« L’Empathie a un Drapeau » : Arthur Dénonce le Boycott Choquant de Ses Émissions par des Artistes Suite à Ses Prises de Position sur Israël

Article: « L’Empathie a un Drapeau » : Arthur Dénonce le Boycott Choquant de Ses Émissions par des Artistes Suite à Ses Prises de Position sur Israël

L’animateur et producteur de télévision Arthur, de son vrai nom Jacques Essebag, est au cœur d’une polémique médiatique et artistique inattendue. Invité sur le plateau de « Bonjour ! La Matinale TF1 » ce jeudi 9 octobre, à l’occasion de la promotion de son livre autobiographique, J’ai perdu un Bédouin dans Paris (paru le 1er octobre), Arthur a révélé un boycott silencieux et effarant de la part de ses propres “amis” et collègues du milieu.

Depuis ses prises de position publiques et claires en faveur d’Israël, notamment depuis les attaques terroristes du 7 octobre 2023, l’animateur déplore que des artistes, autrefois des habitués de ses émissions populaires comme « Vendredi tout est permis (VTEP) », aient subitement cessé de répondre à ses invitations. Une situation qu’il qualifie de « folle » et qui, selon lui, révèle une dérive inquiétante du monde médiatique.

L’Émotion Face à l’Actualité : L’Accord de Paix

L’entretien avec Bruce Toussaint a débuté par une réaction à une nouvelle historique dans l’histoire du conflit israélo-palestinien : un accord de paix conclu entre Israël et le Hamas ce même jour. Arthur n’a pas caché son émotion brute face à cet événement.

« J’ai eu l’info tard hier soir », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il était resté au téléphone « jusqu’à 3, 4 heures du matin » avec des familles d’otages qu’il accompagne depuis deux ans. Face à cette nouvelle tant attendue, l’animateur a laissé parler son cœur : « Je n’ai pas dormi, j’ai pleuré, j’ai envie de dire “enfin !” ».

Cette réaction, à fleur de peau, s’inscrit dans la continuité de son engagement exprimé depuis le début du conflit, un engagement qui, paradoxalement, lui vaut aujourd’hui un isolement professionnel amer.

Le Silence Assourdissant des “Camarades”

Depuis le 7 octobre 2023, Arthur s’est exprimé plusieurs fois sur la guerre à Gaza, souvent pour dénoncer le silence de ses pairs. Bruce Toussaint a d’ailleurs rappelé une séquence marquante où Arthur avait exprimé son agacement : « Je suis un petit peu en colère parce que mes amis du métier sont très silencieux, très discrets. Je ne comprends pas pourquoi. On est là quand il s’agit de toutes les causes et celle-ci, c’est comme le Bataclan. Je suis sidéré par le silence de mes camarades ».

Cependant, comme le souligne le passage de son livre lu par Bruce Toussaint, l’attente d’une solidarité s’est transformée en une déception cinglante : « Vous écrivez : “Ils vont comprendre, ils vont m’appeler, ils vont se rattraper, se lever… Mais non. C’est l’inverse. Mon téléphone cesse de sonner d’un coup net. Plus un message, plus une invitation, plus un appel” ».

Ces lignes décrivent un brusque arrêt des communications, une mise à l’écart par ceux qu’il considérait comme des amis et collègues. L’auteur a confirmé sans détour que cette situation durait « depuis deux ans », soit depuis le début de ses prises de position marquées.

Le Boycott de “Vendredi Tout Est Permis”

La conséquence la plus visible et la plus concrète de cet isolement se fait sentir dans la production de ses propres émissions. Arthur a déploré le boycott pur et simple de certains artistes qui étaient pourtant des figures récurrentes et fidèles de ses programmes.

« Certains artistes arrêtent de venir dans mes émissions. Vous savez, je tourne la semaine prochaine ‘Vendredi tout est permis’, et il y a des artistes qui venaient tout le temps et qui ne viennent plus. C’est fou quand même quand on y pense », a-t-il affirmé avec un mélange de tristesse et d’incrédulité.

L’animateur dénonce l’hypocrisie et le manque d’humanité de cette attitude, qui révèle, selon lui, un monde où la compassion n’est plus universelle : « C’est effarant parce qu’on est arrivé dans un monde, dans une société où, maintenant, l’empathie a un drapeau alors que non. »

Il insiste sur le fait que son engagement n’était pas politique ou communautaire, mais profondément humain : « On s’est moqué de moi parce que les gens pensaient que je voulais être un porte-parole d’une cause, alors que j’étais juste un être humain qui souffrait ».

Une Audience Fidèle Contre les Boycott

Malgré cette “purge” en coulisses et les appels au boycott lancés par certains sur les réseaux sociaux, Arthur peut heureusement compter sur le soutien massif de son public.

Il a clos cette séquence sur une note d’humour caustique et de fierté, en soulignant l’échec des tentatives de nuire à sa carrière : « Il y a eu des appels au boycott et mes audiences ont fait plus de 20% donc ce serait bien de maintenir ces appels au boycott », a-t-il ironisé.

Le récit d’Arthur met en lumière la peur et la prudence qui règnent dans le milieu artistique français face à des sujets géopolitiques sensibles. Son témoignage, entre douleur personnelle et constat professionnel, pose la question de la liberté d’expression et de l’humanité dans un environnement où les prises de position ont un prix social et professionnel élevé.