Benjamin Duhamel : confidences sur l’anxiété d’un jeune visage de France Inter

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La rentrée médiatique réserve toujours son lot de nouveautés et de changements de visages sur les antennes. Cette année, c’est Benjamin Duhamel qui attire l’attention. Après avoir fait ses armes sur plusieurs chaînes d’information, le journaliste de 31 ans a rejoint France Inter pour animer La Grande Matinale. À l’occasion de ce tournant important de sa carrière, il était invité sur le plateau de l’émission Quotidien ce mercredi 10 septembre, face à Yann Barthès. L’occasion pour le grand public de mieux découvrir ce jeune journaliste déjà bien installé dans le paysage audiovisuel français, mais aussi de lever le voile sur un aspect plus intime de sa personnalité : son anxiété, notamment avant de prendre l’antenne.


Un parcours fulgurant dans le journalisme

Fils de deux figures bien connues du paysage médiatique — Patrice Duhamel, ancien directeur général de France Télévisions, et Nathalie Saint-Cricq, responsable du service politique de France 2 —, Benjamin Duhamel a grandi dans un environnement où le journalisme faisait partie intégrante du quotidien. Pour autant, il ne s’est pas contenté d’un héritage familial.

Diplômé et passionné par l’actualité politique, il a débuté sa carrière sur RTL, avant de passer par LCI, puis de s’imposer sur BFM TV où il a officié pendant cinq ans. Sur cette chaîne d’information en continu, il s’est fait remarquer par ses interviews incisives, son ton direct et sa capacité à rendre accessibles des sujets complexes.

Aujourd’hui, le journaliste franchit une nouvelle étape : il a rejoint France Inter, un média reconnu pour la rigueur et la qualité de son information. Dès le 25 août, il a pris les commandes de La Grande Matinale, rendez-vous phare de la station. Un défi d’envergure qui confirme la place qu’il est en train de se forger parmi les nouvelles figures du journalisme politique.


Un portrait en trois phrases

Sur le plateau de Quotidien, Yann Barthès a souhaité briser la glace et pousser son invité à se dévoiler davantage. « On vous connaît bien et en même temps, on vous connaît peu », lui a lancé l’animateur, avant de lui demander de se présenter « en trois phrases ».

Un exercice auquel Benjamin Duhamel s’est prêté avec simplicité et humour. Première révélation : son âge. Alors que de nombreux médias le présentaient encore comme un journaliste de 30 ans, il a tenu à rectifier : « J’ai 31 ans, contrairement à tous les articles qui disent que j’ai 30 ans et qui essaient définitivement de me rendre plus jeune », a-t-il ironisé.

Deuxième confidence : son côté perfectionniste. « Je suis un peu maniaque en ce qui concerne l’organisation », a-t-il avoué, laissant deviner que derrière l’image du journaliste sérieux, se cache aussi quelqu’un d’exigeant avec lui-même.

Enfin, troisième trait de personnalité, plus léger : il adore la variété française et le karaoké. Une passion inattendue qui contraste avec l’austérité parfois associée aux interviews politiques.

En quelques phrases, Benjamin Duhamel a ainsi réussi à dresser un portrait équilibré entre sérieux et décontraction, rigueur et fantaisie.

Benjamin Duhamel rejoindra la matinale de France Inter à la rentrée (sans  quitter BFMTV)


L’anxiété, compagne de ses directs

Mais c’est une autre confidence, plus intime, qui a marqué les téléspectateurs. Interpellé par Yann Barthès sur une rumeur concernant son anxiété, Benjamin Duhamel a confirmé sans détour : « Oui, c’est vrai ! ».

Le journaliste a expliqué que cette nervosité ne se manifestait pas tant dans sa vie quotidienne que dans les instants précédant ses interventions en direct. « J’ai souvent été frappé par des gens qui disaient : ’Olala, mais on a l’impression que tu as fait ça toute ta vie !’. Je leur dis : ’Mais vous ne vous rendez pas compte des états dans lesquels je me mets avant de faire des interviews’ », a-t-il confié.

