Amel Bent : entre confidences sincères et métamorphose artistique

Le samedi 24 mai 2025, Amel Bent a illuminé le plateau de Quelle époque ! à l’occasion de la sortie de son huitième album, Minuit une. À 39 ans, la chanteuse vit un véritable tournant dans sa carrière, mêlant musique, confidences intimes, cinéma et amitiés sincères. Une période charnière qu’elle traverse avec une sincérité désarmante et une passion intacte.

Durant l’émission, l’interprète de Ma Philosophie s’est livrée avec une rare émotion sur ce nouveau chapitre de sa vie, évoquant son disque très personnel dans lequel elle aborde sans filtre sa condition de femme, tout en rendant hommage à sa grand-mère récemment disparue. Minuit une est un album introspectif, fort et touchant, où l’artiste mêle maturité vocale et profondeur émotionnelle. Elle y dévoile une facette d’elle-même plus vulnérable, plus authentique, ce qui renforce le lien de proximité qu’elle entretient avec son public depuis deux décennies.

Mais au-delà de la musique, Amel Bent a surpris en évoquant une autre passion : le cinéma. Invitée cette année au prestigieux Festival de Cannes, elle a été acclamée pour son tout premier rôle dans Ma Frère, un long-métrage poignant réalisé par Romane Guéret et Lise Akoka. Dans ce drame sensible présenté dans la section Cannes Première, Amel incarne Sabrina, une directrice de colonie à la fois stricte et profondément humaine. Face à des adolescents cabossés par la vie et des animateurs dépassés, son personnage agit comme un pilier, une grande sœur à l’écoute, gardienne d’un fragile équilibre.

Le film, salué pour sa délicatesse et sa justesse, aborde des sujets complexes tels que la diversité sociale, l’identité de genre ou encore la notion de famille. Une scène particulièrement marquante met en lumière Naël, un enfant ni fille ni garçon, plus facilement accepté par les autres enfants que par les adultes. Ce rôle, à contre-emploi, révèle Amel Bent sous un nouveau jour, prouvant qu’elle est capable de faire vibrer bien au-delà du micro.

C’est donc une artiste complète et épanouie qui s’est livrée sur le plateau de Léa Salamé. L’un des moments les plus forts de l’interview reste sa déclaration touchante sur Florent Pagny, avec qui elle a partagé l’aventure The Voice. Leur amitié, née sur les célèbres fauteuils rouges, semble indéfectible. “Il t’envoie un espèce de shot de… de liberté”, confie-t-elle avec admiration. “Il est ce qu’il est, ça va tout droit, il ne fait aucune concession, mais sans être un salaud. L’empathie, la bienveillance, l’amour pour les gens… Tout est à sa place”, ajoute-t-elle, visiblement émue par l’authenticité de celui qu’elle considère comme un modèle humain plus qu’un mentor musical.

Leur complicité a d’ailleurs donné naissance à une reprise touchante du célèbre Ma liberté de penser, incluse dans l’album 2 Bis et interprétée en duo lors d’un concert caritatif. Un moment suspendu, emblématique de la sincérité qui unit les deux artistes.

Amel Bent ne s’en cache pas : “Je veux être Florent Pagny ! Mais pas le chanteur, l’être humain !” Une phrase qui résume toute l’admiration et l’affection qu’elle porte à cet artiste libre et entier, et qui traduit aussi sa propre quête : celle de l’authenticité, de la vérité, de l’humanité.

Entre la sortie de son nouvel album, sa performance remarquée à Cannes et ses mots puissants sur l’amitié, Amel Bent démontre qu’elle n’a jamais été aussi présente, aussi forte, aussi touchante. Avec Ma Frère en salle dès le 7 janvier 2026, et Minuit une déjà salué par la critique, l’artiste semble bien décidée à prouver qu’elle peut tout faire. Et surtout, être pleinement elle-même.