Au Nom de Natalie : Bruce Toussaint Révèle Pourquoi Il a Refusé de Rencontrer le Meurtrier de Sa Cousine, 40 Ans Après le Crime
Au Nom de Natalie : Bruce Toussaint Révèle Pourquoi Il a Refusé de Rencontrer le Meurtrier de Sa Cousine, 40 Ans Après le Crime
Bruce Toussaint, l’animateur vedette de la matinale « Bonjour ! » sur TF1, est un homme de médias aguerri. Mais derrière le professionnalisme de l’écran se cache une vie marquée par des drames personnels, qu’il choisit de partager à travers l’écriture. Après s’être confié sur le deuil de ses parents, le journaliste revient en librairie avec un ouvrage bouleversant, Dis-lui que je pense à elle, aux éditions Stock. Ce livre est une plongée sans concession dans la tragédie la plus sombre de sa famille : le meurtre de sa cousine, Natalie, en octobre 1984.
L’affaire, vieille de quarante ans, est ressortie de l’ombre avec une intensité émotionnelle rare. Cependant, le récit de Bruce Toussaint révèle un dilemme moral déchirant. L’auteur a eu l’opportunité de rencontrer Alfred, l’homme qui a ôté la vie à Natalie, un homme qui a purgé sa peine et qui est désormais libre. Pourtant, le journaliste a pris la décision radicale de refuser cette confrontation. Ce choix, mûrement pesé, jette une lumière crue sur les limites éthiques et affectives qu’un homme peut s’imposer face à la douleur et à la quête de vérité.
Une Agression d’une Violence Inouïe : Le 18 Octobre 1984
Le livre de Bruce Toussaint n’est pas une fiction ; c’est une reconstitution minutieuse d’un acte de barbarie. Grâce au témoignage poignant de Nelly, la mère de Natalie, le journaliste a pu tracer le fil d’un drame né du rejet amoureux.
L’assassin, Alfred, était une connaissance de Natalie. Après plusieurs refus de l’adolescente, sa frustration s’est muée en une haine froide et préméditée. Bruce Toussaint décrit l’horreur avec des mots précis et insoutenables, révélant la détermination du meurtrier : « Sans la moindre hésitation, il avait choisi ce qui allait devenir son arme : un couteau à découper avec une lame de dix-sept centimètres ».
L’agression, d’une brutalité choquante, s’est déroulée dans le cadre désolé d’une école. Le journaliste raconte l’instant où l’irréparable a été commis : « Un peu après 21 heures, un cri déchirant a retenti dans cette école vide. Alfred venait de donner le premier coup de couteau à sa victime, la faisant s’effondrer. Il l’a poignardée à la gorge ». Au total, Natalie a été victime de dix coups de couteau, un déchaînement de violence qui a brisé sa vie et celle de toute sa famille. Alfred a été condamné à quinze ans de réclusion pour son crime.
Le Meurtrier Est Libre : Un Poids sur la Conscience Familiale
La réalité d’aujourd’hui est que le meurtrier de Natalie, après avoir été condamné, a été libéré et est toujours en vie. Cette présence invisible, cette « vie qui continue » pour le bourreau, est un poids permanent pour les proches de la victime.
En écrivant ce livre, Bruce Toussaint s’est inévitablement posé la question que tout journaliste et tout membre de la famille se poserait : faut-il affronter cet homme ? Une rencontre aurait pu fournir des réponses, peut-être une once de remords, ou simplement un éclairage psychologique sur l’acte. Le dilemme était d’autant plus grand qu’en tant qu’enquêteur, il avait la légitimité professionnelle de tenter cette démarche.
Pourtant, la réponse de l’homme d’Asnières-sur-Seine a été un non catégorique. Dans une interview accordée à Télé Loisirs, il explique la lourdeur de cette interrogation : « C’est une grande question tout au long de l’écriture du livre ». Il a avoué avoir exploré cette piste, en discutant avec l’entourage d’Alfred, mais il s’est vite ravisé.
La Frontière Sacrée : L’Homme Avant le Journaliste
La raison profonde du refus de Bruce Toussaint se situe à la croisée des chemins entre son métier et son identité personnelle. Il a refusé de brouiller la frontière sacrée entre le journaliste, qui recherche la vérité, et le membre de la famille, qui porte le deuil.
« Je pense que cela aurait été assez mal compris. C’est la frontière entre le journaliste et le membre de la famille… », a-t-il expliqué.
Cette prudence est un acte fort. Bruce Toussaint a privilégié l’intégrité émotionnelle de son récit et la dignité de la mémoire de Natalie. Une rencontre avec Alfred aurait risqué d’être perçue par ses proches – et peut-être par le public – comme un coup médiatique, détournant l’attention de la victime vers l’assassin. Le livre est avant tout un hommage à Natalie et à la souffrance de sa mère, Nelly. Il ne devait pas devenir le récit de la rédemption ou de la justification du meurtrier.
De plus, le temps écoulé, ces quarante ans, a rendu la quête de la vérité plus complexe et la confrontation moins pertinente pour l’apaisement familial. En refusant de donner une tribune ou une nouvelle visibilité à l’assassin, Bruce Toussaint a choisi de préserver le sens profond de son livre : celui d’une résilience silencieuse et d’une mémoire sans compromis. Le livre Dis-lui que je pense à elle est ainsi un témoignage puissant, où le cœur a finalement eu raison de la curiosité professionnelle, au nom de la dignité et de l’amour familial.
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