Plus jeune que Nagui, Mélanie Page balance sur leur intimité : “C’est physique”

Malgré leurs 14 ans d’écart, Mélanie Page et Nagui s’aiment follement. Une différence d’âge qui n’a visiblement aucun impact sur leur vie de couple.

On ne le présente plus. Figure emblématique du petit écran, Nagui fait encore aujourd’hui les riches heures de France 2. Longtemps à la tête de Tout le monde veut prendre sa place, ce dernier anime toujours N’oubliez pas les paroles chaque soir sur la chaîne publique. Et ce, depuis 2007. Réputé pour sa bonne humeur, son sourire communicatif et son côté blagueur, Nagui séduit le public qui le lui rend bien. Véritable touche-à-tout, le sexagénaire officie également à la radio sur France Inter.

Eperdument amoureux de sa femme, Nagui ne la quittera “jamais”

De toute évidence, la vie professionnelle de Nagui est riche malgré une petite traversée du désert au début des années 2000. Côté cœur, c’est tout aussi gai. Et pour cause, celui dont le comportement en privé a été pointé du doigt file le parfait amour avec Mélanie Page depuis maintenant 25 ans. Ensemble, ils ont d’ailleurs fondé leur propre famille avec l’arrivée de Roxane, Annabel et Adrien.

L’année dernière dans C l’hebdo, Nagui faisait une belle déclaration d’amour à son épouse alors qu’il comparait son mariage au duo qu’il forme avec Leïla Kaddour-Boudadi dans La Bande originale : “Je vais vous dire la même chose que j’ai dit à ma femme : ‘On restera ensemble tant que tu décideras qu’on reste ensemble’. C’est-à-dire, je ne quitterai jamais ma femme, c’est elle qui me quittera si elle veut me quitter. Et chaque fois, j’ai dit à Leïla : ‘C’est toi qui décides si on continue ou pas’”.

14 ans plus jeune, Mélanie Page évoque sa vie intime avec Nagui

Si le couple formé par Nagui et Mélanie Page fonctionne si bien, c’est parce que l’animateur et l’actrice ont toujours été sur la même longueur d’onde. Et ce, malgré leurs 14 ans d’écart. “Je n’ai jamais senti la différence d’âge dans nos têtes et je ne me suis jamais sentie beaucoup plus jeune que lui”, dévoilait précédemment en toute transparence la quarantenaire dans les colonnes de Gala.

Et de poursuivre : “Comme depuis mes 16 ans, avec mon métier, j’ai fréquenté des adultes plus vieux que moi. Je me suis toujours sentie à l’aise avec des gens plus âgés que moi. Et puis on ne va pas se mentir, les hommes prennent plus de temps à mûrir que les femmes ! Donc, une femme de 24 ans peut très facilement se sentir proche d’un homme de 38 ans”.

Mélanie Page : “À chaque étape, ses plaisirs et ses challenges”

Une différence d’âge notable qui n’empêche pas Nagui et Mélanie Page de voir loin ensemble et d’aborder sereinement leur vie future. “Après toutes ces années ensemble, on se connaît tellement bien, on a vécu tellement de choses ensemble, qu’on se comprend sans même avoir besoin de se parler. On sait qu’on ne retrouvera jamais ça avec quelqu’un d’autre. À chaque étape, ses plaisirs et ses challenges. Évidemment que c’est physique, mais il faut aussi qu’il y ait une vraie connivence intellectuelle pour que ça dure dans le temps”, estime celle qui a fait l’objet d’une blague loufoque.

Cette fois-ci au micro d’Europe 1, Mélanie Page avouait que la célébrité de Nagui pouvait parfois être pesante au quotidien : “Il y a des endroits où il ne vient pas avec nous, comme à la plage en France, ou dans des endroits où on se pose, et où donc tout le monde peut nous prendre en photos. (…) Ça impacte notre quotidien”. Malheureusement, tel est le prix du succès.

