Le 19 octobre 2025, invitée dans 20 h 30 le dimanche sur France 2, la chanteuse Sheila est revenue sur son mariage avec Ringo en 1973, révélant avec une rare franchise avoir vécu ce jour comme un moment de détresse. La raison ? Son mariage transformé en spectacle public imposé par son producteur.

Elle avait 27 ans, un sourire d’idole et des millions de disques vendus. Pourtant, ce jour-là, elle n’a pas souri. Devant Laurent Delahousse, Sheila a accepté de rouvrir un chapitre sensible de sa vie : son union avec Ringo, célébrée le 13 février 1973. Une histoire connue du grand public, mais qui, comme souvent dans le monde du show-business, cachait une réalité moins glamour.

Derrière les images historiques d’une foule hystérique, de photographes survoltés et d’un mariage célébré sous les micros, se cache en réalité une mariée acculée, submergée et profondément malheureuse. La chanteuse de L’école est finie ne cherche pas à enjoliver le passé. Elle dit les choses comme elles sont. Et surtout, comme elles ont été vécues.

À la question de Laurent Delahousse, lui montrant les images de l’époque, Sheila a lâché une phrase glaçante : Je suis désespérée, je suis au bout de ma vie là.” Pas de filtre, pas de pirouette médiatique : elle assume ce qu’elle ressentait à l’époque. Au départ, Sheila rêvait d’un mariage intime, discret, loin des projecteurs. Un souhait immédiatement écrasé par son producteur tout-puissant de l’époque, avec lequel elle était liée par un contrat qui aura duré 20 ans. Elle raconte : “À la base, on voulait quelque chose de discret. Il n’y a pas eu de banc de publié, rien. Lui, évidemment, il l’a utilisé.”
Un mariage orchestré pour l’image
La cérémonie devait rester secrète. Mais finalement ce moment de bonheur s’est transformé en opération commerciale tournée au cauchemar. La chanteuse toujours en tournée à plus de 80 ans explique avec amertume : “Il ne voulait pas qu’on se marie, car c’était mauvais pour l’image… et après il ne voulait pas qu’on divorce, car ce n’était pas bon pour l’image.” Résultat : une église assiégée, des fans compressés, un curé qui ne peut même pas officier normalement, et une mariée étouffée : “C’est la foire… les gens poussent derrière… le curé est assis sur mes genoux… c’est le Festival de Cannes devant !”

Pour sceller l’absurdité de la scène, une anecdote révélée par Hugo Clément sur le plateau de Léa Salamé il y a quelques semaines : les mariés ne se sont même pas embrassés. Sheila acquiesce : C’était une horreur.” Mais fort heureusement, elle finit aujourd’hui par relativiser : “Mais après ça fait partie de mon histoire, aujourd’hui ce sont des images que l’on ressort en disant “est-ce que c’est vrai en réalité ?””

Ce mariage devait être un symbole d’amour et d’union. Il restera, dans le cœur de Sheila, un moment d’emprisonnement. Mais au lieu de s’y attarder, elle choisit d’en faire une leçon. Elle a ensuite écrit la suite de son histoire avec une petite dose “d’inconscience” comme elle aime le dire.