Pascal Obispo, blessé et amer : son coup de gueule viral.

Le monde de la musique française a vibré ce vendredi : pas pour une nouvelle ballade romantique, mais pour un accès de sincérité brutale de Pascal Obispo, qui n’a pas mâché ses mots. Dans un message publié sur son compte Instagram, l’artiste s’est dit « triste et déçu », mais — et c’est là tout le sel du propos — pas très surpris par l’attitude de la productrice du projet hommage à Philippe Pascal.
Cette réaction a mis en lumière non seulement une affaire de « qui fait quoi dans l’album hommage », mais bien une blessure artistique et personnelle profonde.

Une exclusion vécue comme une trahison

Le détail est cru : Pascal Obispo, dont la carrière s’est construite sur la fidélité, la reconnaissance des pairs et les engagements artistiques, apprend qu’il ne figure pas parmi les voix invitées à interpréter les morceaux de l’album hommage à Philippe Pascal, chanteur emblématique du groupe Marquis de Sade disparu en 2019.

Dans son message, il écrit :

« Je suis triste et déçu mais finalement pas très surpris par l’attitude de la productrice Pascale Le Berre. »

Il ajoute que Philippe Pascal, qu’il qualifie d’« idole, mon ami, mon frère, mon père de substitution », « serait profondément choqué de ce non-choix ».

Voilà un évènement qui dépasse le simple “casting”. Pour Obispo, cette mise à l’écart est à la fois une injure à l’amitié et une lésion à l’âme artistique. Le ton est sans appel :

« Bonne chance, madame Le Berre, sur ce triste chemin que Philippe n’aurait jamais emprunté. »

Pourquoi cet honneur comptait tant

L’histoire des deux hommes n’est pas celle de simples connaissances. Pascal Obispo, ancien rockeur de Rennes et admirateur de la scène post-punk locale – notamment du groupe Marquis de Sade – avait toujours exprimé un profond respect pour Philippe Pascal.

Dès lors, être exclu d’un hommage à un homme qu’il regardait comme un mentor et un compagnon de route, c’est comme ne pas être reconnu par son frère.

Pour les fans, la sortie de l’album hommage De quelle couleur est la passion ? réunit des artistes tels qu’Étienne Daho, Dominique A, Jeanne Cherhal ou encore Alan Stivell, qui réinterprètent une dizaine de titres de Philippe Pascal.

Alors, pourquoi pas Obispo ? C’est la question qui plane et qui soulève plus largement celle des logiques dans l’industrie musicale : sélection, affinités, réseaux… ou peut-être blessures d’ego.

Une réaction électrique mais pleine d’émotion

Il est rare de voir un artiste de la trempe de Pascal Obispo s’exprimer de manière aussi directe, autant sur le plan émotionnel que critique. Dans son post, il déclare :

« Puisque mon ami, mon frère, mon père de substitution serait profondément choqué de ce non-choix… »

Obispo ne s’en tient pas à une simple plainte ; il exprime ce qu’il ressent comme une injustice vécue. La violence des mots éclaire l’intensité de sa blessure.
Le fait qu’il précise « pas très surpris » montre une certaine amertume, presque une résignation à ce genre de manœuvres.

Les implications pour l’hommage et pour la carrière

Cette histoire n’est pas anodine pour l’hommage lui-même. Lorsqu’un artiste comme Obispo, proche de la figure que l’on veut célébrer, n’est pas sollicité, la question se pose : l’hommage est-il pleinement représentatif ?
Ou bien s’agit-il d’une compilation d’artistes « validés » par un circuit spécifique ?

Pour Pascal Obispo, cela semble être la seconde option, et le mot « trahison » surgit sur le plan artistique et humain.

Pour sa carrière, cet accès de vérité ne doit pas fragiliser sa stature, mais au contraire la renforcer. Car il montre un artiste qui ne se contente pas de la scène, mais vit la musique et les relations avec la même intensité.
Peu importe la polémique, le message est clair : « Je ne suis pas dans ce projet, mais j’ai un attachement fort à celui auquel il est rendu hommage, et je continuerai pour lui. »
Cette dignité peut toucher le public.

Et maintenant ?

Que va-t-il se passer ? Deux pistes :

Soit le projet hommage continue sans lui, et l’on en restera à cette tension ouverte.

Soit un rebondissement se profile, avec peut-être un amendement, un ajout, ou une réaction publique de la productrice Pascale Le Berre — mais rien ne permet encore de confirmer.

Dans tous les cas, Pascal Obispo va sans doute utiliser cette période de turbulence pour rendre hommage à Philippe Pascal à sa manière. Et c’est probablement ce qui fera la différence.

Leçon humaine et musicale

Au-delà des projecteurs et des “feuilletons” people, cette affaire rappelle deux choses essentielles :

Le monde de la création artistique est aussi un monde d’affects, de loyautés et d’émotions. On n’honore un homme que si l’on respecte ceux qui l’ont accompagné.

Pour un artiste comme Pascal Obispo, le public attend plus que des tubes : il attend de l’authenticité. Et dans ce post virulent, il y en a. Il y a de la douleur mais aussi de la vérité.

En conclusion : ce coup de gueule de Pascal Obispo est plus qu’un simple message sur Instagram — c’est un signal envoyé à toute la scène musicale française.
Le respect, les amitiés, les engagements comptent.
Quant à vous, lecteur : cette histoire vous parle-t-elle davantage d’un artiste blessé, ou d’un homme blessé dans sa fidélité ?