Le soleil d’automne caressait doucement les façades dorées de la ville. Dans un quartier riche où chaque maison semblait sortie d’un magazine, un jeune garçon descendait les marches de marbre d’un manoir blanc. Ashton, douze ans, héritier d’une fortune colossale, marchait d’un pas lent, les mains dans les poches, fuyant pour un moment le vacarme des domestiques et la voix trop douce de sa mère qui répétait :
« Ne t’éloigne pas, mon chéri. »
Mais Ashton avait besoin de silence. Il avait tout : les jouets les plus chers, un dressing plein de vêtements impeccables, des cours particuliers, et pourtant… quelque chose lui manquait. Il ne savait pas quoi. Peut-être la liberté. Peut-être un ami sincère.
Alors qu’il longeait le trottoir devant la grille en fer forgé, un mouvement attira son regard. Là, à quelques mètres, un garçon de son âge, mais vêtu de haillons, fouillait une poubelle avec des gestes rapides. Ses cheveux blonds, bien que sales, brillaient sous la lumière. Ashton s’arrêta, bouche entrouverte.
Son cœur fit un bond.
C’était impossible.
Le garçon leva la tête, surpris par la présence d’un inconnu. Leurs regards se croisèrent. Et Ashton eut l’impression de se voir dans un miroir.
Même visage, mêmes yeux d’un bleu profond, même nez délicat, même mèche dorée tombant sur le front. Sauf que ce miroir était fissuré, terni par la poussière et la misère.
Pendant un instant, le temps sembla suspendu. Aucun mot ne fut prononcé. Ashton cligna plusieurs fois des yeux, croyant rêver.
— Tu… tu me ressembles, murmura-t-il enfin, la voix tremblante.
Le garçon des rues recula d’un pas, méfiant. Ses mains sales se crispèrent sur un sac plastique troué.
— Je ne te connais pas, répondit-il d’une voix basse, rauque d’avoir trop crié dans le froid.
Ashton fit un pas en avant.
— Attends ! Je ne veux pas te faire de mal. Je veux juste… comprendre.
Le garçon hésita, scruta Ashton de la tête aux pieds : les chaussures vernies, la chemise impeccable, la montre étincelante. Deux mondes opposés, pourtant le même visage.
— Comment tu t’appelles ? demanda Ashton.
Un long silence suivit. Puis, presque en chuchotant :
— Luke.
Ashton sourit, sincèrement.
— Enchanté, Luke. Moi, c’est Ashton.
Il tendit la main. Le geste, simple, humain, sembla bouleverser le garçon des rues. Personne ne lui avait jamais serré la main. On l’avait insulté, repoussé, ignoré. Mais jamais salué.
Hésitant, Luke tendit sa propre main. Le contact fut bref, mais chargé d’une étrange chaleur. Ashton sentit un frisson le parcourir : une impression de familiarité absolue, comme s’il retrouvait une partie de lui-même perdue quelque part.
— Tu habites où ? demanda Ashton, curieux.
Luke baissa les yeux.
— Nulle part. Parfois ici, parfois là. Je dors là-bas, près de la gare.
Avant qu’Ashton ne puisse répondre, une voix féminine résonna derrière lui :
— Ashton ! Où es-tu ?
C’était la voix de sa mère, Pénélope. Autoritaire, mais pleine d’inquiétude.
Le jeune millionnaire se tourna vers Luke, les yeux brillants d’excitation.
— Viens ! Tu dois la rencontrer ! Elle ne va pas en croire ses yeux !
Mais Luke recula brusquement, paniqué.
— Non ! Je ne peux pas !
Et avant qu’Ashton n’ait le temps de dire un mot, il s’enfuit dans la ruelle, disparaissant comme une ombre.
— Attends ! cria Ashton.
Mais le silence répondit.
Quelques secondes plus tard, Pénélope apparut, essoufflée. Son tailleur beige impeccablement repassé contrastait avec son visage inquiet.
— Mon Dieu, Ashton, tu m’as fait peur ! Pourquoi es-tu sorti seul ?
— Je voulais juste prendre l’air, maman, répondit-il doucement.
— Tu sais que je n’aime pas quand tu restes dehors. C’est dangereux. Allez, rentrons. Ton père nous attend, c’est son anniversaire.
Ashton soupira. Il ne voulait pas fêter l’anniversaire de cet homme qu’il appelait père sans jamais sentir un véritable amour entre eux. Alphonso, son père, était froid, distant, toujours préoccupé par ses affaires.
— D’accord, maman…
Mais avant de suivre Pénélope, Ashton jeta un dernier regard vers la rue. Là où Luke s’était volatilisé. Il avait la certitude qu’il devait le revoir.
