Elle s’appelait Élise. Élise Mathieu. Pendant des années, elle avait marché dans l’ombre d’un homme devenu prix Goncourt, encensé pour son regard tranchant sur la société, son style sobre mais percutant, sa tendresse rugueuse pour les invisibles.
Elle avait tout accepté : les silences longs comme des abîmes, les absences de plus en plus nombreuses, les regards perdus dans d’autres ailleurs que le leur. Mais jamais, non jamais, elle n’avait imaginé que l’homme avec qui elle avait partagé quinze ans de vie, de doutes et de rêves, tournerait le dos à leur histoire pour rêver dans les bras d’une femme… royale.
Le mot était tombé comme une gifle dans un quotidien déjà fragile : « Rêver ! », avait-il dit à un journaliste, en parlant de sa nouvelle compagne, descendante d’une maison princière européenne. Une femme au port altier, au sourire retenu, aux gestes calculés. Élise s’était figée en lisant ces lignes. Rêver ? Elle, elle n’avait donc été qu’un brouillon de vie, une réalité sans éclat ? Ce qu’ils avaient construit ensemble – leur maison pleine de livres, leurs soirées à refaire le monde, leurs nuits d’écriture et de fatigue douce – n’était donc qu’un passage terne avant le scintillement mondain ?
Dans sa solitude, Élise a ressenti un mélange de douleur, de colère et d’humiliation. Pas tant à cause de cette liaison – après tout, les amours naissent et meurent – mais à cause de la manière. La façon dont il avait publiquement glorifié cette nouvelle romance comme une élévation, un rêve enfin atteint, comme si l’amour ordinaire qu’elle lui avait donné n’avait jamais suffi. Comme si elle, avec ses imperfections, ses colères humaines et sa tendresse maladroite, ne pouvait pas incarner le rêve.
Les médias s’étaient emparés de l’affaire. Les photos volées de Nicolas avec cette mystérieuse femme aux origines aristocratiques avaient envahi les réseaux. Et à chaque image, Élise sentait son passé s’effriter. Elle entendait les murmures : Tu sais, il a changé. Il est tombé amoureux d’une femme très différente. Plus élégante. Plus… royale.
Mais que voulait dire ce mot, « royale », sinon une fracture, un monde de différences ? Élise n’avait jamais été à l’aise dans les réceptions, les dîners où l’on parle pour ne rien dire. Elle, elle préférait les dimanches pluvieux, les marchés où l’on marchande les tomates, les cafés aux nappes collantes. Elle aimait les silences complices, pas ceux qui camouflent. Elle avait offert à Nicolas une vie de chair, de rires et de crises, une vie vraie. Et maintenant, il courait après une chimère aux talons vernis.
Alors, Élise a pris la parole. Non dans les médias, mais à travers une tribune discrète, publiée dans une revue littéraire peu connue. Elle y parlait de la violence des mots, de ce que signifie « rêver » quand on l’oppose à « vivre ». Elle écrivait :
« Le rêve n’est pas toujours noble. Il peut être une fuite, une trahison des jours partagés. On peut se réfugier dans le rêve pour ne pas affronter ce qui est beau, imparfait, réel. J’ai aimé un homme de lettres. Je découvre qu’il veut maintenant vivre un conte. »
Ce texte a circulé en sourdine, comme une revanche douce. Il a touché ceux qui savent que derrière chaque départ vers une vie plus brillante, il y a souvent une femme laissée dans l’ombre, à reconstruire sa dignité.
Un proche de l’écrivain, interrogé sous anonymat, confiera plus tard que Nicolas n’avait pas mesuré l’impact de ses mots. « Rêver » n’avait pas été une attaque, disait-il. Mais il est parfois plus cruel de ne pas penser à l’autre que de l’attaquer volontairement. C’est l’indifférence qui fait le plus mal.
Aujourd’hui, Élise va mieux. Elle a retrouvé un souffle. Elle a redonné du sens à sa solitude. Elle n’envie pas la femme royale, avec ses sourires appris. Elle se souvient, non sans fierté, des années où Nicolas doutait, écrivait, tremblait. Elle l’a soutenu quand il n’était rien, quand le monde se moquait. Et maintenant qu’il brille aux bras d’une étoile plus mondaine, elle n’a plus rien à prouver.
Mais elle garde cette phrase, qui claque encore dans sa mémoire : « Rêver ! ». Et parfois, elle se demande si ce rêve-là ne finira pas lui aussi, un jour, par s’étioler… face à la réalité.
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