De la “Star Academy” au grand écran : Marguerite débute sa carrière d’actrice dans le nouveau film de Judith Godrèche, adaptation de Mémoires de fille d’Annie ErnauxMarguerite (Star Academy) et Judith Godrèche officialisent : "un vrai déclic"  - Public


Il y a tout juste quelques mois, Marguerite faisait vibrer les téléspectateurs de la Star Academy par sa voix singulière, son authenticité et sa sensibilité à fleur de peau. Aujourd’hui, la jeune artiste s’apprête à relever un tout autre défi : celui du cinéma. En effet, France Télévisions et France 2 ont annoncé, ce lundi 20 octobre 2025, le début du tournage du nouveau long métrage de Judith Godrèche, une adaptation du roman Mémoires de fille d’Annie Ernaux. Un projet aussi audacieux qu’émouvant, qui marque une nouvelle étape dans la carrière de Marguerite.

Un tournant inattendu pour la chanteuse

De la musique à la comédie, il n’y a parfois qu’un pas. Pour Marguerite, ce pas vient d’être franchi avec une élégance désarmante. La jeune femme, révélée lors de la dernière saison de la Star Academy, met momentanément sa carrière musicale entre parenthèses pour s’essayer à un nouvel art. Sous la direction de Judith Godrèche, elle s’apprête à explorer un univers profondément intimiste et littéraire.

Ce n’est pas un hasard si l’actrice et réalisatrice de Toutes les filles pleurent a choisi la jeune chanteuse pour rejoindre le casting de son nouveau film. Dans cette adaptation du célèbre roman autobiographique d’Annie Ernaux, Godrèche semble vouloir mêler les sensibilités artistiques et les générations, en réunissant des comédiennes confirmées — Valérie Dreville, Ariane Labed, Anna Mouglalis — et de nouveaux visages comme celui de Marguerite.

Le tournage, débuté ce 20 octobre, se déroulera jusqu’au 28 novembre prochain entre l’Île-de-France et la Normandie, un clin d’œil évident aux racines d’Annie Ernaux.

Mémoires de fille, un texte fort et universel

Publié en 2016, Mémoires de fille est l’un des récits les plus bouleversants d’Annie Ernaux. L’autrice y revisite l’été de ses 17 ans, entre innocence et désillusion, liberté et honte. Lors d’une séance de dédicaces à l’âge de 70 ans, elle replonge dans ses souvenirs et interroge la jeune fille qu’elle a été, dans un exercice de mémoire à la fois pudique et cru.

Ce roman, profondément ancré dans l’intime, résonne avec la démarche de Judith Godrèche, qui, depuis plusieurs années, s’attache à explorer la complexité du féminin, de la mémoire et du corps. En choisissant d’adapter ce texte, la réalisatrice s’inscrit dans la continuité de son engagement artistique : raconter les femmes, leurs blessures et leurs renaissances.

Une distribution brillante et éclectique

Autour de Marguerite, Judith Godrèche a réuni une distribution impressionnante. Tess Barthélémy, Valérie Dreville, Ariane Labed et Anna Mouglalis complètent le casting. Chacune d’entre elles apportera sa nuance à cet univers où la féminité, la jeunesse et la mémoire s’entremêlent.

Pour Marguerite, ce projet est une véritable opportunité de faire ses premiers pas au cinéma aux côtés d’artistes d’une grande sensibilité. Une expérience formatrice et inspirante, d’autant plus qu’elle participe à une œuvre portant la signature d’une réalisatrice exigeante et reconnue.

Marguerite (Star Academy) et Judith Godrèche officialisent : "un vrai déclic"  - Public

Une rencontre artistique presque évidente

Le choix de Marguerite pour ce film n’est peut-être pas le fruit du hasard. Judith Godrèche, elle-même figure d’une génération d’actrices passées derrière la caméra pour raconter l’intime, semble avoir perçu chez la jeune chanteuse une profondeur et une sincérité qui rappellent celles des héroïnes d’Annie Ernaux.

