Meurtre de Lola : “Je pensais que c’était un mouton, je voulais faire comme au bled”… au procès, Dahbia Benkired révèle pourquoi elle a écrit les chiffres 0 et 1 sur les pieds de sa victime

Des explications lunaires données par l’accusée devant la cour d’assises de Paris ce mercredi 22 octobre.
Le procès de Dahbia Benkired, 27 ans, jugée pour avoir violé, torturé et tué Lola Daviet, une adolescente de 12 ans, le 14 octobre 2022, s’est poursuivi ce mercredi 22 octobre.
Cet après-midi, au cours de son interrogatoire par le président de la cour d’assises de Paris, l’accusée a été questionnée sur les mystérieux chiffres 0 et 1 qu’elle a inscrits au vernis rouge sur les pieds de sa victime. Elle a alors livré des explications lunaires.
“Vous n’allez pas me croire, j’ai commencé à la [Lola, NDLR] voir comme un mouton. Sa peau était dure, comme un mouton. Je pensais que c’était un mouton”, a commencé Dahbia Benkired. “Ce n’était plus un être humain mais un mouton”, a poursuivi l’accusée.
Pour justifier son geste étrange, Dahbia Benkired a indiqué vouloir faire “comme au bled”. “En Algérie, on écrit sur les moutons. On égorge les moutons en Algérie”.
“Pourquoi vous ne l’avez pas égorgé ?”, lui a alors demandé le président. “J’y arriverais pas, jamais”, a répondu l’accusée.
La salle d’audience de la cour d’assises de Paris est un lieu où la parole est pesée, disséquée, où chaque mot compte. Mais ce mercredi 22 octobre, les mots qui s’élèvent du box des accusés ne sont pas seulement lourds ; ils sont abyssaux. Ils fracassent le silence et la solennité du lieu, laissant l’assemblée hébétée, suspendue entre l’horreur et l’incompréhension.
Face aux jurés, Dahbia Benkired, la femme accusée du meurtre et des actes de torture et de barbarie sur la jeune Lola, 12 ans, en octobre 2022, a parlé. Et ses explications, notamment sur l’un des détails les plus sordides et mystérieux de ce crime – les chiffres “0” et “1” inscrits sur les pieds de la victime – ont plongé le procès dans une dimension nouvelle, celle de la folie brute.
“Je pensais que c’était un mouton, je voulais faire comme au bled.”

La phrase est lâchée. Elle est simple, presque enfantine dans sa structure, mais elle porte en elle toute l’atrocité du dossier. La présidente de la cour, tentant de percer l’épaisse brume psychique qui semble entourer l’accusée, l’interrogeait sur ces inscriptions. Pourquoi ces chiffres ? Que signifiaient-ils ?
La réponse de Dahbia Benkired n’explique rien, mais révèle tout. En comparant l’enfant martyrisée à un animal destiné au sacrifice, elle avoue, peut-être sans même s’en rendre compte, la déshumanisation totale de sa victime. L’acte n’était plus un meurtre, c’était un rituel. Un rituel insensé, déconnecté de toute réalité, inspiré, selon ses dires, de pratiques sacrificielles “comme au bled”.
Ces “explications lunaires”, comme elles ont été immédiatement qualifiées, placent la cour face à son plus grand défi : juger l’inconcevable. Comment la justice des hommes peut-elle appréhender un esprit qui semble avoir totalement disjoncté ?
Pour comprendre l’onde de choc provoquée par cette déclaration, il faut revenir à l’horreur initiale. Octobre 2022. Le visage souriant de Lola est partout. La fillette de 12 ans a disparu en rentrant de son collège dans le 19e arrondissement de Paris. L’angoisse étreint le quartier, puis le pays. L’issue sera la pire imaginable. Son corps est retrouvé quelques heures plus tard, dans une malle en plastique abandonnée dans la cour de son propre immeuble.
Les détails, révélés par l’autopsie, sont insoutenables. La fillette a été asphyxiée, égorgée, et son corps a subi de multiples mutilations post-mortem. Et puis, il y a ces deux chiffres, “0” et “1”, tracés au stylo rouge. Un “détail” macabre qui a obsédé les enquêteurs et nourri les théories les plus sombres. Était-ce une signature ? Un code ? Un message ?
