, ne cherchent pas à plaire à tout le monde.

“On n’est pas là pour faire l’unanimité, ce serait même plutôt inquiétant”, explique Bruno Solo. Pour lui, l’humour actuel tend à se lisser, à se policer, dans l’objectif de ne heurter personne. Une démarche qu’il juge contre-productive : “Il n’est pas question de se censurer, même s’il y a évidemment des sujets sur lesquels on ne peut pas aller, parce qu’il est très difficile d’y trouver un terrain comique.”

Cette lucidité sur les limites de la satire télévisuelle n’empêche pas Bruno Solo de vouloir s’amuser à nouveau avec ce format court, qui mettait en scène la vie quotidienne d’une entreprise vue depuis la machine à café. Toutefois, les fans devront s’attendre à quelques changements.Bruno Solo : "L'histoire me fascine et transmettre ne s'arrête jamais"

Tous les personnages ne feront pas leur retour

Bruno Solo l’a souligné sans détour : rassembler les 14 comédiens originels de la série est mission quasi impossible. Entre les emplois du temps, les évolutions de carrière, et surtout les choix scénaristiques, tous les personnages ne reviendront pas. “On est très tributaires de l’écriture et de notre inspiration, et en fonction de cette dernière, il y a des rôles qui deviennent évidents, des gens qu’on peut faire revenir, et d’autres où c’est plus difficile”, confie-t-il.

Mais qu’importe : Caméra Café version 2025 ne sera pas une simple copie de la version des années 2000. Le ton restera libre, piquant, et assumé, quitte à bousculer un peu les sensibilités actuelles.

Une ligne de conduite médiatique claire

Dans le prolongement de cette liberté de ton, Bruno Solo ne fait pas mystère de ses positions personnelles lorsqu’il s’agit de choisir les médias sur lesquels il souhaite apparaître. Europe 1 ? Il n’en est plus question, malgré ses débuts dans cette radio. “Je ne vais pas vous mentir, ça ne concerne que moi, je n’ai pas du tout envie de faire de prosélytisme à ce sujet. Mais moi, effectivement, il y a des médias où je me sens moins à l’aise que je m’y sentais”, explique-t-il, en toute transparence.

Quant à Pascal Praud et ses émissions sur CNEWS ou RTL, la réponse est encore plus directe : “Non plus. Il le sait, et ça ne lui viendrait pas du tout à l’idée de m’inviter, donc il n’y a pas d’inquiétude là-dessus”, a-t-il affirmé.

Cette position, Bruno Solo la défend sans prétendre en faire un combat militant. Contrairement à son comparse Yvan Le Bolloc’h, connu pour ses prises de position politiques affirmées, l’acteur précise qu’il ne cherche pas à mener une croisade idéologique. “Je n’ai pas nécessairement envie de me retrouver avec des gens pour lesquels je n’ai pas nécessairement de sympathie – et qui n’en ont sans aucun doute pas beaucoup pour moi non plus.”

Il reconnaît pourtant que certains professionnels de ces médias, comme Thomas Isle (à la tête de Culture Médias sur Europe 1), sont des personnes qu’il estime beaucoup. Mais cela ne suffit pas à le faire changer d’avis.

Bruno Solo vit ses passions en toute liberté - Nantes.maville.com

Une parole rare mais assumée dans le paysage audiovisuel

Dans un paysage médiatique où la langue de bois reste souvent la norme, Bruno Solo fait figure d’exception. Sa volonté de choisir ses interlocuteurs, non par caprice, mais par cohérence personnelle, interpelle. Il rappelle ainsi que chaque artiste a aussi le droit de dire non, d’affirmer des limites, sans forcément brandir un étendard politique.

Son approche révèle un rapport plus intime aux médias, fondé sur le respect de ses valeurs et sur une certaine fidélité à soi-même. Un luxe que peu de personnalités du paysage audiovisuel osent encore se permettre, de peur d’être taxées de radicalisme ou de fermeture.

En attendant, Caméra Café s’apprête à revenir sur nos écrans, porté par ce même esprit de liberté. Si Bruno Solo ne fera pas la tournée des plateaux de CNEWS ou des micros d’Europe 1, il n’en reste pas moins prêt à renouer avec le public… sur d’autres ondes. Et toujours avec ce franc-parler qui, à défaut de faire l’unanimité, a le mérite d’être sincère.