Et de fait, Marguerite nourrit depuis longtemps une véritable admiration pour l’écrivaine normande. Dans un entretien accordé à 20 Minutes, elle confiait combien la lecture des œuvres d’Annie Ernaux avait marqué son parcours personnel et artistique.

Annie Ernaux, une influence déterminante

C’est son père, raconte-t-elle, qui lui a fait découvrir Annie Ernaux. Son premier livre ? Les Années. Une révélation.

« Il y a, dans ce livre, cette question des générations, qui est fascinante pour moi », expliquait-elle.
En lisant Ernaux, Marguerite dit avoir ressenti pour la première fois cette proximité presque physique entre une autrice et son lectorat.
« J’ai été confrontée à l’écriture d’une femme qui parle de sujets qui ne concernent que les femmes ou, en tout cas, le corps féminin. Et ça a été un bouleversement. Je n’avais jamais lu jusque-là un livre en sentant dans mon corps exactement ce que le personnage ressentait », confiait-elle.

Cette expérience de lecture fut, selon ses mots, un « déclic ». Une prise de conscience de ce que peut être la force de l’écriture féminine : directe, viscérale, universelle.

Mais le plus grand choc littéraire de Marguerite reste L’Événement, un texte dans lequel Annie Ernaux raconte son avortement clandestin dans les années 1960.

« Entrer de manière aussi crue et réaliste dans ce sujet-là, c’est un geste fort qui m’a marquée. Je me souviens exactement où j’étais quand je l’ai lu et comment je me sentais. Je tremblais, il fallait que je lâche le livre parfois. C’était vraiment très fort », se souvient-elle.

Il est donc presque symbolique que Marguerite débute sa carrière d’actrice dans l’adaptation d’un roman signé par celle qui a profondément façonné sa sensibilité artistique.

Un projet au croisement de la littérature et du cinéma

Le film de Judith Godrèche promet d’être bien plus qu’une simple adaptation littéraire. Comme souvent dans ses œuvres, la réalisatrice s’attache à la vérité des émotions, à la justesse des regards, à cette manière de filmer le réel sans artifice.

L’univers d’Annie Ernaux, tout en pudeur et en lucidité, trouve en Godrèche une interprète cinématographique naturelle. Ensemble, elles semblent vouloir créer un film où la mémoire devient un personnage à part entière, où les blessures du passé résonnent avec les questionnements du présent.

Quant à Marguerite, elle incarnera sans doute une jeunesse à la fois fragile et combative, à l’image de celle d’Ernaux dans ses récits.

Une nouvelle aventure pour une artiste complète

À seulement quelques mois de sa sortie du château de Dammarie-les-Lys, Marguerite prouve qu’elle ne souhaite pas se cantonner à un seul registre. Musicienne, autrice, interprète, et désormais actrice, elle incarne cette génération d’artistes pluriels qui refusent les étiquettes.

Sa participation au film de Judith Godrèche ne marque pas un renoncement à la musique, mais plutôt une ouverture vers d’autres formes d’expression. Car chez Marguerite, qu’il s’agisse de chanson ou de cinéma, c’est la même sincérité qui guide chacun de ses pas.

En attendant la sortie du film…

Le tournage se poursuivra jusqu’à la fin du mois de novembre 2025. Aucune date de sortie n’a encore été annoncée, mais le projet attire déjà la curiosité du public et des cinéphiles.

Entre l’univers introspectif d’Annie Ernaux, la sensibilité de Judith Godrèche et la fraîcheur de Marguerite, Mémoires de fille s’annonce comme une œuvre à la fois poétique et poignante. Un film où la jeunesse, la mémoire et la féminité dialoguent à travers les âges, et où l’on retrouve, au détour d’une scène, la promesse d’une nouvelle étoile du cinéma français.


Marguerite, de la chanson à la caméra, continue d’écrire son histoire. Et cette fois, ce sont les mots d’Annie Ernaux qui guideront son premier rôle.

Je savais qui allait partir et être nommé, mais je ne disais rien" : les  révélations folles de Marguerite sur la "Star Academy" - Public