Disparition de Rayan, 13 ans : l’adolescent souffre de diabète, vive inquiétude pour sa santé.

Une “alerte enlèvement” a été déclenchée ce 21 octobre après la disparition de Ryan en Haute-Vienne. Il y a urgence d’autant que l’enfant souffre de diabète et doit constamment être surveillé médicalement. Un homme et une femme sont activement recherchés.

C’est le genre de message qu’on ne préfère pas entendre… Ce 21 octobre, le ministère de la Justice a transmis aux médias une alerte enlèvement. Un dispositif mis en place en France en février 2006 et qui a déjà fait ses preuves. Ryan, 13 ans, est activement recherché au lendemain de sa disparition à 18 heures à Panazol, près de Limoges, en Haute-Vienne (87).

L’alerte enlèvement précise que l’adolescent est de type nord-africain. Il mesure 1m52, a les yeux marrons, les cheveux bruns et porte des lunettes noires. Le soir de sa disparition, ce dernier portait par ailleurs un sweat jaune pâle, un pantalon cargo beige ainsi que des baskets blanches de la marque Nike. Mais alors que s’est-il passé ? Que sait-on de cette affaire ?

Selon les premiers éléments révélés par nos confrères du journal Le Populaire du Centre, le garçon aurait été enlevé dans un foyer de vie où il avait été placé mi-août par les services de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Rayan est orphelin de mère, ajoute Ici Limousin. Par ailleurs, selon une source policière à l’AFP, il s’agirait d’un enlèvement diligenté par des proches du disparu.

Disparition de Rayan, 13 ans : il y a urgence !

Désormais, les enquêteurs sont à la recherche de deux suspects : une femme âgée de 25 à 30 ans et un homme. Ils pourraient être des complices du père de Ryan. D’ailleurs, on apprend par France Télévisions que les éducateurs du garçon soupçonnent le père de famille de “vouloir enlever son fils pour l’emmener en Algérie“. Ce dernier a été placé en garde à vue. Les premières heures sont cruciales.

Il va falloir faire vite car Ryan est malade. Il souffre d’un diabète sévère et nécessite des soins constants. Cette maladie grave se caractérise par un taux élevé de glucose dans le sang. Pour le réguler, un traitement est nécessaire dans certains cas. Toujours selon nos confrères de France Télévisions qui citent une source policière, Rayan serait “insulinodépendant” et souffrirait “d’hémophilie”.

Depuis l’émission de l’alerte enlèvement ce lundi soir, c’est une véritable course contre la montre qui est engagée. Chaque minute compte. Les forces de l’ordre, épaulées par la gendarmerie et les brigades cynophiles, fouillent sans relâche les environs de Limoges et de Panazol. Des contrôles routiers ont été mis en place sur les grands axes, notamment en direction de Lyon, Bordeaux et de la frontière espagnole.

« Nous avons déployé d’importants moyens humains et techniques », confie une source proche de l’enquête. Les enquêteurs travaillent d’arrache-pied, exploitant la moindre piste. Les images de vidéosurveillance de la ville et des commerces environnants sont minutieusement passées en revue. Des appels à témoins ont été relayés sur les réseaux sociaux, et déjà, plusieurs signalements ont été enregistrés.

Mais l’inquiétude grandit. Le temps joue contre Rayan. En raison de sa maladie, le moindre retard dans la prise de son traitement peut lui être fatal. L’adolescent, décrit comme « discret, sensible et très poli » par ceux qui l’ont côtoyé au foyer, ne peut pas rester longtemps sans surveillance médicale.

Une affaire qui bouleverse la France

Sur les réseaux sociaux, l’émotion est immense. Le prénom « Rayan » est rapidement devenu l’un des mots les plus recherchés sur X (ex-Twitter) et TikTok. Des internautes publient sa photo, espérant contribuer à sa localisation. Des hashtags comme #AlerteEnlèvement et #RetrouvonsRayan se multiplient.

« On pense à lui, à cet enfant qui doit avoir peur, à son père, à sa maladie. C’est insoutenable », écrit une internaute. D’autres dénoncent les failles du système de protection de l’enfance : comment un mineur diabétique, déjà fragilisé par la perte de sa mère, a-t-il pu être ainsi exposé ?

Les autorités, elles, appellent à la prudence et à la responsabilité. Toute information utile doit être transmise au 197, le numéro dédié de la gendarmerie nationale. « Ne diffusez pas de rumeurs ni d’hypothèses non vérifiées », a insisté le parquet de Limoges dans un communiqué.

Le père, au cœur des soupçons

Selon plusieurs sources concordantes, le père de Rayan aurait exprimé à plusieurs reprises son désaccord avec le placement de son fils au foyer. Des éducateurs l’auraient décrit comme « déterminé à le récupérer, coûte que coûte ». D’après France Télévisions, il aurait même évoqué l’idée de « ramener son enfant en Algérie pour s’en occuper lui-même ».

Actuellement placé en garde à vue, il nie toute implication directe dans l’enlèvement. Mais les enquêteurs s’interrogent : aurait-il pu organiser le rapt à distance, avec l’aide d’amis ou de proches ? La piste de complices potentiels – une femme entre 25 et 30 ans et un homme non identifié – reste privilégiée.

Une nuit d’angoisse

Pendant ce temps, dans le petit foyer de Panazol, le silence est lourd. Les éducateurs sont bouleversés. « Rayan devait prendre son insuline avant le dîner. Il n’est jamais revenu », souffle l’un d’eux. Depuis, les enfants du centre sont inquiets. Certains prient, d’autres regardent sans cesse les chaînes d’information en continu, espérant un miracle.

La France retient son souffle. Une alerte enlèvement, ce n’est jamais anodin. C’est un signal d’urgence absolue. Et cette fois encore, la vie d’un enfant fragile dépend de la rapidité d’une nation tout entière.

« Si vous voyez Rayan, n’essayez pas d’intervenir, mais appelez immédiatement le 197 », rappelle le ministère de la Justice.
Chaque minute compte. Chaque regard peut tout changer.