Gérard Jugnot bouleversé par la disparition de Michel Blanc : “Quel con !”Quel con", Gérard Jugnot cash sur la mort de Michel Blanc - Public

Le samedi 12 juillet 2025, Gérard Jugnot était l’invité de l’émission 50′ inside, présentée par Isabelle Ithurburu sur TF1. Fidèle à lui-même, l’acteur s’est prêté au jeu avec sincérité et émotion, évoquant sa longue carrière, ses projets à venir, mais aussi et surtout la perte tragique de son ami et complice de toujours, Michel Blanc. Un moment fort de l’émission, marqué par la tristesse et l’hommage à un homme hors du commun.

Une disparition brutale et bouleversante

Michel Blanc, acteur emblématique du cinéma français et figure indissociable de la troupe du Splendid, s’est éteint en octobre 2024 à l’âge de 72 ans. Une mort aussi soudaine qu’inattendue, survenue après une violente réaction allergique à un médicament prescrit avant un simple examen médical. L’acteur a été transporté d’urgence à l’hôpital, mais il n’a pas survécu à une série de six crises cardiaques successives. Le monde du cinéma, tout comme des millions de Français, a été profondément bouleversé par l’annonce de cette tragédie.

La perte de Michel Blanc a suscité une vague d’émotion nationale. Les hommages se sont multipliés dans la presse, sur les réseaux sociaux, mais aussi lors de ses obsèques, organisées à l’église Saint-Eustache à Paris — un lieu que l’acteur affectionnait particulièrement. Famille, amis, collègues de scène et de cinéma : tout le monde s’est réuni pour un dernier adieu, notamment les membres du Splendid. Josiane Balasko, très émue, avait alors pris la parole au nom de la troupe pour saluer celui qu’elle appelait affectueusement “le râleur génial”.Quel con", Gérard Jugnot cash sur la mort de Michel Blanc - Public

“Quel con !” : un cri du cœur signé Jugnot

Interrogé lors de l’émission 50′ inside sur la disparition de Michel Blanc, Gérard Jugnot a livré un témoignage bouleversant, plein d’affection et de douleur. “Quel con !”, s’est-il exclamé en évoquant son ami. Une phrase spontanée, choquante pour certains, mais profondément sincère. “Bien sûr que je ne dis pas ça méchamment”, a-t-il précisé. “C’est juste de la tristesse. De la colère aussi. Parce qu’on ne comprend pas.”

Jugnot, visiblement très touché, a partagé quelques souvenirs de son camarade. “Michel, il avait un sens du dialogue formidable. Il écrivait comme personne. Il était unique, toujours un peu à part. Il avait besoin de sa bulle, de son univers. C’était un râleur, c’est vrai, il se plaignait tout le temps, mais on l’aimait comme ça.” Il a même raconté, non sans émotion teintée d’humour, leur dernière rencontre : “La dernière fois qu’on s’est vus, c’était pour un shooting pour Paris Match. Il est arrivé, il nous a cassé les couilles parce qu’il avait mal aux pieds. Ça, c’était Michel.”

Une amitié forgée dans les débuts du Splendid

Jugnot et Blanc, c’est une histoire de camaraderie qui remonte aux débuts du mythique Splendid, la troupe qui a révolutionné la comédie française dans les années 70-80 avec des classiques comme Le Père Noël est une ordure, Les Bronzés ou encore Papy fait de la résistance. Aux côtés de Christian Clavier, Marie-Anne Chazel, Thierry Lhermitte, Josiane Balasko et bien d’autres, ils ont formé une bande inoubliable. Michel Blanc y tenait une place à part : discret, mais brillant, râleur mais irrésistible, toujours entre l’humour grinçant et une profondeur inattendue.

Cette amitié a survécu aux décennies, aux succès individuels et aux chemins parfois divergents. Et c’est justement ce lien fort qui rend la perte d’autant plus douloureuse pour Jugnot : “On a grandi ensemble dans ce métier. On a galéré ensemble. On a ri, beaucoup. Et maintenant… il n’est plus là.”Mort de Michel Blanc : d'enfant de banlieue ouvrière des Hauts-de-Seine à  splendide figure du cinéma français

Le sentiment d’un “orphelin”

Quand Isabelle Ithurburu lui demande s’il se sent “orphelin” depuis la mort de Michel Blanc, Jugnot prend un moment avant de répondre. Puis, d’une voix brisée : “Un petit peu, oui.” L’acteur laisse alors transparaître une peine qu’il tente difficilement de dissimuler. Perdre un ami de longue date, un complice de jeu, un frère de scène, c’est un vide qui ne se comble pas facilement.

Quelques mois auparavant, déjà, Jugnot s’était exprimé dans la presse à propos de cette perte incompréhensible : “Une allergie effrayante à un antibiotique, ça arrive une fois sur un million. Et c’est tombé sur lui. C’est comme Coluche quand il est parti. Pourquoi ce camion ? Pourquoi il n’avait pas de casque ? Et Michel… pourquoi il a pris ce médoc ?”

Un hommage vivant à travers les souvenirs

Si Michel Blanc n’est plus physiquement présent, il continue de vivre dans le cœur de ses proches, dans ses films, dans les éclats de rire qu’il a su provoquer. Gérard Jugnot, avec pudeur mais sincérité, a su évoquer un homme complexe, brillant, drôle et profondément humain. Un ami parti trop tôt, mais dont l’empreinte reste indélébile.

En refermant cette page douloureuse, 50′ inside a permis à Gérard Jugnot de rendre un hommage émouvant à son camarade. Un moment de télévision sincère, rare, où le rire et la tristesse coexistent, comme dans les plus beaux films du Splendid.

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