Son stress peut être intense : « Je me ronge les ongles, je suis capable de ne pas dormir. J’espère que ça ne se voit pas trop quand je suis à l’antenne, mais en vrai, je suis comme ça oui ».

Des mots qui rappellent que même les visages les plus sereins devant la caméra ne sont pas exempts de fragilité. Derrière le calme apparent et la maîtrise professionnelle, l’anxiété peut être omniprésente.


Quand la vulnérabilité devient une force

En choisissant de parler ouvertement de son anxiété, Benjamin Duhamel rejoint la liste des personnalités publiques qui osent mettre en lumière une réalité longtemps tue : le stress, la peur de l’échec, la pression liée à l’exposition médiatique.

Dans un univers où la performance et le contrôle semblent être la norme, admettre sa vulnérabilité peut être perçu comme une faiblesse. Pourtant, cette transparence peut au contraire renforcer la connexion avec le public. Les téléspectateurs découvrent un journaliste humain, qui doute, qui se prépare, et qui, malgré ses appréhensions, livre chaque jour un travail exigeant.

Pour Benjamin Duhamel, l’anxiété est à la fois un défi personnel et une source de motivation. Elle traduit l’importance qu’il accorde à son métier, la conscience de la responsabilité qui est la sienne lorsqu’il interroge des responsables politiques ou décrypte l’actualité.

Portrait – Benjamin Duhamel : l'héritier au service du pouvoir -  L'insoumission


Une rentrée sous haute pression

Le passage de BFM TV à France Inter n’est pas anodin. La matinale de la radio publique est un rendez-vous incontournable, suivi par des centaines de milliers d’auditeurs chaque jour. Elle impose un rythme soutenu et une préparation méticuleuse.

En acceptant ce poste, Benjamin Duhamel s’expose à une pression accrue : celle de maintenir l’exigence éditoriale de France Inter tout en apportant sa propre touche. Sa manie de l’organisation et son perfectionnisme sont sans doute des atouts précieux pour relever ce défi, mais ils peuvent aussi nourrir ce fameux trac qui l’accompagne avant chaque direct.

C’est ce paradoxe que le journaliste incarne : une apparente aisance à l’antenne, fruit d’un travail acharné et d’une rigueur intérieure, mais aussi un stress parfois difficile à dompter.


Entre héritage et identité propre

Évoluer dans une famille de journalistes de renom pourrait être perçu comme un avantage évident. Mais cela représente aussi une forme de pression supplémentaire : comment exister médiatiquement lorsque ses parents sont eux-mêmes des figures reconnues du journalisme politique ?

Benjamin Duhamel a su tracer sa voie, en s’imposant par son travail, son ton personnel et ses propres choix de carrière. S’il bénéficie d’un héritage médiatique indéniable, il cherche à se construire une identité distincte, à l’écart de toute comparaison réductrice.

Ses révélations dans Quotidien montrent justement cette volonté de se présenter comme un individu à part entière, avec ses qualités, ses goûts singuliers, et ses fragilités.

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Un visage à suivre

L’entretien avec Yann Barthès aura permis au public de découvrir un Benjamin Duhamel plus personnel, plus humain, loin de l’image du journaliste strict et sérieux qu’on associe souvent aux interviews politiques.

Entre sa passion assumée pour la variété française, son perfectionnisme parfois excessif et son anxiété qu’il n’hésite pas à confesser, il se dessine le portrait d’un homme de son temps : talentueux, ambitieux, mais conscient de ses limites.

Alors que sa carrière prend un nouveau tournant avec son arrivée à France Inter, nul doute que l’on entendra encore beaucoup parler de lui dans les années à venir. Et peut-être que ce mélange de rigueur professionnelle et d’authenticité personnelle constituera sa véritable marque de fabrique.