Léa Salamé fait une mise au point après la polémique de Thierry Ardisson dans Quelle époque, “Ça a choqué”

Thierry Ardisson a récemment suscité une controverse autour de l’émission Quelle époque !, ce qui a poussé Léa Salamé à prendre la parole ce samedi 24 mai pour exprimer clairement sa position et répondre sans détour.

Le 10 mai, Thierry Ardisson a créé la controverse en comparant la situation humanitaire dramatique à Gaza au camp d’extermination nazi d’Auschwitz. Cette analogie a été prononcée alors que les invités de Quelle époque ! débattaient de la situation en Palestine, provoquant une vive polémique. Malgré ses excuses pour cette comparaison malheureuse, le débat n’en est pas resté là. Ce samedi 24 mai, Léa Salamé a pris la parole pour clarifier sa position et rectifier le tir. Elle a estimé qu’il était nécessaire de remettre les choses au clair face à cette controverse, afin que le public comprenne bien l’importance et la sensibilité du sujet.

Léa Salamé sans détour sur cette controverse

Dès les premières minutes de l’émission, Léa Salamé a choisi de revenir sur la controverse avec sérieux. Elle a pris le temps d’évoquer les réactions suscitées, en soulignant l’impact profond qu’a pu avoir cette séquence. Avec beaucoup d’émotion, elle a reconnu : “Je sais que cette séquence a choqué, je sais qu’elle a blessé des gens, notamment des enfants et des petits-enfants de rescapés d’Auschwitz.“

Elle a ensuite tenu à réaffirmer ses convictions et à marquer une limite très claire sur ce sujet sensible. Elle a ajouté avec gravité : “Cela me mortifie parce que je rejette toute banalisation de l’abomination ultime que fut la Shoah et de l’extermination des Juifs d’Europe.” Un message fort, destiné à exprimer non seulement sa position personnelle, mais aussi son refus catégorique de toute dérive dans le débat public.

“Nous aurions dû être vigilants”

Thierry Ardisson, tout en présentant ses excuses, a aussi pointé du doigt un choix éditorial de l’émission. Il a regretté que le passage polémique n’ait pas été supprimé au montage, sachant que Quelle époque ! est enregistrée deux jours avant sa diffusion. Léa Salamé a reconnu que cet extrait aurait mérité plus d’attention : “Cette séquence, nous aurions dû être vigilants et anticiper qu’elle aurait pu être isolée, sortie de son contexte et diffusée sur les réseaux sociaux.” Elle a rappelé que, quelques instants avant ses propos controversés, Ardisson avait condamné fermement la montée de l’antisémitisme en France.

Elle a ensuite souligné l’intention générale du discours tenu par l’invité : “On comprend quand on a écouté l’intégralité de l’émission que Thierry Ardisson laisse éclater son émotion à la fois devant la souffrance des Juifs de France comme quelques minutes plus tard devant la souffrance des civils de Gaza.” Toutefois, elle n’a pas éludé les conséquences de ce moment diffusé sans filtre : “Dans cette séquence de 20 secondes, on peut laisser croire qu’on banalise la Shoah, et rien que pour ça, nous aurions dû la couper.” Enfin, elle a déploré que le cœur du débat ait été relégué au second plan : “Mais ce que nous regrettons aussi, c’est que cette polémique ait éclipsé le sujet premier, qui était de parler de la situation dramatique à Gaza.“

Léa Salamé met les points sur les “i”

Léa Salamé a tenu à mettre les choses au clair, sans détour. Face aux critiques qui l’accusent de prendre parti ou de manquer de neutralité, elle a affirmé avec fermeté : “Je vous le dis tout net : être accusée de complaisance à l’égard du Hamas ou d’antisémitisme quand on produit une parole forte sur Gaza, ça ne marche pas. Pas ici, pas avec moi.” Par cette déclaration, elle a voulu couper court à toute nouvelle polémique concernant la venue de Thierry Ardisson ou les discussions sensibles liées à la guerre et à la crise humanitaire en Palestine.

La chérie de Raphaël Glucksmann a ensuite choisi de livrer un message plus intime, pour éclairer sa position. “Toute ma vie, tout ce que je suis, mes origines, l’histoire de ma famille, du génocide arménien dans ma famille maternelle aux guerres du Proche-Orient dans mon enfance, région où je suis née.” Et de poursuivre : “Toute ma vie, je me suis battue contre les haines entre les peuples et entre les religions, pour la paix, pour une France où chrétiens, musulmans, juifs, athées peuvent encore se parler, et même s’aimer. Car je sais le prix personnel et collectif de ces guerres. Je suis le produit de ces histoires tourmentées et tragiques et je continuerai, toute ma vie, à faire entendre une voix de paix et d’apaisement.” Une prise de parole engagée, où la journaliste lie convictions professionnelles et histoire personnelle.