« Je bouffe du liège à chaque fois » : à l’Eurovision 2025, Louane raconte les coulisses de sa mise en scène

Dernière interview de la représentante de la France au 69e concours de l’Eurovision, qui se tient à Bâle, en Suisse. Louane nous parle de sa prestation plus complexe qu’il n’y paraît et de cette expérience bien plus intense et amicale qu’elle ne pensait.

Bâle (Suisse), ce mercredi 14 mai 2025. Lors des répétitions, on a découvert la mise en scène sobre mais puissante, avec comme thème le sablier et le temps qui passe, de la chanson «Maman» de Louane. LP / Olivier Corsan

C‘est la dernière fois qu’on la croise avant samedi, le D-Day, le jour de la 69e finale du concours international de l’Eurovision. Avant d’entrer dans sa bulle à Bâle (Suisse), Louane se prête ce jeudi midi avec sa simplicité habituelle à l’exercice désormais rituel de la rencontre avec les fans tricolores de l’Eurovision, puis accorde une poignée de courtes interviews aux médias français qui la suivent.

La veille, lors des deux premières répétitions en public, la représentante française de 28 ans a réalisé deux excellentes prestations avec sa chanson en hommage à sa « Maman ». On a découvert pendant trois minutes sa mise en scène sobre mais puissante, avec comme thème le sablier et le temps qui passe, meurtrit et soigne à la fois. Un parti pris minimaliste qui tranche avec les autres candidats et séduit. Elle ne quitte plus le top 5 des

"Tôi nghẹn thở": Louane (Eurovision 2025) "hoảng loạn" vì cơn lốc cát (làm bằng nút chai) trực tiếp

À la veille de la grande finale de l’Eurovision 2025, Louane, qui représente la France cette année, fait sensation à Bâle (Suisse). Avec sa chanson bouleversante « Maman », un hommage à la fois à sa mère disparue et à sa propre maternité, la jeune chanteuse de 28 ans s’est imposée comme l’une des favorites de la compétition. Mais derrière la prestation impeccable que les spectateurs découvrent sur scène, se cache un dispositif scénique aussi ingénieux qu’exigeant — parfois même un peu trop.

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« Je bouffe du liège à chaque fois », confie-t-elle dans un éclat de rire, en parlant de l’effet de pluie de particules qui l’enveloppe en fin de chanson. Ce matériau, utilisé pour créer une pluie dorée mimant le sable du temps, finit invariablement dans sa bouche au moment le plus intense du titre. « C’est un peu gênant, mais bon… il faut souffrir pour l’art », plaisante Louane avec son naturel désarmant.

Ce jeudi midi, c’est la dernière fois qu’elle accepte de répondre à la presse avant de « rentrer dans sa bulle », comme elle le dit elle-même. Dans un hall du centre de presse de Bâle, elle rencontre quelques fans français de l’Eurovision, partage des selfies, des sourires, puis accorde une poignée d’interviews rapides. Toujours avec cette simplicité qui fait sa marque de fabrique, même sous une pression immense à deux jours du D-Day.

La veille, lors des deux répétitions générales en public, Louane a littéralement conquis la salle. Sa mise en scène, minimaliste mais d’une puissance émotionnelle rare, a frappé les esprits. Le thème du sablier — métaphore du temps qui passe, qui blesse mais qui guérit — y est décliné avec une sobriété qui contraste radicalement avec les shows flamboyants des autres concurrents. Pieds nus, seule au centre d’un cercle de sable fin, Louane chante face au vide, à la mémoire, au passé. Trois minutes suspendues dans le temps.

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Ce choix artistique, Louane l’assume pleinement. « J’avais besoin d’un moment vrai, brut. Pas de fioritures. Juste moi et l’émotion », dit-elle. Un pari risqué à l’Eurovision, où la démesure est souvent la norme. Mais cette sincérité semble séduire autant les fans que les bookmakers. Depuis plusieurs jours, la France ne quitte plus le top 5 des favoris, parfois même en troisième ou deuxième position, juste derrière la Suède et l’Autriche.

À mesure que l’échéance approche, l’enthousiasme monte dans le camp tricolore. Certains y voient même l’opportunité d’un premier sacre depuis Marie Myriam en 1977. Mais Louane, elle, garde la tête froide. « Je suis venue pour donner le meilleur de moi-même. Le reste… c’est la magie de l’instant. »

Qu’elle reparte ou non avec le trophée, Louane aura marqué cette 69e édition du concours par une authenticité rare. Et si la pluie de liège fait partie du prix à payer, elle l’avale — au sens propre comme au figuré — avec grâce.