Émile vs Paul El Kharrat : une rencontre au sommet dans Les 12 coups de midi

Le plateau des 12 coups de midi a vécu un moment d’exception ce mercredi 2 juillet 2025. Une date marquante dans l’histoire du célèbre jeu de TF1, car elle a vu le grand retour de Paul El Kharrat, figure emblématique du programme, aux côtés du champion actuel, Émile, dont le parcours impressionne toute la France. Jean-Luc Reichmann, fidèle animateur du jeu, n’a pas manqué de souligner la symbolique de cette confrontation amicale entre deux maîtres de midi d’exception.

Paul El Kharrat, désormais bien installé parmi les sociétaires des Grosses Têtes sur RTL, a marqué les esprits avec ses 153 participations et une cagnotte faramineuse de 691 000 euros. Diagnostiqué Asperger, Paul est reconnu pour sa mémoire hors norme et sa culture encyclopédique. Lors de sa venue sur le plateau, il a retrouvé Émile, devenu aujourd’hui le plus grand maître de midi de l’histoire du jeu avec plus de 640 victoires et 2,5 millions d’euros à son actif. Une prouesse sans précédent, que même Paul a saluée avec respect, malgré des avis parfois tranchés sur la durée de son règne.

De la critique à la reconnaissance

Ce qui aurait pu ressembler à une tension s’est rapidement transformé en un échange empreint de respect et de lucidité. Paul El Kharrat, connu pour son franc-parler, avait précédemment évoqué dans les médias que la longévité d’un candidat comme Émile pourrait finir par “tuer le jeu”. Une opinion qui avait fait réagir. Mais loin de toute animosité, Paul a précisé lors de l’émission :
“Il y a une bonne partie des téléspectateurs qui se disent que c’est peut-être trop long et qui vont arrêter de regarder. Je n’ai pas dit ‘Dégage, l’autre c** il nous fait ch**’. Je disais qu’à un moment donné les gens allaient se lasser.”*

Un propos sincère, nuancé, et surtout assumé avec humour et recul. Car au fond, Paul El Kharrat n’a jamais remis en question les qualités d’Émile, qu’il qualifie même de redoutable compétiteur. Ce dernier, âgé de 22 ans seulement, impressionne non seulement par son savoir, mais aussi par sa capacité à durer, jour après jour, face à des adversaires toujours plus affûtés.

Une endurance hors du commun

C’est d’ailleurs cette endurance qui fait la différence, comme l’a fait remarquer Jean-Luc Reichmann sur le plateau, ce 3 juillet 2025 :
“Il a mis le doigt sur le phénomène que vous êtes plus endurant que lui… Parce que lui avait sa différence, il n’avait pas cette endurance que vous avez.”

Et à cela, Émile a répondu avec un brin d’humour :
“Je m’entraîne et j’essaie de garder le rythme : je fais du crossfit et du semi-marathon entre les émissions… Et je dors surtout énormément !”

Ce secret bien gardé d’un mode de vie rigoureux semble effectivement porter ses fruits. Là où Paul brillait par sa vivacité intellectuelle et sa culture générale phénoménale, Émile impose une régularité implacable, presque sportive, dans sa manière de concourir. À tel point qu’il est désormais considéré comme un “phénomène” par la production et les téléspectateurs.

Un duel symbolique plus qu’un affrontement

Sur le ton de la plaisanterie, un nouveau candidat prénommé Paul, invité à jouer ce 3 juillet, a lancé une petite pique amusante :
“Il y a eu des petites frictions entre Émile et Paul ! J’espère qu’il n’aura rien contre moi et qu’il ne va pas essayer de m’éliminer direct…”

Une remarque qui a fait sourire Jean-Luc Reichmann, toujours prompt à détendre l’atmosphère :
“Vous avez senti qu’il y avait une battle… Ce sont des compétiteurs mais il ne faut pas oublier qu’ils sont hyper sympas, il y a de l’humanité, du respect pour l’un et pour l’autre.”

Car au-delà de la compétition, ce qui ressort de cette rencontre au sommet, c’est bien cette dimension profondément humaine. Deux personnalités brillantes, aux parcours singuliers, unies par une passion commune pour le jeu, la connaissance et le dépassement de soi.

L’héritage des maîtres de midi

En saluant le “parcours exceptionnel” de Paul El Kharrat, Émile confirme sa stature de champion humble et respectueux. À travers ces échanges, on comprend que les maîtres de midi ne sont pas de simples machines à répondre aux questions : ce sont des figures, des modèles, qui suscitent admiration, parfois débat, mais toujours intérêt.

La production semble elle aussi apprécier ces instants rares où passé et présent se croisent sur le plateau. Et le public ne s’y trompe pas : ces rencontres sont précieuses, car elles rappellent que Les 12 coups de midi est plus qu’un jeu télé. C’est une scène où l’intelligence, l’endurance, l’émotion et la personnalité se rencontrent.

Et si la longévité d’un champion comme Émile peut diviser, elle prouve surtout qu’avec du talent, de la régularité et un peu d’humour, tout devient possible — même d’écrire l’histoire d’une émission culte de la télévision française.