Le soir, la fête battait son plein dans le grand salon du manoir. Les chandeliers brillaient, les invités riaient, et un immense gâteau trônait au centre de la table. Ashton souriait mécaniquement aux caméras, aux politesses des adultes, mais son esprit vagabondait ailleurs.
Il revoyait le visage de Luke. Ce regard triste, fier malgré la misère.
Il avait envie de le retrouver, de comprendre ce lien étrange.
Plus tard, dans sa chambre luxueuse, il s’allongea sur son lit, fixant le plafond.
« Comment est-ce possible ? » murmura-t-il.
Pendant ce temps, dans une ruelle glaciale de la ville basse, Luke s’allongeait sur un carton humide. Les étoiles brillaient au-dessus de lui, indifférentes. Ses pensées, elles, étaient pleines du visage de ce garçon qu’il venait de rencontrer.
— Pourquoi il me ressemble autant ? souffla-t-il.
Deux enfants, deux mondes. Un mystère invisible les liait déjà.
Cette nuit-là, dans la chambre parentale du manoir, Pénélope se tourna et se retourna sans cesse. Son sommeil était agité, hanté par un rêve récurrent. Elle se voyait dans une salle d’hôpital, haletante, le ventre énorme, la douleur atroce. Puis un cri.
Un bébé. Ashton.
Mais elle sentait encore un autre cœur battre en elle. Un autre enfant.
Dans le rêve, elle voyait une infirmière emporter un deuxième bébé, emmitouflé dans un drap.
Elle criait :
— Non ! Ne le prenez pas ! Donnez-le-moi !
Et elle se réveilla en sursaut, le front couvert de sueur.
— Mon fils… ne l’emportez pas ! cria-t-elle.
À côté d’elle, Alphonso sursauta, agacé.
— Réveille-toi, Pénélope. Ce n’est qu’un cauchemar. Ashton dort dans sa chambre. Tout va bien.
Elle mit quelques secondes à revenir à la réalité, le souffle court.
— C’était si réel… murmura-t-elle.
— Encore le même rêve ? demanda Alphonso d’un ton las.
Elle hocha la tête.
— Je sentais… deux bébés, Alphonso. Deux !
Il soupira profondément, passant une main sur son visage.
— Mon amour, tu devrais consulter quelqu’un. Ce sont des illusions. Nous n’avons eu qu’un seul enfant. Un seul.
Mais Pénélope baissa la tête, les yeux perdus dans le vide.
Elle se souvenait pourtant si bien… de ce ventre trop rond, des battements doubles, de cette sensation d’attente dédoublée.
Et si ce n’était pas un rêve ?
Le lendemain matin, alors que le soleil filtrait à travers les rideaux, la maison reprit vie. Ashton, encore pensif, déjeunait en silence. Pénélope, élégante et souriante malgré ses cernes, tenta de cacher son trouble.
— Je t’emmène à l’école, mon ange, dit-elle en déposant une main sur son épaule.
Alphonso entra dans la pièce, vêtu d’un costume décontracté.
— Je vous rejoindrai plus tard. Je dois passer chez ma sœur avant d’aller au bureau, annonça-t-il.
À ces mots, Ashton serra les poings sous la table. Il n’aimait pas quand son père parlait de cette mystérieuse sœur qu’il n’avait jamais rencontrée.
Quelques minutes plus tard, mère et fils partirent.
Dès que la voiture s’éloigna, Alphonso changea de visage. Sa mâchoire se crispa. Il prit le téléphone et composa un numéro, la main tremblante.
— Elle fait encore ces rêves, dit-il d’une voix grave. Elle se souvient trop. Je crains qu’elle ne découvre la vérité sur ce qui s’est passé à la naissance d’Ashton.
Il se tut, écoutant la voix à l’autre bout. Puis ajouta :
— Je viens te voir. Il faut que cette histoire reste enterrée, coûte que coûte.
Il raccrocha brusquement, prit ses clés et quitta la maison.
Dans son esprit, une phrase résonnait :
Si elle découvre la vérité, tout s’effondrera.
Et pendant ce temps, à l’école, Ashton regardait distraitement le tableau, perdu dans ses pensées. La voix de la maîtresse résonnait au loin, étouffée par le souvenir d’un visage identique au sien.
Un visage venu des rues.
Un frère peut-être.
Un secret sûrement.
Et dans le murmure du vent, le destin commençait lentement à se dévoiler.
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PARTIE 2 : « Maman, c’est mon frère ! » – dit le petit garçon à sa mère millionnaire. Puis…
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