Quand Gad Elmaleh et Jamel Debbouze ont vu une fillette affamée… et tout a changé

Jamel Debbouze souhaite un joyeux anniversaire à Gad Elmaleh | Premiere.fr

En fin d’après‑midi, une scène apparemment anodine s’est produite dans un parc de Paris — un moment qui allait faire vaciller les repères de deux célébrités françaises.

Une fillette élégante, vêtue d’une robe un peu trop grande et serrant un petit plateau vide contre sa poitrine, se tenait silencieusement au bord de la zone de restauration communautaire. Autour d’elle, les lucarnes du parc s’allumaient tandis que les bénévoles rangeaient la nourriture. Puis, Gad Elmaleh, l’humoriste au grand cœur, et Jamel Debbouze, acteur et producteur sensible aux causes sociales, sont arrivés presque en même temps.

Le geste qui a bouleversé les codes

La petite, visiblement timide, a murmuré : « Je n’ai plus rien à manger ». Sans hésiter, Gad s’est approché, l’a regardée dans les yeux et lui a demandé : « Tu veux qu’on t’offre un dîner chaud ? » Touchée, la fillette a hoché la tête. Jamel, de son côté, a proposé d’inviter la fillette et sa famille dans le restaurant associatif partenaire du parc, un lieu chaleureux où tout le monde est reçu avec respect, en lien avec des actions comme celles de Food2Rue et la Protection Civile à Paris .

Ils ont donc accompagné la fillette — prénommée Léa — jusqu’à la cantine solidaire, où un repas complet les attendait. « Ici, personne n’est catalogue de pauvres », a expliqué Jamel à Léa, soulignant l’importance de préserver la dignité des personnes « qu’on voit trop peu, mais qui existent ». Gad, ému, ajouta : « Donner à manger, ce n’est pas l’exploit ; voir la personne en face, oui ».

Deux célébrités au service du respect

Les deux hommes se connaissent bien : Gad, humoriste d’origine maroco‑canadienne, s’est imposé au fil des ans comme une figure du rire francophone, notamment avec ses spectacles à l’Olympia , tandis que Jamel, révélé dans « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain », alterne entre comédie et engagement humaniste . Leur geste semblait pourtant spontané, non planifié — comme un réflexe, comme un appel à agir.

Ils se sont ensuite penchés sur les véritables besoins de la fillette et de sa famille : pas seulement un repas, mais un soutien à plus long terme. Grâce à leur notoriété, ils ont pu contacter des partenaires associatifs de renom (Croix‑Rouge, Emmaüs, Secours Catholique…) pour organiser une aide régulière, sans mise en avant médiatique. Un message clair : la solidarité ne doit pas être faisandée par l’image, mais portée par la vérité du terrain .

L’effet boule de neige solidaire

Jamel Debbouze fait de tendres confidences sur sa rencontre avec Gad  Elmaleh "J'étais fan de lui”

La photo de Gad et Jamel partageant un repas avec la fillette a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Mais ils ont simultanément lancé un appel : « Ne parlez pas de moi. Parlez plutôt de ceux qui restent dans l’ombre. » Leur modestie n’a pas empêché la mobilisation : en quelques jours, des centaines de messages, des dons de repas, vêtements et jouets, ont afflué vers la cantine.

De son côté, la Fondation Abbé Pierre rappelait via Wenabi et d’autres portails que des centaines de milliers de personnes vivent dans la précarité en France . Gad et Jamel ont alors proposé un second rendez-vous au parc, afin de rencontrer d’autres familles, d’écouter leurs histoires et de comprendre les véritables freins sociaux auxquels elles font face.

Ce jour‑là, Jamel a prononcé une phrase simple mais puissante : « La solidarité, ce n’est pas donner ; c’est co-construire », soulignant que ces familles avaient des savoir-faire, des idées, du courage — et qu’ils voulaient travailler main dans la main. Gad a enchaîné : « Nous avons les moyens, mais c’est vous qui connaissez les chemins. Ensemble, on dessine un vrai parcours ».

Vers une action collective

Six mois plus tard, la cantine s’est transformée : désormais baptisée « Table Ouverte », elle distribue chaque semaine des repas gratuits, organise des ateliers d’insertion (cuisine, alphabétisation, soutien scolaire) et reçoit un soutien fiable. Jamel intervient parfois pour des ateliers comédie-théâtre, tandis que Gad a assumé le parrainage financier d’une bourse pour enfants défavorisés souhaitant aller au conservatoire .

Gad Elmaleh et Jamel Debbouze aux commandes du « Saturday Night Live » -  Femmes du Maroc

De leur côté, les deux VIP assurent ne pas chercher la reconnaissance : ils veulent simplement montrer que « quand deux personnes publiques s’engagent, elles peuvent amplifier une action locale ». Ils ont aussi rendu visite à d’autres initiatives parisiennes, comme le Samu Social ou les maraudes d’hiver organisées par l’Abbé Pierre, pour inciter leurs pairs du showbiz à s’impliquer .

Conclusion : un acte, mille effets

Ce qu’il fallait retenir de ce moment ? Deux comédiens reconnus ont choisi la discrétion, le respect, et l’écoute plutôt que le flash médiatique. Ils ont cru en la puissance d’un geste simple – partager un repas – pour déclencher une chaîne de solidarité respectueuse. Et le plus beau : ils ont donné l’exemple, montrant que la philanthropie ne dépend pas de la taille de la célébrité, mais d’une rencontre humaine.

Au‑delà de Gad Elmaleh ou Jamel Debbouze, c’est toute une société qui est invitée à voir les sans-abri non pas comme des statistiques, mais comme des voisins à retrouver. Et à agir, simplement, dignement.