« Cocaïne, héroïne… J’ai tout essayé » : la chanteuse Zaz raconte son lourd passé avec la drogue

« Cocaïne, héroïne… J’ai tout essayé » : la chanteuse Zaz raconte son lourd passé avec la drogue

 

Son enfance, son adolescence, sa vie d’adulte… Tel un plongeon au cœur de ses souvenirs, le nouvel album de Zaz est gorgé de sincérité. Pour Paris Match, elle s’est racontée.

Isabelle Geffroy, plus connue sous le pseudonyme Zaz, a retourné la chanson française en 2010 lorsqu’elle fredonnait l’amour, la gloire et la bonne humeur. Quinze ans plus tard, elle a été choisie pour être jurée de l’émission « The Voice » et s’apprête à sortir, le 19 septembre prochain, un nouvel album intitulé « Sains et saufs ». Dans les colonnes de Paris Match, la chanteuse de 45 ans est revenue sur ses années sombres où la drogue et les excès faisaient son quotidien.

Née en 1980 à Chambray-lès-Tours, une commune de 12 000 habitants au beau milieu de la diagonale du vide, Zaz n’a jamais été une enfant raisonnable : « J’étais volcanique, je suis partie de chez moi, je me suis retrouvée en foyer. Je n’avais pas de limites, j’étais ingérable, je n’avais peur de rien et je suis tombée dans la drogue assez jeune, parce que je ne savais pas gérer mes émotions. Et les substances ont été des béquilles. »

Cocaïne : baisse des prix, facilité d'accès... l'inquiétante hausse de la  consommation en France - Le Parisien

Ecorchée-vive, Zaz a cherché du réconfort où il y en avait : la musique qui la passionne depuis ses onze ans, mais également les drogues dures : « Comme je suis quelqu’un de très entière, je ne faisais pas les choses à moitié : cocaïne, héroïne, j’ai tout essayé. Et l’alcool aussi, évidemment… J’étais tout le temps en colère, je ne comprenais pas pourquoi. Alors je me réfugiais dans les paradis artificiels pour m’anesthésier. »

La musique pour planche de salut

À l’âge de 20 ans, Zaz a perdu son compagnon. Ce choc a réveillé la jeune femme : « Là, j’ai choisi un autre chemin, je me suis sérieusement mise à la musique, je suis entrée en formation au Centre international des arts en mouvement, près de Bordeaux. Mais j’ai continué à boire, à fumer. C’est un milieu où il est très facile de picoler, on a l’alcool social et festif. Et je fumais trois paquets de clopes par jour… »

Dix ans plus tard, son tube « Je veux » la propulse en têtes des charts et lui donne accès à une notoriété vertigineuse, jamais loin de ses démons : « Chanteuse est l’un des rares métiers qui t’autorise à boire tout le temps. On prend un verre pour se détendre avant le concert, puis d’autres après, et tu deviens addict. Je crois que je voulais bouffer la vie, donc j’ai dit oui à tout. »

« Quand je décide quelque chose, en général, je vais au bout. »

Zaz mariée depuis quatre ans : rares confidences sur son mystérieux mari  mauricien

Absolument consciente du danger de ses excès, la chanteuse a souvent songé à mettre le holà : « J’ai arrêter plein de fois. La première, j’ai cessé de boire pendant six mois pour faire l’ascension du Mont Blanc. Mais une fois de retour en bas, j’ai pris une clope et commandé un verre de rouge… Chaque fois que j’arrêtais, je reprenais en pire. C’est uniquement en m’imposant un jeûne pendant le confinement que j’ai vraiment réussi. J’avais décidé que c’était fini. Et quand je décide quelque chose, en général, je vais au bout. »

Et cette fois-ci, Zaz a réussi. Dans son nouvel album, elle a consacré une musique à sa relation conflictuelle avec la drogue. Dans ce titre intitulé « Au pays des merveilles », elle a ressenti le besoin de se confier : « Parce que je suis une miraculée. J’aurais pu ne jamais revenir de ce pays de merveilles… »