INTERVIEW. Éliminé de Mask Singer à l’issue de la quatrième émission, diffusée sur TF1 vendredi 23 mai dernier, Philippe Candeloro se cachait sous le costume du Fraisier. Interrogé par Télé-Loisirs, l’ancien champion de patinage artistique se confie sur son aventure, ce qu’il a dû cacher à ses filles et les secrets de son costume.

Sa participation à Mask Singer était plus qu’attendue ! Vendredi 23 mai 2025, sur TF1, Philippe Candeloro était éliminé du programme musical animé par Camille Combal. Cachée sous le truculent costume du Fraisier, l’ancienne gloire du patinage artistique tricolore quittait l’émission après l’animatrice Marie-Ange Nardi, sortie plus tôt dans la soirée. Et il était grand temps que le sportif s’essaye au concept, car voilà plusieurs saisons que son nom tournait dans les bouches des enquêteurs, Chantal Ladesou, Laurent Ruquier, Élodie Poux et Kev Adams, cette année. Interrogé par Télé-Loisirs, l’ancien sociétaire des sports d’hiver de France Télévisions revient sur son aventure top secrète qu’il a même cachée a ses filles. Pour l’occasion, l’une d’entre elles, Maya, âgée de 23 ans, s’est même glissée dans notre entretien avec Philippe Candeloro !

“Le costume avait été confectionné pour une femme” : Philippe Candeloro n’aurait peut-être pas dû se cacher sous le Fraisier dans la saison 7 de Mask Singer

Télé-Loisirs : Qu’est-ce qui vous a convaincu de participer à cette saison 7 de Mask Singer sur TF1 ?
Philippe Candeloro : Ça faisait tellement longtemps que j’attendais de pouvoir faire cette émission ! Les enquêteurs ont une grande liberté d’expression, je retrouve la télé des années 1990 que j’aimais tant. L’une de mes trois filles, Maya, est absolument fan du programme. Cela faisait quelque temps que j’insistais pour y participer. Peut-être que, si j’y participe si tardivement, c’est parce qu’avec ma voix très reconnaissable, ça allait être trop facile pour les enquêteurs.

Comment avez-vous réagi en découvrant votre costume du Fraisier ?
Philippe : Il est plutôt attachant ce Fraisier avec sa tête de personnage de bande dessinée ! Son côté féminin m’a très certainement aidé à leurrer les enquêteurs, c’est ce qui m’a séduit dès le départ, j’ai essayé de rentrer dans la peau de ce personnage plutôt que la mienne. Mais pour tout vous avouer, je n’ai pas eu 36 choix de costumes, ce n’est pas moi qui ai décidé de le porter. Je crois qu’il y a eu un changement de dernière minute, car le costume avait été confectionné pour une femme, c’est ce que la costumière dit dans le reportage qui suit mon élimination.

Philippe Candeloro (le Fraisier) éliminé de Mask Singer sur TF1 : ses filles l’avaient-elles reconnue sous son costume ? Maya Candeloro nous répond !

Avez-vous joué de cette féminité pour passer sous le radar des enquêteurs ?
Philippe : Bien sûr, et c’était difficile, car je n’ai pas l’habitude. Je ne suis pas un travesti dans la vie. Je me travestissais sur la glace, quand j’avais besoin de faire des personnages ou de m’amuser et j’ai déjà fait des numéros de drag-queens sur patins. Mais le plus difficile dans l’exercice reste d’éliminer sa personnalité. Je voulais garder cette démarche féminine jusqu’au bout, mais je n’ai pas tenu et je pense que c’est pour cette raison que Chantal Ladesou m’a démasqué.

Vos proches étaient-ils informés de votre participation à l’émission ?
Philippe : Ma femme (Olivia Darmon, avec laquelle il s’est marié en 1998, ndlr.) était au courant, bien évidemment, mais pour mes trois filles, on a gardé le secret jusqu’au bout. C’est drôle parce que ça fait quatre saisons que mon nom revient dans l’émission. Cette année, je l’ai regardée avec elles et je n’arrêtais pas de dire : “Je n’arrête pas d’être nommé dans l’émission et ils ne veulent pas que je la fasse !” Je faisais semblant d’être énervé pour les berner. Elles commençaient à se poser des questions, car je ne regarde jamais avec elles. Elles n’ont rien capté ! Dis leur Maya ! (Il donne le téléphone à sa fille, Maya, ndlr.)
Maya Candeloro : Lors du premier épisode, je n’ai rien vu. J’étais plutôt parti sur Willy Rovelli ou Jarry, quelqu’un de plus féminin. C’est quand il a chanté I Like To Move It que je me suis posé de sérieuses questions. Mais il continuait de nier ! D’habitude, quand papa ment, il a un petit sourire en coin, mais là pas du tout, il a trop bien joué ! Lorsqu’il a été éliminé, dès qu’il a enlevé son masque, on a reconnu sa calvitie. On était bouche bée. On avait l’impression de découvrir à nouveau que le père Noël n’existe pas.

“Je suis prêt pour faire…” : après Mask Singer, cette émission à laquelle Philippe Candeloro aimerait bien participer

Avez-vous rencontré des difficultés pendant le tournage de l’émission ?
Philippe : Je sais pertinemment que je ne sais pas chanter… Ce qui m’a mis à l’aise, c’était ce masque. Et les quelques cours de chants que j’ai pris avant m’ont mis en confiance. Mais ce n’est vraiment pas évident. D’autant que, sous ce masque, c’est l’asphyxie. À 53 piges, on se met plus vite à ventiler que quand on en a 25 et on récupère moins facilement.

Après Mask Singer, avez-vous d’autres émissions du genre dans votre viseur ?
Philippe : Quand mes filles ont découvert que j’étais sous le Fraisier, elles m’ont dit que je les avais bien bernées et que je suis prêt pour faire Les Traîtres sur M6 ! [Il rit.] Ma fille Maya aimerait beaucoup que l’on fasse Pékin Express ensemble, mais, dès qu’elle voit une araignée, elle se retrouve par terre. Je ne veux pas faire l’émission pour l’engueuler et lui dire de se bouger. [Il rit.] Je suis là pour la gagne, je ne fais pas les choses à moitié et c’est d’ailleurs comme ça que j’ai abordé Mask Singer.

“Je commençais à m’ennuyer” : Philippe Candeloro revient sur son éviction de France Télévisions

Sur une autre note, comment vivez-vous le fait d’avoir été écarté des antennes de France Télévisions ?
Philippe : Ils ont pris la décision de nous enlever tous les deux, Nelson Monfort et moi, il n’y a pas eu de discussions pour me garder et ils nous ont remplacé par trois femmes. Je n’ai rien contre elles, mais je trouve que les trois voix de femmes qui viennent nous remplacer manquent de cadence. Aujourd’hui, ça perd un peu d’audience et ce qui est plus problématique pour moi c’est que ça dessert le patinage artistique. Mais à vrai dire, ça fait quatre ans que je commençais à m’ennuyer parce qu’on faisait toujours la même chose. France Télévisions ne voulait rien construire de nouveau.

Avez-vous des projets de retour à la télévision ?
Philippe : Avec les Jeux olympiques d’hiver de Milan qui arrivent en 2026, puis les suivants de 2030 qui se dérouleront en France, c’est vrai que j’aimerais être de la partie. J’aimerais bien qu’on puisse proposer quelque chose d’éditorialement différent, mais on ne va pas se prostituer non plus. Dans une autre veine, je réfléchis à briguer la présidence de la Fédération Française des Sports de Glace. Ce qui compte, c’est la popularité de mon sport.