MACRON RELÉGUÉ AU RANG DE “POTICHE” : COMMENT SÉBASTIEN LECORNU A COUPÉ LES PONTS AVEC L’ÉLYSÉE ET RÉVÉLÉ L’IMPUISSANCE PRÉSIDENTIELLE

MACRON RELÉGUÉ AU RANG DE “POTICHE” : COMMENT SÉBASTIEN LECORNU A COUPÉ LES PONTS AVEC L’ÉLYSÉE ET RÉVÉLÉ L’IMPUISSANCE PRÉSIDENTIELLE
La Ve République au bord de la crise de nerfs
Le paysage politique français est traversé par une onde de choc sans précédent, annonçant potentiellement la fin d’une ère de présidentialisme dominant. Au cœur de la tempête, la réforme des retraites et la nécessité vitale de faire adopter le budget national ont créé une brèche béante dans l’édifice du pouvoir exécutif. Le président Emmanuel Macron, jadis figure de Jupiter inébranlable, se retrouve aujourd’hui dans une position d’une fragilité stupéfiante, décrite par certains observateurs comme celle d’une simple « potiche de la IVe République. » L’autorité s’est déplacée, et le Premier ministre, Sébastien Lecornu, longtemps perçu comme un exécutant placide, est en train d’écrire l’histoire en s’affranchissant du mentor qui l’a nommé.
L’enjeu est double : apaiser un débat social et parlementaire houleux, et assurer la continuité du pays en obtenant un vote sur le budget. Dans ce contexte explosif, tout acte, toute parole, revêt une importance capitale. L’épisode qui vient de se dérouler met en lumière une fracture interne spectaculaire, où le chef de l’État ne dispose manifestement plus de la main sur la situation, ses propos n’ayant plus de résonance concrète à l’Assemblée nationale. Le régime, de semi-présidentiel, semble glisser vers une démocratie parlementaire de fait, reléguant le Président au rôle de simple spectateur, assis sur un mauvais siège à l’Élysée.
La Flèche Élyséenne Contre Matignon : La Révolte de Lecornu
L’étincelle de cette crise ouverte a été allumée par un geste présidentiel perçu comme une tentative de torpiller son propre Premier ministre. Alors qu’il participait au 12e sommet des pays du sud de l’Union européenne en Slovénie, loin des bancs agités de l’Assemblée, Emmanuel Macron a commenté la crise des retraites. Le Premier ministre Sébastien Lecornu avait pourtant fait un choix délibéré pour apaiser le débat : proposer le décalage d’une échéance – celle des 63 ans au 1er janvier 2027, repoussée au 1er janvier 2028 – avec un financement par des économies. Ce n’était ni une abrogation, ni une suspension, mais un simple décalage.
Cependant, le consensus précaire construit par Matignon a volé en éclats lorsque Lecornu s’est affranchi des propos présidentiels. Convoqué pour répondre aux questions du gouvernement, l’attitude du Premier ministre a été celle de la décontraction et de l’affirmation. Il a insisté, notamment face à Marine Le Pen puis à Boris Vallot (président du groupe socialiste), sur le fait que l’engagement pris allait bien au-delà du seul « décalage » mentionné par Macron. « La suspension, c’est bien la suspension des deux mesures : et âge, et nombre de trimestres », a-t-il martelé, contredisant le chef de l’État qui s’était exprimé « uniquement sur les mesures d’âge » depuis l’étranger.
Cette prise de position n’était pas seulement courageuse ; elle était surtout tactique et nécessaire. Le Premier ministre, comme le soulignent les observateurs, n’avait plus le choix : sans cette concession majeure – la suspension – le risque immédiat de censure du gouvernement et de dissolution de l’Assemblée était imminent. En d’autres termes, pour que la législature puisse perdurer, Lecornu a dû consentir à des compromis, forçant de fait l’Élysée à admettre une perte de contrôle.
Le Régime Tremble : Vers une Démocratie Parlementaire de Fait
La Constitution de la Ve République, avec ses bases semi-présidentielles, est en train de vaciller. L’influence présidentielle s’arrête désormais à la porte de l’Assemblée. « Le président de la République tient des propos qui relèvent de son initiative personnelle mais dont vous pourrez constater qu’il ne suscite aucune réaction désormais à l’Assemblée », analyse la chronique. Le débat se mène entre le gouvernement et l’Assemblée, et les paroles du Président n’ont plus « vraiment d’importance » tant que le gouvernement tient. Le Président ne retrouverait du pouvoir qu’en cas de blocage institutionnel majeur, de censure et de crise gouvernementale, ce qui, paradoxalement, n’est pas souhaitable.
