Cédric Jubillar condamné sans corps et sans aveux : on sait désormais précisément pourquoi, un document confidentiel fuite

Condamné à 30 ans sans aveux ni corps, Cédric Jubillar intrigue encore. Mais un document confidentiel éclaire enfin les raisons précises de ce verdict hors norme.

Cédric Jubillar

Ce fut l’un des procès les plus médiatisés de la décennie. Et la sentence est sans appel. Ce 19 octobre 2025, Cédric Jubillar a écopé de 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son épouse, Delphine. Six jours après le verdict, le mystère s’éclaircit. L’arrêt complet de la cour d’assises du Tarn, révélé par Le Parisien, dévoile enfin pourquoi le peintre-plaquiste a pris perpette, malgré l’absence d’aveux et de corps.

Pourtant, pour les jurés, la conviction est totale. Le document de douze pages dresse le portrait d’un homme jugé inquiétant, froid et sans remords. “Il n’a exprimé aucun remords, restant autocentré sans aucune remise en question“, note la cour. À aucun moment, il n’a semblé ému par la souffrance de ses enfants, Louis et Elyah. Pour les magistrats, cette absence d’empathie est un signe. Un indicateur de déni. Et de dangerosité. L’enquête de personnalité, minutieuse, décrit un homme “autoritaire, arrogant, manipulateur et impulsif.” Tout ce que les jurés ne voulaient plus entendre dans une affaire déjà marquée par la colère et la violence.

Une jalousie froide, une obsession étouffante

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Delphine Jubillar n’a pas disparu volontairement, tranche la cour. Elle a été victime “de l’action d’un tiers“. Et tout désigne son  mari. À l’époque, la jeune infirmière vivait une renaissance : une nouvelle histoire d’amour, une envie de liberté, un divorce en préparation. Mais Cédric Jubillar ne le supporte pas. Il la surveille, pirate ses comptes, lit ses messages, suit ses déplacements. Une obsession lente, froide, documentée par les gendarmes.

Le soir du 15 décembre 2020, la mère de famille change ses codes bancaires. Il menace de se suicider. Quelques heures plus tard, elle s’évapore, sans laisser de traces. Pour la cour, un détail matériel scelle sa culpabilité : la fameuse Peugeot 207. “Seul Cédric Jubillar est celui qui a pu manœuvrer le véhicule Peugeot 207 dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020“, écrivent les juges. Ce geste, anodin en apparence, a convaincu les enquêteurs que le mari savait. Et qu’il contrôlait tout.

Des aveux en éclats et un verdict sans retour

Les mots ont fini de le trahir. “Je vais la tuer et l’enterrer“, aurait-il confié à sa mère, Nadine. Il reconnaît les menaces, mais les attribue à la colère. Les jurés, eux, y voient un aveu anticipé. D’autres femmes confirment. Jennifer et Séverine, ses compagnes après le drame, racontent qu’il a avoué le meurtre.

Même un codétenu aurait entendu des confidences glaçantes : “Le corps est au niveau de la ferme qui a brûlé.” Cédric Jubillar parle d’humour noir, d’ironie mal comprise. Mais pour la justice, il ne reste plus de doute. Pas besoin de corps, ni d’aveux, quand tout converge vers une même vérité. Trente ans de réclusion. Une condamnation hors norme. Et une histoire où l’amour, la jalousie et le mensonge se sont entremêlés jusqu’à l’horreur.