À écouter Mélanie Page et observer Nagui, on comprend vite qu’on n’est pas face à un couple « médiatique » de façade, mais à deux personnes qui ont appris à accorder leurs rythmes comme on accorde deux instruments. Vingt-cinq ans de vie commune ne s’improvisent pas : ils se peaufinent, se réajustent, se réinventent. Eux ont trouvé leur tempo, entre une exposition publique assumée et de grandes zones d’ombre jalousement gardées, où l’on n’entre qu’avec un mot de passe : la confiance.

Leur histoire, commencée au tournant des années 2000, n’a jamais cherché le vacarme des gros titres. Elle s’est tissée par couches fines : curiosité, complicité, projets, famille. Lui, animateur survolté à l’antenne, a le sens de la répartie et des cadences infernales ; elle, actrice, cultive la nuance, le texte, l’écoute. Deux métiers de lumière… et pourtant une même hygiène de vie : ne pas laisser le regard des autres traverser les murs de la maison. L’essentiel s’y joue, loin des caméras.

Quand Mélanie affirme que « c’est physique », elle parle de cette étincelle qui ne s’explique pas mais s’entretient. Le désir n’est pas un hasard heureux : c’est une discipline douce. Il faut se plaire, se surprendre, se séduire encore. Mais la mécanique n’a de sens que si elle repose sur une architecture plus vaste : le respect, l’attention aux détails, le plaisir d’apprendre l’autre sans cesser de le découvrir. La connivence intellectuelle, chez eux, sert de carburant à la sensation.

La parentalité a sans doute cimenté ce duo. Avec trois enfants à accompagner, le couple a appris l’art de la permutation : on décale une répétition, on anticipe un tournage, on transforme un temps mort en moment vivant. Les soirées ne ressemblent pas toujours à des tapis rouges : parfois ce sont des devoirs, un dîner simple, un fou rire autour d’une chanson qu’on fredonne. Leur notoriété n’empêche pas une ambition plus profonde : offrir à leurs enfants un quotidien normal, structuré par des rituels qui rassurent.

Reste le revers de la médaille : la célébrité pèse, admet Mélanie Page. Alors on compose. On choisit les lieux, les saisons, on accepte de renoncer à certaines sorties pour préserver la bulle familiale. On dit non à l’instantanéité pour dire oui à la durée. Ce tri n’est pas une contrainte, mais une stratégie de bonheur : moins d’images, plus de vécu. En échange, ils offrent au public ce qu’ils ont choisi d’exposer : du travail bien fait, de la joie communicative, un sourire qui n’est pas un masque.

Quant à la différence d’âge, elle s’évapore à l’épreuve du réel. Quatorze ans, c’est beaucoup à l’état civil, rien à l’échelle d’une conversation nourrie et d’un humour partagé. Mélanie a grandi tôt au contact d’adultes ; Nagui cultive une curiosité juvénile qui le tient alerte. Résultat : une maturité joyeuse, où l’énergie de l’un répond à la sagesse de l’autre. On ne « rattrape » pas l’écart, on le transforme en passerelle.

Le secret, peut-être, tient à leur façon de ne pas tout mélanger. Chacun a sa scène, sa coulisse, son trac. Ils se regardent travailler sans se vampiriser, s’apportent une honnêteté utile : le compliment qui porte, la critique qui élève. Faire carrière à deux, ce n’est pas faire la même carrière : c’est se prêter des forces. Et lorsque l’actualité s’agite, ils recentrent le récit sur l’essentiel : ce qui se vit chez eux a plus de valeur que ce qui se raconte sur eux.

Au fond, la promesse est simple et puissante : durer sans s’user. C’est refuser l’idée que le couple serait une addition de concessions, préférer le pari d’une addition de projets. Leur histoire ressemble à une partition qu’on rejoue chaque jour, avec des variations, des impros et des refrains. « C’est physique », oui ; mais surtout, c’est clair : une intelligence du cœur, une discipline de la tendresse, et l’envie, intacte, d’avancer ensemble.