Marcel Amont : la France perd l’un de ses derniers géants de la chanson, Cyril Féraud lui rend un hommage bouleversant

C’est une page de la chanson française qui se tourne. Marcel Amont, chanteur bondissant, showman fantaisiste et éternel amoureux de la scène, s’est éteint le 8 mars 2023, à l’âge de 93 ans, à son domicile de Saint-Cloud. Avec lui disparaît l’un des derniers grands noms d’une époque dorée, celle où les artistes faisaient rêver par leur élégance, leur humour et leur joie de vivre.

La nouvelle de sa disparition a bouleversé le monde du spectacle, mais aussi de nombreuses personnalités qui avaient eu la chance de croiser sa route. Parmi elles, Cyril Féraud, le présentateur de Slam et La Carte aux trésors, a exprimé sa peine avec une émotion rare. Sur Instagram, il a écrit :

« Les larmes coulent en apprenant le départ de mon ami Marcel Amont. L’un des derniers grands du musical, à l’œil toujours rieur. Si drôle, si malin, si professionnel. Immense pensée à Marlène, Romélie et Mathias. »

Cyril Féraud en deuil : l'animateur de Slam pleure la disparition de la  petite Livia - Voici.fr

Un message simple, sincère, empreint de tendresse, qui a profondément touché les internautes. Car derrière les mots de Cyril Féraud, c’est tout un pan de la mémoire populaire française qui refait surface : celle d’un artiste complet, d’un homme qui a su, pendant plus de sept décennies, conjuguer légèreté et profondeur.

De son vrai nom Marcel Jean-Pierre Miramont, le chanteur était né en 1929 à Bordeaux. Très jeune, il découvre sa passion pour la musique et la scène. Sa voix claire, son sourire communicatif et son sens de la mise en scène le distinguent rapidement. Dans les années 1950, il monte à Paris, où il croise le chemin de grands noms comme Édith Piaf, Georges Brassens ou encore Charles Aznavour.

Mais c’est dans les années 1960 que sa carrière explose véritablement. Avec des titres comme Bleu, blanc, blond, Dans le cœur de ma blonde, ou encore Le Mexicain, Marcel Amont devient une figure incontournable de la chanson populaire. Il incarne cette France joyeuse, insouciante, où l’on chante l’amour, la vie et la fantaisie. Toujours vêtu avec élégance, bondissant sur scène, il séduit le public par son énergie et sa bonne humeur contagieuse.

Showman dans l’âme, Marcel Amont ne se contente pas de chanter : il met en scène ses spectacles, innove sans cesse, joue avec les lumières, les décors, et crée de véritables performances visuelles. Dans une époque où la télévision commence à se démocratiser, il devient un visage familier des foyers français. Sa présence à l’écran, son humour et son sens du rythme font de lui un artiste à part, capable de séduire toutes les générations.

Derrière le personnage fantasque se cachait pourtant un homme d’une grande sensibilité. Amoureux de la poésie, curieux de tout, il s’intéressait autant à la chanson qu’à la littérature, au cinéma ou à la philosophie. Ses amis racontent un homme cultivé, bienveillant, toujours prêt à tendre la main. « Marcel était un éternel optimiste », confie un proche. « Il voyait toujours le bon côté des choses, même dans la difficulté. »

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Dans sa vie personnelle, Marcel Amont a connu les joies et les douleurs d’un parcours riche. Marié deux fois, il laisse derrière lui Marlène, sa seconde épouse, ainsi que leurs deux enfants, Romélie et Mathias. Il était également père de deux autres enfants issus de son premier mariage. Ceux qui l’ont connu décrivent un père attentif, aimant, parfois un peu rêveur, mais profondément attaché à sa famille.

Sa femme Marlène, discrète mais toujours présente à ses côtés, fut l’un de ses plus grands soutiens. Ensemble, ils ont affronté les aléas de la vie, les tournées épuisantes, les moments de doute, mais aussi les triomphes et les rires. Dans les dernières années, le couple s’était retiré dans une maison tranquille à Saint-Cloud, où Marcel continuait d’écrire et de composer, même lorsque la santé commençait à lui jouer des tours.

Le décès de Marcel Amont marque la fin d’une époque, celle des chansonniers et des amuseurs élégants. Mais son héritage, lui, demeure. Ses chansons, pleines de malice et de tendresse, résonnent encore dans les mémoires. Bleu, blanc, blond reste un hymne à la légèreté, à la joie de vivre, tandis que Le Mexicain évoque, avec humour et nostalgie, les rêves d’évasion.

Les hommages se sont multipliés dans la presse et sur les réseaux sociaux. De nombreux artistes, jeunes et anciens, ont salué sa carrière exemplaire et son influence sur la chanson française. « Marcel Amont, c’était un rayon de soleil », écrit un internaute. « Il ne chantait pas seulement des mots, il offrait du bonheur. »

Même à 90 ans passés, il continuait d’apparaître à la télévision, toujours le regard pétillant, la voix claire, et une envie intacte de faire sourire. Lors de ses dernières apparitions, il évoquait souvent son rapport au temps avec une philosophie désarmante :

« Le secret, disait-il, c’est de ne jamais oublier l’enfant qu’on a été. »

Aujourd’hui, cet enfant-là s’est endormi, mais il laisse derrière lui une œuvre joyeuse, lumineuse, et un souvenir indélébile. Marcel Amont n’était pas seulement un chanteur : il était un conteur d’instants heureux, un artisan du bonheur. Et si son cœur s’est arrêté de battre, ses chansons, elles, continueront longtemps à faire danser la mémoire collective.