Depuis 20 mois, l’Hexagone est en émoi à cause de la disparition tragique du petit Émile, deux ans et demi, survenue dans le paisible hameau du Haut-Vernet, 1200 m d’altitude, en Haute‑Provence. Ce 8 juillet 2023, Émile jouait près de la ferme familiale lorsque, en à peine trente minutes, il s’est volatilisé. Les voisins l’ont aperçu pour la dernière fois cheminant seul vers les bois. À peine ses grands-parents se dévoilent-ils inquiets qu’il a déjà disparu.

L'affaire Emile Après 20 mois d'enquête, la conclusion finale nous laisse  horrifiés. - YouTube

Dans l’urgence, la gendarmerie et les villageois ont lancé une impressionnante mobilisation : recherches au sol, chiens pisteurs, hélicoptères dotés de caméras thermiques, drones… malgré l’effort collectif, aucune trace ni indice identifié. Le lendemain, la cellule de sauvetage aéro-terrestre est activée, mobilisant une quarantaine de militaires spécialisés en milieu montagnard. En dépit de fouilles méticuleuses, aucun élément probant n’émerge.

Face à l’incertitude, les enquêteurs envisagent d’abord un accident : glissade, chute, désorientation… mais l’absence de traces de blessure ou de signalement dément cette thèse. Une fugue est rapidement écartée : Émile est trop jeune pour partir seul. Elle fait place à une hypothèse plus sombre : un enlèvement. Les villageois sont tous entendus ; les images de caméras municipales, radars et bornes téléphoniques sont épluchées. Chaque plaque, chaque trajet, chaque téléphone validé dans un rayon de 30 km est vérifié. Mais rien n’identifie un véhicule ou suspect.

Début 2024, les fouilles sur le terrain s’essoufflent ; l’affaire bascule alors dans une phase judiciaire discrète. On analyse les relevés téléphoniques, comptes bancaires, témoignages, ADN… Les grands‑parents suscitent des interrogations — certains les soupçonnant — mais aucun élément ne les incrimine. Le hameau sombre dans un silence studieux, secoué par la pression médiatique et la rumeur, les enfants cessent de jouer, l’ambiance devient méfiante.

Affaire Emile : la conclusion choc après 20 mois d'enquête – personne ne  s'y attendait… - YouTube

La découverte d’ossements en mars 2024, à 1,7 km du village, redonne un coup de fouet à l’enquête. L’analyse ADN confirme : ces restes sont bien ceux d’Émile. L’autopsie révèle un traumatisme facial grave : un coup violent, administré par un adulte, suivi du transport du corps hors site pour dissimuler sa provenance. Ce décès n’est plus un accident : il s’agit d’un homicide volontaire.

Désormais, la cellule Émile, fortifiée de 23 gendarmes experts, engage une action intense : prélèvements ADN, fouilles, perquisitions, reconstitution des déplacements du corps, sondages. On recoupe les témoignages de promeneurs, géolocalisation, fragments de vêtements et images satellite.

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En mars 2025, la réexploitation technique d’une caméra municipale montre enfin un nouvel élément : un fourgon suspect, non immatriculé, aperçu dans la nuit du drame, stationnant brièvement. Cette piste relance l’investigation. Des reconstitutions, profils psychologiques et géo-carto techniques sont en cours, visant cette fois un homme de 30–40 ans, familier de la région, usant d’un utilitaire dans les coins isolés.

Aujourd’hui, des mois après le drame, malgré le silence pesant et l’usure, l’enquête se poursuit, obstinément, sous la pression de reconstruire ce qui reste un mystère glaçant, dans un décor jusque-là serein devenu celui d’un crime sordide.