«Je roulais à moto sur le périph’…» : Nagui révèle avoir déjà eu une pensée suicidaire.

L’animateur de «Taratata» et de «N’oubliez pas les paroles» sur France 2 mène une fructueuse carrière mais il a aussi traversé des moments difficiles, sur le plan personnel.

Depuis des décennies le succès de Nagui  ne se dément pas. Animateur et producteur, il est à la tête de programmes à succès sur le service public comme «Taratata» ou «N’oubliez pas les paroles». Chaque jour, il anime également «La bande originale» sur France Inter avec Leïla Kaddour.

Il a sorti, le 21 novembre dernier, un ouvrage intitulé Taratata le livre d’or du concert des 30 ans (Michel Lafon) et vient de tourner «Les Bravos d’or», une nouvelle cérémonie qui récompense les plus gros succès culturels de l’année écoulée et qui sera diffusée le 1er janvier à 21 h 10 sur France 2. L’animateur va relancer aussi le programme «Intervilles» l’été prochain, sans les célèbres vachettes.

«Quatre années noires»

Mais si tout semble sourire au présentateur, ce dernier a aussi connu des moments plus difficiles au cours de sa carrière. Notamment en l’an 2000, où il se fait licencier de Canal+ après seulement une saison à «Nulle part ailleurs». « C’est le début de quatre années noires, explique-t-il dans une interview à La Tribune Dimanche . Ma mère disparaît six mois après mon arrivée à Canal+ et, dix jours plus tard, Alain De Greef me convoque pour me dire que je ne serai pas reconduit à la rentrée. Au moins, ce coup dur lui aura été épargné, car elle craignait toujours que je sois viré après une saison à la télé. Même si, au même moment, ma future femme entre dans ma vie, je me sens totalement has been. Mon comptable m’implorait de déposer le bilan de ma boîte de production. »

Lors de ce gros passage à vide, Nagui pense alors une fois au pire. «Je roulais à moto sur le périph’ et je me suis dit : “ Ça serait tellement plus simple si j’avais un accident”», poursuit-il avant d’expliquer pourquoi il n’est pas passé à l’acte. « La peur, la lâcheté, mais aussi la volonté de me battre pour revenir. Ma mère, d’origine italienne, me disait toujours que j’étais une testa dura, une “tête dure”. C’est vrai que je n’ai jamais rien lâché. C’est peut-être un défaut chez un enfant mais c’est une qualité chez un producteur en désamour. Je pense aussi que, de là où ils sont, mes parents me protègent », a-t-il encore confié.

Finalement, Nagui a tenu bon et la chance lui a souri de nouveau en 2004 lorsque le service public lui a proposé la présentation d’«Intervilles» puis de «Tout le monde veut prendre sa place».

Nagui, figure emblématique de la télévision française, n’a pas seulement traversé une carrière brillante, mais aussi des moments sombres où il a dû se battre contre des épreuves personnelles et professionnelles. Né dans une famille d’origine italienne, il a été confronté dès son jeune âge à la dureté de la vie, mais aussi à la détermination de ses proches, notamment de sa mère, qui lui inculquait des valeurs de persévérance.

Sa carrière, bien que marquée par des réussites indéniables, n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Après son licenciement brutal de Canal+ en 2000, Nagui s’est retrouvé face à un vide professionnel et personnel. La perte de sa mère, survenue quelques mois après son départ de la chaîne, a intensifié ce sentiment de solitude et de déclin. À ce moment-là, l’animateur se retrouve dans une période de doutes profonds, tant sur sa carrière que sur sa vie. Le regard désabusé qu’il porte alors sur son avenir le mène à une pensée noire : la tentation du suicide.

C’est lors d’une balade à moto sur le périphérique parisien qu’il est rattrapé par ces idées sombres. La fatigue émotionnelle et la pression accumulée semblent être des poids insupportables. Pourtant, cette pensée, bien que présente, n’a pas été suivie d’un acte. Comme il le confie dans ses interviews, la peur, la lâcheté, et surtout son instinct de survie l’ont empêché de passer à l’acte. Mais c’est aussi sa force intérieure et ses racines familiales qui l’ont poussé à se relever. Sa mère, en lui disant qu’il était une “testa dura”, une “tête dure”, avait raison : Nagui n’a jamais abandonné.

Ce retour en force, après ces années de galère, est dû en partie à la résilience qu’il a su cultiver en lui. Sa rencontre avec sa future femme a aussi été un tournant décisif, une rencontre qui lui a redonné un sens à sa vie et à ses projets. Malgré les difficultés, Nagui a choisi de ne pas se laisser abattre. Ce sont des valeurs comme le travail acharné et la persévérance qui l’ont finalement mené à la réussite.

En 2004, la chance revient frapper à sa porte. Le service public lui propose de reprendre la présentation de “Intervilles”, un programme emblématique, puis de “Tout le monde veut prendre sa place”. Ces opportunités marquent un nouveau départ pour Nagui, qui retrouvera progressivement sa place au sommet. Mais cette fois-ci, avec une perspective différente, plus mâture, et plus forte que jamais.

Aujourd’hui, Nagui est une figure incontournable de la télévision française. Il incarne la résilience, l’espoir et la persévérance. Son parcours témoigne de la force de caractère qu’il a su développer au fil des années, malgré les embûches de la vie. Il est un exemple de réussite après l’échec, mais aussi de la nécessité de prendre soin de sa santé mentale et de ne jamais se laisser submerger par les moments difficiles.

En partageant son expérience, Nagui démontre l’importance de parler ouvertement des périodes sombres de la vie. Ce témoignage sert de message d’espoir pour ceux qui traversent des épreuves similaires. Sa détermination à continuer, à ne jamais abandonner, inspire aujourd’hui une génération entière, qui voit en lui un modèle de résilience.