Jean-Pascal Lacoste brise le silence sur un cancer qui touche les hommes : “J’avais ça depuis tout petit”

Sur son compte Instagram, Jean-Pascal Lacoste a ouvert les portes de son jardin secret. On fait le point !

Depuis plusieurs décennies, la personnalité ambivalente de Jean-Pascal Lacoste titille la curiosité de ses fans. En effet, lors de sa participation à la première saison de la “Star Academy”, son manque de concentration avait semé la panique dans les couloirs du château, ainsi que sur le plateau.

Se définissant lui même comme un “agitateur” et un “provocateur“, Jean-Pascal a un objectif. Amuser la galerie. Cependant, ce jeudi 16 octobre, il n’a vraiment pas envie de rire. Pour la première et sans doute la dernière fois, il a évoqué un moment sombre de son adolescence.

La double peine de Jean-Pascal Lacoste

Jean-Pascal Lacoste a toujours été à l’aise devant les caméras. Même s’il n’a jamais percé dans la chanson, il a prouvé qu’il avait plus d’un tour dans son sac. C’est pourquoi, reconverti à présent en comédien, il a également été au casting de plusieurs émissions de télé-réalité.

Côté vie privée, Jean-Pascal Lacoste file le parfait amour avec Delphine Tellier. Certes, des désaccords avec sa belle-sœur ont souvent défrayé la chronique. A la tête d’une joyeuse tribu recomposée, l’ex de Jenifer a du pain sur la planche.

Exilé dans le sud-ouest, Jean-Pascal Lacoste savoure chaque seconde en compagnie de ses 4 enfants. Du reste, au cours d’une de leurs nombreuses virées apaisantes en plein nature, il a pris la parole sur les réseaux sociaux. L’occasion de se confier sur ce chapitre marquant de son passé.

Un constat sans appel

Même si de l’eau a coulé sous les ponts, ce couac a longtemps hanté l’esprit de Jean-Pascal Lacoste. “J’avais de la gynécomastie. Au niveau des tétons, sur la poitrine masculine, on a comme des glandes qui peuvent gêner et faire mal“.

A presque 50 ans, il a eu le temps de se renseigner sur le sujet. D’abord, il a souligné que presque la moitié des hommes serait concerné par ce type de pathologie. Pire encore, même si ce n’est pas son cas, cela peut hélas déraper en cancer. Plus que jamais, il invite la gent masculine à ne pas suivre son exemple et à se faire “dépister” le plus tôt possible. Le message est passé !

En révélant cet épisode intime, Jean-Pascal Lacoste a surtout voulu briser un tabou persistant : la santé masculine, et le malaise que peuvent ressentir de nombreux hommes lorsqu’il s’agit d’évoquer leur poitrine, leur virilité, leur peur du diagnostic. Dans sa vidéo, tournée sans artifice au détour d’une promenade, l’ancien élève de la « Star Academy » ne cherche ni l’apitoiement ni l’effet de manche. Il raconte. Sobrement. Avec les mots d’un homme qui a grandi, et qui mesure aujourd’hui le poids du silence. « J’avais ça depuis tout petit », confie-t-il, en décrivant ces glandes mammaires hypertrophiées, douloureuses, parfois visibles sous un tee-shirt et moquées dans les vestiaires. Une gêne physique, mais aussi un fardeau psychologique.

Au fil du temps, l’“agitateur” a appris à composer avec ce « couac » qui lui collait à la peau. La télévision, les plateaux, la lumière… tout cela ne fait pas disparaître la petite voix qui susurre qu’un corps différent est un corps à cacher. Pourtant, ce jeudi 16 octobre, il a choisi l’inverse : montrer, nommer, démystifier. Il rappelle que la gynécomastie touche potentiellement un très grand nombre d’hommes au cours de leur vie, notamment à l’adolescence ou avec les variations hormonales. Et surtout, il insiste sur un point capital : même si cette condition est le plus souvent bénigne, il ne faut jamais écarter la vigilance. « Faites-vous dépister », martèle-t-il, non pas pour effrayer, mais pour responsabiliser.

Son message résonne d’autant plus qu’il s’inscrit à contre-courant de l’image virile qu’on lui prête depuis ses débuts. L’homme public qui se définit volontiers comme « provocateur » accepte ici de se présenter vulnérable, et c’est précisément ce qui touche. Dans les commentaires, les réactions affluent : des pères racontent le malaise de leur fils, des hommes de 30, 40, 50 ans avouent avoir repoussé la consultation par honte, des femmes remercient Jean-Pascal de mettre des mots sur une réalité qu’elles observent chez leurs proches. Le jardin secret s’ouvre, et c’est tout un pan de la conversation sur la santé qui s’aère.

Au-delà de son témoignage, l’artiste rappelle des gestes simples : écouter son corps, ne pas banaliser une douleur persistante, parler à un médecin quand une question trotte dans la tête un peu trop longtemps. La prévention, ce n’est pas une injonction culpabilisante ; c’est une porte ouverte vers la tranquillité d’esprit. Un examen clinique, parfois des examens complémentaires si nécessaire, et souvent la possibilité d’être rassuré ou d’être pris en charge. L’important, répète Jean-Pascal, c’est de ne pas se condamner au silence par peur du regard des autres.

Dans sa vie privée, aux côtés de Delphine Tellier et de leurs enfants, il dit vouloir incarner cette pédagogie du quotidien : dédramatiser sans minimiser, encourager sans infantiliser. Ses virées en pleine nature, où l’on l’a vu s’épancher, prennent alors une dimension symbolique : reprendre son souffle, faire la paix avec son histoire, transformer une gêne en force de transmission. Car raconter, c’est déjà agir. Et si son expérience peut épargner à d’autres années de doutes, alors la parole n’aura pas été vaine.

À presque 50 ans, celui que le public a longtemps perçu comme un trublion signe peut-être là son rôle le plus utile : celui d’un grand frère qui rappelle que la santé n’a pas de genre, pas d’ego, pas de honte. Juste un impératif : s’écouter, consulter, et avancer. Le message est passé.