“J’étais mal à l’aise” : Face à Léa Salamé, Jenifer revient sur sa participation à “Graines de star” sur M6 à l’âge de 14 ans.

Souvenirs, souvenirs… Pour la toute première émission de 2025, Léa Salamé et ses complices recevaient, samedi 4 janvier dans “Quelle époque”, l’acteur Jacques Weber, la Miss France 2025 Angélique Angarni-Filopon, les humoristes Jérémy Ferrari, Arnaud Tsamere et Baptiste Lecaplain, ainsi que le spéléologue Valentin Noyon.
“Je ne m’y suis vraiment pas inscrite de bon cœur”
Également invitée dans le talk-show de France 2, Jenifer Bartoli s’est livrée sur son passage en 1997 dans le télé-crochet “Graines de star” animé par Laurent Boyer sur M6. Elle a raconté : “Non, mais je n’avais pas provoqué ce casting. Ce casting, je ne m’y suis vraiment pas inscrite de bon cœur”.

La gagnante de la première édition de “Star Academy” en 2002 a alors fait quelques révélations concernant le casting de “Graines de star”. Elle a ajouté : “C’est mon entourage en fait ! Parce que la musique me cadrait énormément. Et c’est ma mère, ma tante, mon oncle, tout le monde qui se sont mêlés en fait de ma vie à ce moment-là et qui ont bien fait de le faire parce que j’étais un peu garçon manqué et j’avais fait deux, trois bêtises. Enfin bref, j’allais pas trop à l’école. Je commençais à déconner un petit peu et il se sont rendus compte que la musique me cadrait énormément…”.

Après la diffusion du magnéto dans lequel elle reprenait “Dieu m’a donné la foi” d’Ophélie Winter, Jenifer a fait savoir : “Je suis mal à l’aise, j’étais mal à l’aise en fait. J’étais mal à l’aise dans mes fringues, dans mon parcours. J’adore Ophélie Winter mais je ne voulais pas chanter cette chanson-là, je voulais en chanter une autre. Mais en même temps, je ne savais pas trop quoi proposer. Enfin je me suis laissée un petit peu guider et c’était une expérience. Donc j’étais contente d’être là, sans l’être vraiment foncièrement”.

Ce moment de confession, à la fois sincère et touchant, a permis aux téléspectateurs de redécouvrir une facette plus vulnérable de Jenifer, loin de l’image polie et contrôlée qu’elle affiche souvent dans les médias. Cette remontée dans le passé, ponctuée par l’émotion palpable sur son visage, a rappelé à beaucoup que derrière la star accomplie se cache une jeune fille pleine de doutes, un peu perdue, et surtout propulsée trop tôt sous les projecteurs.

Jenifer a notamment évoqué le poids de l’entourage familial dans ce premier pas vers la scène. « J’étais à un âge un peu charnière. Je n’étais pas très studieuse, je commençais à prendre de mauvaises routes. Ma mère et mes proches ont vu que la musique me faisait du bien, que ça me recadrait. Alors ils ont pris cette initiative, un peu dans mon dos… et je leur en suis reconnaissante aujourd’hui. » Un aveu qui en dit long sur l’influence bienveillante de son cercle familial et sur les racines profondes de son parcours.

Malgré le malaise qu’elle dit avoir ressenti sur le moment, notamment à cause du choix de la chanson ou des vêtements imposés par la production, Jenifer reconnaît aujourd’hui l’importance de cette première expérience télévisuelle. « C’était pas vraiment moi, mais ça m’a mis un pied dans ce monde. J’ai compris que la scène me faisait vibrer, même si j’étais encore trop jeune pour savoir comment l’habiter vraiment. »

Le retour sur ces images d’archives dans Quelle époque a provoqué une vague d’émotions, autant sur le plateau que sur les réseaux sociaux. Les fans de la première heure ont exprimé leur tendresse pour cette adolescente de 14 ans, encore mal assurée mais déjà animée d’un feu intérieur, d’une détermination discrète. Beaucoup ont salué le chemin parcouru depuis par la chanteuse, aujourd’hui figure incontournable de la chanson française, auréolée de succès et forte d’une carrière longue de plus de deux décennies.

Cette séquence a aussi résonné avec de nombreuses jeunes femmes qui, comme elle, ont parfois eu du mal à trouver leur voie ou à se sentir bien dans leur peau à l’adolescence. En parlant ouvertement de ses insécurités, Jenifer envoie un message puissant : celui de l’authenticité, de l’acceptation de soi et du cheminement personnel.

À 41 ans, l’artiste n’a rien perdu de sa sensibilité ni de sa franchise. Son passage dans Quelle époque ne s’est pas résumé à un simple moment de nostalgie. C’était une déclaration d’humanité, un retour aux sources pour mieux comprendre le présent. « Ce n’était pas parfait, mais c’est une partie de mon histoire », a-t-elle conclu avec un sourire doux-amer.

Et c’est peut-être là tout le charme de Jenifer : cette capacité à toucher les cœurs, non pas parce qu’elle est infaillible, mais parce qu’elle est profondément vraie. Une artiste qui n’a jamais cessé de se chercher pour mieux se trouver.