Dans le documentaire diffusé sur RMC Story, consacré à l’affaire Jubillar, on peut découvrir mot pour mot ce qu’a dit Cédric Jubillar à la gendarmerie lorsqu’il découvre que sa femme a disparu du domicile familial au mois de décembre 2020. Plus de quinze mois après, ces paroles suscitent toujours autant de questions.
Depuis cette nuit du 15 au 16 décembre 2020, le mystère plane sur la disparition de Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans habitant à Cagnac-les-Mines dans le Tarn et maman de deux enfants. Cette femme qui était en instance de divorce d’avec son mari, Cédric Jubillar, n’a plus donné de signe de vie depuis cette date et laisse ses proches dans un terrible désarroi. Alors que l’enquête se poursuit, RMC Story a diffusé le 18 mars 2022 un passionnant documentaire sur cette affaire, signé Xavier Beneroso, Grégory Héraud, avec Ronan Folgoas. Ce dernier, journaliste au Parisien, est l’auteur du livre Le mystère Jubillar. Enquête au coeur d’une disparition. Au cours du visionnage, on peut découvrir les mots que l’époux de la disparue a dit aux gendarmes lorsqu’il a découvert qu’elle n’était plus dans la maison.

« Je préfère partir du principe qu'elle est en danger » : les premiers mots  de Cédric Jubillar aux gendarmes - Le Parisien

Affaire Jubillar : Enquête et révélations sur la disparition de Delphine nous renvoie dès les premières minutes du documentaire à l’aube du 16 décembre 2020 par le biais d’une reconstitution de l’appel que Cédric Jubillar a fait à la gendarmerie, la voix fébrile : “Bonjour. Je ne sais pas où est passé ma femme. Je me réveille là, et je suis tout seul à la maison. Moi je me suis couché en premier, il y avait le petit avec elle devant la télé.” Le mari de Delphine explique que ce n’est pas la première fois qu’elle s’absente en pleine nuit, mais le contexte est différent : “C’est déjà arrivé une fois mais c’était en plein été. Là on est en plein hiver. Elle s’était endormie dans l’herbe pour regarder les étoiles filantes, voilà ce qu’elle m’avait sortie comme excuse.”

L’affaire Delphine Jubillar : une disparition toujours entourée de mystère

Plus de quinze mois après la disparition de Delphine Jubillar, le mystère reste entier. Cette affaire, devenue l’une des plus médiatisées de France, continue de passionner et de diviser l’opinion publique. Malgré les nombreuses recherches, les reconstitutions et les expertises, la jeune infirmière de Cagnac-les-Mines demeure introuvable. À chaque nouvelle révélation, les Français se replongent dans cette nuit d’hiver de décembre 2020, où tout semble avoir basculé.

Tout commence dans le calme apparent d’un foyer ordinaire. Dans la nuit du 15 au 16 décembre, Cédric Jubillar, le mari de Delphine, compose le numéro de la gendarmerie. Sa voix est agitée mais posée. Selon le documentaire diffusé récemment sur RMC Story, ses premiers mots aux policiers sont simples, presque déconcertants :

« Bonjour, je ne sais pas où est passée ma femme. Je me réveille et je suis tout seul à la maison. »

Il explique s’être couché avant elle, alors que Delphine regardait la télévision avec leur petit garçon. Lorsqu’il s’est levé en pleine nuit, elle n’était plus là. Pas de bruit, pas de porte claquée, juste un silence froid dans la maison endormie.

À première vue, Cédric ne semble pas paniqué. Il précise que ce n’est pas la première fois que sa femme s’absente ainsi. « C’est déjà arrivé une fois, en été, dit-il. Elle s’était endormie dans l’herbe pour regarder les étoiles filantes. » Mais cette fois, la saison n’est pas la même : il fait nuit noire, en plein hiver, et les températures sont glaciales. Le contexte rend cette disparition beaucoup plus inquiétante.

Rapidement, les gendarmes se rendent sur place. Cédric, conscient de la gravité de la situation, tente d’expliquer calmement les faits. Lorsqu’on lui demande de décliner l’identité de son épouse, il répond :

« C’est madame Jubillar, Delphine. »
Puis, à la question de rester éveillé jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre, il lâche, d’une voix lasse :
« Sincèrement, comment voulez-vous que j’arrive à dormir maintenant ? »

Ces mots marqueront le début d’une affaire hors norme, celle que les médias appelleront bientôt « l’affaire Jubillar ».

Les premières heures sont cruciales. Les gendarmes fouillent la maison, les alentours, le petit village de Cagnac-les-Mines. Des battues sont organisées, les chiens pisteurs sont mobilisés, les rivières et bois voisins inspectés. Rien. Pas une trace, pas un indice tangible. Delphine semble s’être volatilisée.

Très vite, le regard des enquêteurs se tourne vers le mari. Comme souvent dans ce type d’affaire, le conjoint est le premier suspect. Le couple traversait des tensions, un divorce semblait imminent, et plusieurs proches ont évoqué une atmosphère pesante dans les semaines précédant la disparition. Pourtant, aucune preuve formelle ne vient accabler Cédric.

Pendant des mois, il clame son innocence. Il participe aux recherches, répond aux journalistes, puis se mure dans le silence, conseillé par ses avocats. En juin 2021, six mois après les faits, il est incarcéré et placé en détention provisoire pour homicide volontaire sur conjoint. Une décision qui provoque un débat national. D’un côté, ceux qui estiment que tout accuse Cédric : son comportement ambigu, les contradictions dans ses propos, les tensions au sein du couple. De l’autre, ceux qui rappellent qu’en l’absence de corps, de témoins ou d’indices matériels, la présomption d’innocence doit prévaloir.

Les mois passent. Les enquêteurs poursuivent les fouilles, les experts analysent les téléphones, les voitures, les habits. Les médias scrutent le moindre détail, la moindre rumeur. Des émissions spéciales se multiplient, des documentaires tentent de retracer heure par heure cette nuit fatale. Et pourtant, rien ne permet de dire ce qu’il est réellement advenu de Delphine.

Dans le même temps, la douleur des proches s’amplifie. Ses amis, ses collègues de l’hôpital d’Albi, ses parents, tous espèrent encore un signe, un indice, une vérité. Le visage souriant de la jeune femme s’affiche sur les réseaux, dans les journaux, sur les murs des villes. L’absence devient insupportable.

Cédric, lui, reste incarcéré. Ses avocats dénoncent une détention injustifiée, une enquête fondée sur des hypothèses plus que sur des faits. « À ce jour, aucun élément matériel ne lie Cédric à la disparition de son épouse », répètent-ils inlassablement. Certains observateurs partagent ce constat : sans corps, sans preuve, l’affaire repose sur un vide judiciaire.

Mais pour d’autres, ce vide est justement suspect. Comment une femme peut-elle disparaître sans laisser de trace ? Pourquoi le mari aurait-il attendu plusieurs heures avant d’appeler la police ? Pourquoi tant de contradictions dans ses déclarations ? L’opinion publique reste divisée, oscillant entre compassion et méfiance.

Aujourd’hui encore, plus de quatre ans après la nuit de la disparition, l’affaire Delphine Jubillar demeure un mystère non résolu. Elle symbolise à la fois la puissance de l’émotion collective et les limites de la justice face à l’absence de preuves tangibles. Chaque nouvel élément relance l’espoir, puis le doute.

Et pendant que les débats continuent, une vérité s’impose : Delphine reste introuvable. Ni les recherches, ni les expertises, ni les heures d’interrogatoires n’ont permis de percer le secret de cette nuit d’hiver. Seul le silence, aujourd’hui encore, semble détenir la clé.