À 91 ans, Brigitte Bardot révèle la vérité sur ses amours et ses regrets …

Brigitte Bardot : la dernière confession d’une icône immortelle

Saint-Tropez, un matin d’octobre. Derrière un portail bleu battu par le vent, une silhouette frêle apparaît, chapeau de paille sur la tête, un chien dans les bras. C’est elle. Brigitte Bardot. La femme qui fit trembler le Vatican, enflamma Hollywood et bouleversa la morale française. Aujourd’hui, à 91 ans, elle ne tourne plus de films — mais son existence elle-même reste un scénario de légende.

La beauté qui a tout quitté

« J’ai tout donné à la gloire, elle m’a tout repris », confiait-elle jadis. Née en 1934 à Paris, fille d’un ingénieur strict et d’une mère qui rêvait d’une ballerine, Brigitte Bardot entre au Conservatoire à neuf ans. Mais c’est le cinéma, pas la danse, qui fera d’elle un mythe.
En 1956, le film Et Dieu… créa la femme, signé Roger Vadim, déclenche un scandale planétaire. Les courbes de Bardot, sa sensualité libre, bouleversent l’ordre moral d’après-guerre. En un instant, elle devient « BB », la femme la plus désirée du monde. Muse de Gainsbourg, amie de Picasso, symbole d’émancipation — et prisonnière de son image.

Une vie d’amour, de blessures et de fuites

Derrière les sourires d’affiche, une jeune femme écartelée entre passion et désespoir. Quatre mariages, des amants célèbres, des drames intimes. Elle tente de se suicider, perd un enfant à naître, vit des dépressions que personne ne veut voir.
En 1973, à seulement 39 ans, elle dit stop. « Je suis lasse de jouer un rôle qu’on m’impose », déclare-t-elle. Elle quitte le cinéma, le luxe, et se réfugie dans sa maison de Saint-Tropez, La Madrague. Ce lieu deviendra son royaume, son refuge, sa prison.

De star planétaire à guerrière des animaux

C’est là que naît la seconde Bardot. Celle qui crie plus fort pour ceux qui ne parlent pas. En 1986, elle fonde la Fondation Brigitte Bardot, financée par la vente de ses bijoux. Une rupture totale avec le monde des paillettes. Son combat devient viscéral : défendre les animaux, dénoncer la chasse, la corrida, la maltraitance.
Mais sa voix dérange. Ses prises de position sur l’immigration, l’islam, la société moderne lui valent cinq condamnations. « Je suis libre et je paie le prix de ma liberté », répète-t-elle.

Une femme divisée, un pays partagé

Pour certains, elle est une sainte. Pour d’autres, une provocatrice réactionnaire. En réalité, elle est les deux à la fois. Fidèle à elle-même, incapable de tricher, Bardot traverse les décennies comme une tempête. Chaque lettre qu’elle écrit, chaque mot qu’elle prononce devient polémique.
En 2022, un simple message de soutien à un chasseur condamné provoque un torrent de critiques. Les réseaux sociaux s’enflamment. Mais Bardot ne répond plus. Elle regarde la mer, nourrit ses bêtes et sourit à la folie du monde.

La Madrague, sanctuaire et tombeau vivant

Sa maison de La Madrague, achetée en 1958 pour fuir Paris, est désormais un lieu mythique. Mur blanc, volets bleus, végétation luxuriante, silence absolu. Elle y vit entourée de chiens, de chats, d’ânes, de moutons blessés. Le salon, jadis orné de toiles de Picasso, est aujourd’hui un refuge pour animaux.
Sur un mur, une phrase écrite de sa main : « On ne possède que ce qu’on a donné. » C’est son testament spirituel.

Une richesse qu’elle a refusé de posséder

Son patrimoine ? Environ 60 millions d’euros selon Forbes France. Des biens immobiliers dans le Var, les droits de ses films et de son image. Mais Bardot a tout légué à sa fondation. « Mon fils n’a besoin de rien. Mes animaux, eux, ont besoin de tout. »
Une décision qui a choqué la France bourgeoise. Mais qui, pour elle, coule de source. « C’est ma seule descendance », dit-elle.

Le corps fragile, l’âme intacte

En 2023, une hospitalisation d’urgence à Toulon affole les médias : Bardot serait mourante. Quelques jours plus tard, elle répond, ironique : « Ce n’était qu’un malaise. J’ai neuf vies comme mes chats. »
Depuis, elle vit recluse, son mari Bernard d’Ormale veillant sur elle. Les médecins viennent à domicile. Elle refuse les soins invasifs. « Je veux mourir ici, dans mon lit, entourée de mes bêtes », aurait-elle écrit dans une lettre privée.

Le mythe ne meurt jamais

Aujourd’hui, la France continue de débattre d’elle. Les jeunes la redécouvrent avec curiosité : féministe ou anti-féministe ? Rebelle ou réactionnaire ? Peu importe. Bardot est devenue une idée, un symbole, une contradiction vivante.
Son style inspire toujours Chanel, Dior, Saint-Laurent. Son regard, son sourire, sa liberté hantent la culture française. Elle n’a jamais voulu plaire. Elle a voulu exister. Et c’est cela que le monde ne lui a jamais pardonné.

L’ultime image

Le soir, à La Madrague, les vagues viennent frapper les murs blancs. On dit qu’elle s’assoit souvent sur la terrasse, un chat sur les genoux, face à la mer. Elle ne parle plus de cinéma, mais de dignité.
Elle sait que la fin approche, sans peur ni haine. Et peut-être est-ce cela, le vrai courage : rester fidèle à soi-même jusqu’au dernier souffle.

Brigitte Bardot n’a pas seulement incarné la beauté — elle a incarné la liberté. Une liberté absolue, sauvage, parfois violente. Une liberté que nul ne lui reprendra jamais.
Et quand le jour viendra où la mer de Saint-Tropez deviendra son miroir éternel, la France saura : BB n’est pas partie. Elle s’est simplement fondue dans la légende.