Nous sommes donc dans une configuration de « cohabitation » de facto, même au sein du même camp politique, où le Président a « manifestement aujourd’hui moins de pouvoir qu’une potiche de la IVe République ». Cette évolution est saluée par certains comme une « bonne nouvelle », marquant la transformation du régime vers une démocratie véritablement parlementaire. Les groupes parlementaires ont senti le vent tourner et jouent désormais leur propre partition.
L’Assemblée Nationale Prend les Rênes : Les Lignes de Fracture
L’émancipation ne touche pas seulement Matignon ; elle s’étend à tous les groupes parlementaires, y compris le dernier carré des macronistes.
Le Groupe « Ensemble pour la République » (Macronistes) : Ils s’affichent solidaires de la démarche de Lecornu d’ouvrir un débat sans recourir au 49.3, reconnaissant que c’est le « chemin de compromis » qui permet de rentrer « pleinement » dans le travail parlementaire. Cependant, cette solidarité s’arrête au moment du vote : « Nous n’allons pas voter pour la suspension de la réforme des retraites », affirment-ils clairement. Leur position est complexe : ils soutiennent le Premier ministre dans la forme (le débat), mais pas sur le fond (le vote), montrant une fracture idéologique au sein de la majorité relative.

Le Modem : Plus pragmatique, le Modem est « prêt à faire un pas vers les socialistes » et est « OK pour la suspension ». Leur ligne directrice est simple : « L’instabilité du pays coûte bien plus cher que deux ans de retraite ». Ils consentent à la concession pour que le pays ait un budget, reconnaissant que la force est aujourd’hui à l’Assemblée nationale.
Les Républicains (LR) : Le groupe de Laurent Wauquiez, malgré ses ministres au gouvernement, est en roue libre. Ils ont décidé de ne pas censurer le gouvernement par souci de stabilité et pour ne pas faire payer une décision coûteuse aux contribuables. Toutefois, « ne pas censurer le gouvernement ne veut pas dire que nous voterons automatiquement, loin sans faut le budget » tel qu’il est proposé. Leur vote sera libre et indépendant, guidé par une ligne claire : « Nous sommes contre toutes les augmentations d’impôts et de taxes et nous sommes pour les baisses de dépenses ». Ce positionnement illustre leur indépendance retrouvée et leur capacité à faire chuter le budget sur la partie recettes, comme cela s’est déjà produit en commission des finances.
La Joute Sémantique : “Pipit Chat” et Compromis Salué par les Syndicats
La querelle politique et sémantique fait rage autour de la nature exacte de l’avancée concédée par Matignon.
La France Insoumise (LFI) : Le groupe de La France insoumise, dans une alliance inattendue avec Macron sur le plan sémantique, campe sur une position de tout ou rien. Pour LFI, il faut l’abrogation de la réforme, et la suspension n’est qu’un « pipit chat », une « sous-réforme sans aucune signification » et une simple manœuvre de la Macronie pour faire passer des dispositifs anti-sociaux (franchise médicale, gel des pensions). Cette rhétorique radicale vise à décrédibiliser le compromis. Ironiquement, le président de la commission des finances de LFI, Éric Cocrel, avait lui-même adressé un courrier à Lecornu pour s’assurer que la suspension passe par une lettre rectificative – un signe manifeste d’intérêt pour cette mesure qu’il qualifie de dérisoire.
Les Partis du Compromis et l’Intersyndicale : Face aux hurleurs du « tout ou rien », d’autres voix s’élèvent. La députée socialiste Béatrice Bélé rappelle que la représentation nationale issue des urnes est une « majorité relative » et qu’il faut avancer par un « rapport de force » et de « conviction », mais que « ça ne peut pas être tout tout rien et surtout rien ». Elle souligne que le gouvernement Macron est contraint de bouger, ce qu’il n’avait pas fait depuis 2017. L’argument du compromis est d’ailleurs validé par l’intersyndicale (les huit centrales syndicales) qui, dans un communiqué, a « salué cette première avancée après de longs mois de mobilisation », reconnaissant une victoire symbolique.
En inscrivant cette suspension en « dur » dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) via une lettre rectificative et un Conseil des ministres, le gouvernement a cherché à sécuriser l’accord. Mais la bataille finale aura lieu dans l’hémicycle. L’examen du projet de loi de finances est l’étape la plus politique de l’année, engageant la vie de millions de Français. L’ampleur des compromis encore à trouver pour obtenir un budget adopté par l’Assemblée nationale laisse planer un doute immense sur l’issue. Le destin du budget et de la législature est désormais suspendu au fil des compromis que le Premier ministre Lecornu devra continuer de tisser, loin des injonctions et de l’autorité déclinante de l’Élysée.
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