La victime, résident d’un Ehpad de Lyon 9e, a trouvé la mort d’une sortie organisée par le CCAS de la Ville de Lyon

Un accident dramatique s’est produit ce jeudi 26 juin à Grézieu-la-Varenne, où une personne âgée a trouvé la mort lors d’une sortie organisée par le CCAS.

Selon les informations du Progrès , la victime se trouvait sur un fauteuil roulant, quand celui-ci a dévalé une pente avant de percuter un arbre.

La cause de l’accident pas encore établie

La cause de l’accident n’est pas encore formellement établie, mais la victime n’a pas survécu au choc.

Tragédie lors d’une sortie encadrée : un résident d’Ehpad perd la vie à Lyon, des questions en suspens

Il devait s’agir d’un moment de détente, d’évasion, de bonheur simple. Une parenthèse bienvenue dans le quotidien souvent trop silencieux des résidences pour personnes âgées.

 

Mais la sortie organisée par le Centre communal d’action sociale (CCAS) de la Ville de Lyon a tourné au drame ce mercredi, lorsque M. Henri C., résident de 84 ans d’un Ehpad situé dans le 9ᵉ arrondissement, a perdu la vie dans des circonstances encore floues.

Selon les premiers éléments, Henri participait à une promenade culturelle en petit groupe, encadrée par des animateurs et du personnel médical, lorsqu’il a été victime d’un malaise cardiaque, à proximité du parc de la Tête d’Or.

 

Malgré une intervention rapide des secours et la tentative de réanimation sur place, le vieil homme n’a pas survécu. Il est décédé avant même d’avoir pu être transporté à l’hôpital.

La nouvelle a bouleversé aussi bien les membres du personnel de l’Ehpad que ses compagnons de sortie, dont plusieurs ont assisté, impuissants, à la scène. “C’était un monsieur très discret, toujours souriant”, confie une aide-soignante sous le choc. “Il était tellement heureux à l’idée de sortir, de sentir l’air frais, de voir un peu de verdure. On ne pensait pas que cela se terminerait ainsi.”

Une douleur pour les proches… et des questions pour les autorités

Henri C., ancien professeur de mathématiques à la retraite, vivait dans cet Ehpad depuis trois ans. Veuf depuis 2015, il était père de deux enfants, qui ont exprimé leur douleur à travers un communiqué transmis aux médias :

“Notre père était encore en forme, il aimait participer aux activités proposées. Nous comprenons que le personnel a fait ce qu’il pouvait, mais nous espérons que la lumière sera faite sur les conditions exactes de cette sortie et sur la réactivité des secours.”

L’interrogation des proches rejoint celle de nombreux citoyens sur la sécurité entourant ce type de sorties. Le CCAS de Lyon a rapidement publié un communiqué exprimant sa “profonde tristesse”

Solidarité / CCAS • Quillan

et affirmant que toutes les mesures de précaution avaient été prises, avec la présence d’un personnel qualifié et de trousse de premiers secours à disposition. Toutefois, une enquête administrative a été ouverte pour déterminer si les procédures habituelles ont bien été respectées, notamment en matière d’encadrement médical.

Une routine brisée par le drame

Pour les résidents, ces sorties sont bien plus que de simples promenades. Elles sont parfois les seuls moments où ils peuvent se reconnecter à la vie extérieure, à la ville, à la nature, à un sentiment de liberté. C’est ce que souligne Marie, animatrice dans l’établissement depuis 8 ans :
“On sait combien ces moments sont attendus. Ce sont des bulles d’air, des instants qui redonnent vie. Ce drame est une immense tristesse pour nous tous, car on se sent aussi un peu responsables.”

Des psychologues ont été mobilisés au sein de l’Ehpad pour accompagner aussi bien les résidents que les membres du personnel, touchés par la brutalité de l’événement. Un hommage sobre mais émouvant a été rendu à Henri dans la salle commune de la résidence : bougies, photos, mots déposés par ses compagnons de route et une minute de silence.

La solitude des aînés : une réalité persistante

Ce drame met une fois de plus en lumière la vulnérabilité des personnes âgées et la difficulté à concilier bienveillance, liberté et sécurité. De nombreuses voix s’élèvent pour souligner que ce genre de sortie,

 

bien qu’essentiel au bien-être des résidents, nécessite une logistique souvent complexe et coûteuse : personnel en nombre suffisant, transport adapté, dispositifs d’urgence… Et dans un contexte où les Ehpad manquent souvent de moyens humains et financiers, ces équilibres sont précaires.

“Il faut que cela ne serve pas uniquement à créer de l’émotion, mais à faire évoluer les pratiques”, a déclaré une représentante d’un collectif d’aidants familiaux. “Nos aînés méritent mieux qu’un système fragile où le moindre incident peut devenir fatal.”

Une cérémo

Les obsèques

Ce décès tragique, survenu dans un contexte de plaisir simple, nous rappelle la précarité de la vie, et l’immense responsabilité que représente l’accompagnement de nos aînés. Henri, comme tant d’autres, ne demandait rien d’extraordinaire : juste un après-midi à l’air libre, un banc à l’ombre d’un arbre, et quelques sourires échangés.

 

Ce mercredi-là, le destin en a décidé autrement. Mais son souvenir, lui, continuera à vivre dans les couloirs feutrés de l’Ehpad, dans le cœur de ceux qui l’ont connu… et dans les pages à écrire pour une société plus attentive à ses anciens.