Un dernier adieu à Thierry Ardisson : l’émotion profonde d’une famille unie dans la douleur

Le 17 juillet 2025, l’église Saint-Roch à Paris est devenue le théâtre d’un hommage solennel et bouleversant. Une foule silencieuse s’est rassemblée pour dire adieu à Thierry Ardisson, figure incontournable du paysage audiovisuel français, décédé le 14 juillet à l’âge de 75 ans.

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Le lieu, habituellement empreint de recueillement, vibrait ce jour-là d’une tristesse particulière, portée par les regards endeuillés de ceux qui l’ont aimé, connu ou simplement admiré à travers l’écran.

Parmi les personnalités du monde des médias, de la culture et de la politique présentes dans l’assemblée, c’est surtout la présence discrète, mais profondément marquante, de Béatrice Loual, deuxième épouse de Thierry Ardisson et mère de ses trois enfants, qui a touché les cœurs.

Styliste de renom, elle partagea plus de deux décennies de sa vie avec l’animateur avant que leurs chemins ne se séparent. Leur relation, faite de complicité, de passion, puis de distance, laissait cependant place à un respect mutuel que le temps n’a jamais effacé.

Vêtue d’un tailleur noir sobre, sans apparat, Béatrice Loual est apparue digne et profondément bouleversée. À ses côtés, leurs trois enfants, visiblement éprouvés, formaient un cocon de silence autour de leur mère, l’épaulant dans ce moment de peine immense.

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À plusieurs reprises, Béatrice s’est approchée du cercueil, posant ses mains jointes sur le bois clair comme pour y transmettre une dernière pensée, un adieu silencieux. Les larmes, qu’elle s’efforçait de retenir, trahissaient un amour ancien mais toujours vivant dans la mémoire.

La cérémonie, empreinte de sobriété, a été ponctuée de lectures choisies par ses proches. Des extraits de textes que Thierry Ardisson aimait, des musiques qu’il écoutait avec ferveur, et des témoignages

d’amitié ont rappelé à tous l’intensité d’un homme qui a su mêler élégance, ironie et lucidité dans chacun de ses projets. Mais derrière la célébrité et les plateaux, ce sont surtout les souvenirs intimes qui ont pris toute la place dans cette église baignée de larmes et de silence.

Avant de construire une nouvelle vie avec la journaliste Audrey Crespo-Mara, Thierry Ardisson avait formé avec Béatrice Loual un couple emblématique, symbole d’une époque où le chic parisien flirtait avec l’avant-garde télévisuelle.

Leur séparation n’avait jamais effacé le lien qui les unissait en tant que parents, et dans les derniers mois de la maladie de Thierry, Béatrice était restée présente, discrètement mais fidèlement, comme un pilier invisible.

Ce jour-là, l’émotion était d’autant plus palpable que cette cérémonie venait clore un chapitre douloureux : celui d’un combat contre la maladie, mené avec dignité par un homme qui refusait d’apparaître affaibli.

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Les images du documentaire réalisé par Audrey Crespo-Mara – où l’on voit un Thierry affaibli mais souriant – avaient déjà bouleversé le public. Mais voir la peine de ses proches dans la réalité glaçante d’un enterrement donnait à la perte une résonance autrement plus concrète et humaine.

À la sortie de l’église, les proches se sont longuement étreints. Béatrice, toujours entourée de ses enfants, a pris le temps de saluer quelques amis intimes, recevant des mots de réconfort avec pudeur. Elle n’a pas pris la parole publiquement, mais son regard disait tout : la peine immense, la fatigue, la force qu’il faut pour continuer à vivre après avoir aimé si longtemps.

Cette journée du 17 juillet restera gravée dans les mémoires de ceux qui y ont assisté, non pas seulement pour l’adieu à une figure publique, mais parce qu’elle a révélé l’homme derrière le personnage.

Et dans ce chagrin partagé, Béatrice Loual est apparue comme le cœur silencieux de cet hommage. Elle incarnait cette part de Thierry que les caméras n’ont jamais filmée : celle du père, du compagnon, du confident.

Aujourd’hui, alors que la France tourne lentement la page d’un grand nom de la télévision, elle se souvient aussi que derrière chaque figure médiatique se cache une vie faite d’amours, de ruptures, de douleurs et d’espoirs. Et que parfois, dans une église pleine de fleurs blanches et de regards perdus, ce sont les silences qui en disent le plus long.