Deux ans après le début de l’affaire Émile, une personnalité importante tape du poing sur la table : “Nous ne sommes pas dupes”

Ce 8 juillet marque les deux ans de la disparition du petit Émile Soleil, deux ans et demi au moment des faits. Dans le Haut-Vernet, son crâne et quelques dents ont finis par être retrouvés à 25 minutes à pieds environ du village. Si les soupçons concernaient un temps Philippe Vedovini, le grand-père du petit garçon, à la personnalité trouble, c’est désormais une piste enterrée selon son avocate.

Ce 8 juillet marque un bien triste anniversaire. Deux ans se sont écoulés depuis la disparition du petit Emile Soleil, âgé alors de deux ans et demi au moment ds faits. Il aura fallu du temps avant qu’une randonneuse qui, en se promenant aux alentours du Haut-Vernet, tombe sur les ossements du petit Emile. Avril 2024, elle a retrouvé un crâne et quelques dents à 25 minutes à pieds environ du village, dans un “chemin sans grande difficulté“, avait admis le procureur Jean-Luc Blachon. Aujourd’hui deux ans se sont écoulés et l’enquête elle semble n’avoir jamais plus avancé. Personne ne sait vraiment comment ce drame a pu arriver et pourtant, les enquêteurs de police ont remué ciel et terre. À un moment, les soupçons se sont portés sur Philippe Vedovini, le grand-père du petit garçon, à la personnalité trouble. Mais ce dernier a finalement été libéré de sa garde à vue sans aucune charge retenue contre lui en avril dernier. Comme d’autres membres de sa famille, il semble désormais lavé de tout soupçon.

Un constat appuyé par l’avocate du grand-père. Isabelle Colombani s’est exprimée sur BFMTV, deux ans après la disparition du petit garçon au Haut-Vernet, affirmant que les enquêteurs “travaillent à d’autres pistes” que le crime intrafamilial. Si des zones d’ombre subsistent, selon maître Colombani, les regards doivent se tourner vers d’autres personnes que les membres du clan du petit Émile Soleil. Ainsi, la piste criminelle reste aujourd’hui privilégiée. Dans sa dernière déclaration, on rappelle que le procureur de la République avait précisé que “la piste intrafamiliale n’était pas complètement fermée“. Pourtant, selon l’avocate du grand-père d’Émile, Philippe Vedovini, cette page est clairement tournée. “Trois mois se sont écoulés (depuis les gardes à vue des membres de la famille d’Émile, NDLR). Vraisemblablement à ce jour, les enquêteurs travaillent sur d’autres pistes“, a poursuivi l’avocate.

Pour appuyer son constat sur cette fin de la piste intrafamiliale, Isabelle Colombani explique : “Nous ne sommes pas dupes : c’est une affaire d’envergure, on a mis tous les moyens sur le plan de la gendarmerie, il y a deux magistrats instructeurs. Si des éléments à charge contre la famille étaient rentrés (…) je ne serai pas là ce matin.” Elle rappelle également que le procureur a déclaré que le crâne du petit garçon avait été déposé sur le chemin seulement quelque temps avant d’avoir été trouvé par une randonneuse. On sait en effet que la famille a été plus que scrutée suite à la disparition de l’enfant. Elle continue : “Je sais que les enquêteurs ont étudié tous les déplacements de la famille, et bien évidement ils ont dû pouvoir constater qu’aucun membre de la famille ne s’est rendu au Haut-Vernet avant la mise en situation et entre la mise en situation et la découverte du crâne, pour intervenir et y déposer le crâne.” Elle espère désormais pour la bonne avancée de l’enquête que les “deux ADN dégradés” trouvés sur les vêtements d’Émile vont pouvoir être utilisés. “Des ADN dégradés aujourd’hui, on peut les reconstituer, et j’espère que l’on pourra retrouver à qui ils appartiennent“, précise-t-elle.

Les regrets de l’avocate du grand-père d’Émile Soleil
Ce que regrette l’avocate du grand-père du garçonnet, ce sont les gardes à vue violentes qu’on subi certains membres de la famille. Persuadée de l’innocence de son client, elle estime : “Le procureur a bien dit pour quels motifs ces gardes à vue avaient été déclenchées : pour exposer à l’ensemble de la famille des éléments d’enquête que nous n’avions pas, pour confronter les déclarations des uns et des autres…” Elle souligne la coopération de son client, qui a répondu à toutes les questions durant ses 47 heures de garde à vue. “Il n’y a pas eu une seule question où il a exercé son droit au silence. (…) C’est quelqu’un qui a participé à l’œuvre de justice sans aucune hésitation de sa part“, a-t-elle fait savoir. “Ces gardes à vue étaient somme toute assez violentes, elles avaient le but peut-être de provoquer des aveux. C’était plus à charge qu’à décharge“, a-t-elle dénoncé ce jour sur BFMTV. Pour elle, on a clairement cherché à faire tomber son client. Et affirme que selon elle, “la réponse est au village” du Haut-Vernet.

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Les enfants des grands-parents d’Émile sont désormais tous partie civile dans cette affaire. Ils sont rappelons-le suivis psychologiquement depuis mars dernier. Aucun membre de la famille n’est retourné au Haut-Vernet depuis le placement en garde à vue des quatre membres de la famille du garçon. “Tant qu’ils n’auront pas la réponse, c’est difficile de retourner là-haut“, a-t-elle conclu rappelant que ce mystère empêche cette famille unie de faire son deuil.