Bun Hay Mean : la tragique disparition d’un humoriste lumineux, l’enquête conclut à un accidentMort de Bun Hay Mean : l'autopsie a parlé - Public

Le 10 juillet 2025, une onde de choc a secoué le monde de l’humour français. Bun Hay Mean, comédien connu sous le pseudonyme du « Chinois marrant », a été retrouvé mort en bas de son immeuble, boulevard des Batignolles dans le 17e arrondissement de Paris. La nouvelle, tombée comme un couperet, a laissé fans, amis et collègues sans voix. Depuis, les interrogations ont été nombreuses : s’agit-il d’un accident, d’un suicide ou d’un acte criminel ? Les conclusions de l’autopsie viennent aujourd’hui lever le voile sur ce drame.

Une chute tragique

Selon les premières informations relayées par Le Parisien, l’humoriste de 43 ans aurait fait une chute mortelle depuis le huitième étage de son appartement. Son corps a été retrouvé tôt le matin, sans témoin direct de la scène. Très rapidement, la police a été mobilisée pour déterminer les circonstances exactes de ce décès brutal. L’absence de lettre d’adieu ou d’élément laissant penser à un passage à l’acte volontaire a d’emblée éloigné la piste du suicide. D’autant plus que plusieurs indices matériels retrouvés sur les lieux orientaient les enquêteurs vers un scénario accidentel.

Un téléphone dans la gouttière, un balai comme indice

L’un des éléments clés de l’enquête a été la découverte du téléphone portable de Bun Hay Mean, retrouvé dans une gouttière située sous le balcon de son appartement. À proximité, un long manche à balai a également été retrouvé. Tout laisse à penser que l’humoriste aurait tenté de récupérer son appareil tombé dans cette gouttière en s’appuyant ou se penchant au-delà de la rambarde. Cette action périlleuse aurait entraîné sa chute.

Le caractère inattendu de la mort de l’artiste est renforcé par un détail troublant : une valise, entièrement bouclée, attendait dans l’entrée de son appartement. Bun Hay Mean devait s’envoler pour Montréal quelques heures plus tard, où il était attendu pour une représentation. Rien, dans son comportement récent, ne laissait présager un quelconque trouble ou désespoir.Mort de l'humoriste “Chinois marrant” : ce geste banal mais fatal qui a  coûté la vie à Bun Hay Mean à l'âge de 43 ans

Une autopsie sans zones d’ombre

L’autopsie pratiquée sur le corps de l’humoriste a rapidement confirmé les soupçons des enquêteurs. Aucun signe de lutte, aucune trace de substances toxiques, aucun indice d’une ingestion d’alcool. Les médecins-légistes ont ainsi confirmé qu’il s’agissait d’un accident domestique tragique. Bun Hay Mean menait une vie saine, loin des excès, ce qui a également été confirmé par l’état de son appartement et par ses proches.

Cette conclusion, aussi douloureuse soit-elle, a permis d’écarter définitivement la thèse d’une intervention extérieure ou d’un suicide. Elle confirme que l’artiste, reconnu pour son humour acerbe, ses punchlines engagées et son regard acéré sur la société française, a été victime d’un malheureux concours de circonstances.

Un artiste hors norme

Révélé il y a plus de dix ans par Jamel Debbouze, Bun Hay Mean avait su se faire une place unique dans le paysage humoristique français. Avec son ton caustique et son franc-parler, il abordait sans détour les questions d’identité, de racisme, de culture et d’immigration, dans un style mêlant finesse, provocation et tendresse. Son spectacle Le Chinois Marrant avait rencontré un large succès, notamment auprès des jeunes générations en quête de voix authentiques.

Son humour engagé, parfois cru, mais toujours sincère, avait conquis un public fidèle. Sur scène, Bun Hay Mean avait ce don rare de faire rire tout en éveillant les consciences. Il était également un modèle pour de nombreux humoristes issus de la diversité, dont il avait ouvert la voie.Mort de Bun Hay Mean : de quoi est-il décédé Chinois marrant ?

Des obsèques dans l’intimité

Le corps de l’artiste a été remis à sa famille, qui a exprimé le souhait de célébrer ses obsèques dans la plus stricte intimité. Son producteur, Philippe Delmas, a indiqué que seules quelques personnalités proches de l’humoriste y assisteraient. Parmi elles, des amis de longue date comme Jamel Debbouze, Booder, Guillaume Canet et Blanche Gardin pourraient être présents pour un dernier hommage discret, à l’image de celui qu’ils pleurent.

Un vide immense dans le monde de l’humour

La disparition de Bun Hay Mean laisse un vide immense. Au-delà du choc, c’est la perte d’un artiste libre, d’un esprit acéré et d’un homme profondément humain. À 43 ans, il avait encore tant à dire, tant à faire rire, tant à dénoncer. Le public se souviendra de ses spectacles pleins d’énergie, de ses interviews percutantes, et de sa capacité à rire de tout, même de ce qui fait mal.

Le monde du spectacle perd une voix singulière, et la France, un humoriste qui n’avait pas peur de dire tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas. Si sa disparition est brutale, son œuvre, elle, restera.

Adieu Bun Hay Mean, et merci pour les rires.