Pendant trois ans, le mystère est resté entier. Aujourd’hui, la réponse tombe, aussi déroutante que terrifiante. Il n’y avait pas de code. Il n’y avait pas de message intelligible. Il n’y avait, si l’on en croit l’accusée, qu’une confusion mentale absolue, une dissociation totale où une enfant devient un mouton.
Le procès de Dahbia Benkired n’est pas seulement celui d’un meurtre, c’est celui de la responsabilité. Depuis le début des audiences, la question centrale est celle du discernement de l’accusée au moment des faits. Les experts psychiatres se succèdent à la barre, leurs avis divergent, dessinant le portrait d’une personnalité “complexe”, “psychotique”, mais aussi “manipulatrice”.
Née en Algérie, arrivée en France en 2016, Dahbia Benkired vivait une errance. Au moment du drame, elle était sous le coup d’une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) qui n’avait jamais été exécutée, un point qui avait à l’époque déclenché une tempête politique. Elle squattait, vivait de petits trafics, semblait naviguer dans une réalité parallèle. Ses proches, sa sœur notamment, avaient décrit une femme en proie à des délires, tenant des propos incohérents, parfois mystiques.
Mais la folie excuse-t-elle l’horreur ? C’est la question que les jurés devront trancher. L’article 122-1 du Code pénal est au cœur des débats : “N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes.”
La déclaration sur le “mouton” et le “bled” vient nourrir le dossier de la défense, qui plaide l’abolition du discernement. Elle suggère un acte commis dans un état second, une bouffée délirante. Mais pour l’accusation et les parties civiles, c’est une tentative de plus pour échapper à sa responsabilité. Car malgré ses propos décousus, Dahbia Benkired a aussi fait preuve d’une certaine logique criminelle ce jour-là : elle a tenté de dissimuler le corps, de nettoyer les lieux, de se procurer de l’aide. Des actes qui supposent une conscience.
Pour les parents de Lola, présents dans la salle, chaque jour de ce procès est une torture renouvelée. Ils sont là, dignes, mais brisés. Ils écoutent l’inénarrable. Ils entendent la femme qui a massacré leur fille unique la comparer à un animal. Quelle réponse la justice peut-elle leur offrir face à un tel néant ?
La comparaison avec le “mouton” ouvre une porte terrifiante sur l’imaginaire de l’accusée. Elle évoque des rites sacrificiels, une violence primitive, totalement étrangère aux codes de notre société. C’est une violence qui ne cherche pas à se cacher, mais qui s’accomplit dans une forme de rituel personnel et délirant. Les chiffres “0” et “1” ne seraient alors que les accessoires de cette cérémonie macabre, des symboles dont elle-E_LLe est peut-être la seule à détenir la clé, si tant est qu’il y en ait une.
Le “zéro” et le “un”. Le néant et le commencement ? Le binaire ? Ou simplement les premiers chiffres venus à l’esprit d’un cerveau en plein naufrage ? Cette absence de sens rationnel est peut-être le pire des supplices pour ceux qui restent. La justice a besoin de “pourquoi”. La famille a besoin de “pourquoi”. Mais Dahbia Benkired n’offre qu’un abîme.
Ce procès, qui se poursuit, est un miroir tendu à nos propres peurs. Il nous confronte à la possibilité d’une violence absolue, gratuite, dépourvue de toute logique humaine. Il nous rappelle que la “barbarie” n’est pas un concept lointain, mais qu’elle peut surgir au coin d’une rue, dans le hall d’un immeuble parisien, et prendre le visage d’une femme qui confond une enfant avec un mouton.
Les débats vont continuer. Les experts vont tenter de démêler l’écheveau de la psyché de Dahbia Benkired. La défense plaidera la folie, l’accusation la cruauté consciente. Mais quoi qu’il advienne, la déclaration de ce mercredi restera comme l’un des moments les plus glaçants de l’histoire judiciaire récente. Un moment où les mots, censés apporter la lumière, n’ont fait qu’épaissir les ténèbres.
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