🔴 Merci Sarkozy, on parle enfin des PRISONS ! Ugo Bernalicis dans les Grandes Gueules sur RMC

Bonjour député France insoumise hier avec votre collègue Daniel Obona et c’est c’est ça qu’on veut essayer de comprendre c’est est-ce que oui ou non vous vous vous êtes allé à la maison de la santé pour essayer de rencontrer Nicolas Sarkozi le prisonnier Nicolas de Sarkozi alors nous sommes allés à la maison d’arrêt de la santé comme l’article 719 du code de procédure pénale nous le permet de visiter n’importe quel établissement pénitenciiaire quand on veut n’importe quelle heure du jour ou de la nuit d’ailleurs

en tant que parlementaire exactement mais nous ne sommes pas allés là-bas pour rencontrer monsieur Nicolas Sarkozi mais par contre nous assumons de dire que Nous sommes allés là-bas parce qu’il y a monsieur Sarkozy qui est incarcéré et que ça a des conséquences sur la gestion de la détention et que ça premier élément et deuxième élément ça permet d’attirer la lumière sur qu’est-ce qui se passe à la maison d’arrêt de la santé, comment ça fonctionne ? Est-ce que les gens sont au courant qu’à côté de monsieur Sarkozy,

il y a 190 % de taux d’occupation dans les cellules ? Vous m’entendez ? 190 %. Quasiment le double de la capacité prévue pour la maison d’arrêt de la santé. Juste pour qu’on comprenne bien, si Nicolas Sarkozy n’avait pas été incarcéré depuis une semaine, vous n’y seriez pas allé. Vous y êtes déjà allé, mais là, vous avez la réponse à votre prop.

Vous êtes déjà, vous y êtes déjà allé mais vous n’y seriez pas allé là. Donc c’est bien Nicolas Sarkozy qui vous intéressait. Non, c’est le fait que du fait de sa présence, j’ai votre attention à vous. C’est ça qui m’intéresse. Non, non, mais je j’assume. Non, mais bien sûr. J’assume de dire mais j’assume à 100 %.

Si le coup de com me permet de faire avancer le la compréhension du mode de fonctionnement de la prison, de l’enfer que représente la surpopulation carcéral, de l’enfer que ça représente pas juste pour les personnes détenues qui sont à trois avec des matelas au sol, mais pour les personnels pénitentiaires avec une augmentation des violences entre détenus vis-à-vis des personnels, pour les personnels soignants qui n’en peuvent plus, pour les personnels d’insertion et de probation qui se retrouvent avec 90 100

dossiers à traiter qui ne peuvent plus faire correctement leur travail. Donc il faut construire des prisons, c’est ça que vous êtes en train de dire. En construire beaucoup en réalité, c’est pas ce que vous espérez. Vous voulez mettre moins de gens en prison ? Je regarde beaucoup vos tweets. Le sujet vous intéresse beaucoup, je suis démasqué.

Euh voilà. Et vous faites un coup de com, vous venez de le dire parce que vous êtes opposé à l’idée même de la prison. Vous dites que il faut mettre moins de monde en prison, on on incarcère trop. Là, on a une un vrai sujet. Parlons de ce vrai sujet. Pourquoi il faudrait mettre moins de monde en prison ? Je suis je suis très heureux parce que si je n’étais pas allé voir monsieur Sarkozi, vous m’envoyez pas invité aujourd’hui, j’aurais pas pu en parler.

comme quoi ça fonctionne plutôt bien ma stratégie et je suis ravi d’être là pour pour développer là-dessus. C’est de savoir que Nicolas Sarkozi est dans la stratégie de la France insoumise maintenant. Figurez-vous un allié mais figurez-vous vous vous souvenez quand même que j’y suis allé des précédentes fois à la maison d’arrêt de la santé et mais pour plusieurs raisons à la fois à l’ouverture parce qu’il y avait des problèmes sur la gestion de l’alimentation sur la le fait que à la gamelle il y avait pas assez de quantité pour les personnes détenues parce que le

marché a été mal rédigé avec le prestataire extérieur et d’ailleurs c’est toujours le cas. On a croisé un détenu qui nous disait que hier, il manquait dans un des quartiers 21 poissons pour que tout le monde ait un poisson. Voilà. Alors ça intéresse personne. Moi je le sais, je vous le dis aujourd’hui et maintenant j’espère que ça va intéresser davantage de monde.

Mais en en réalité, j’étais déjà allé à la maison d’arrêt de la santé aussi pour voir une personnalité politique et ça n’avait pas intéressé autant de monde non plus. Il en a parlé après coup. Ouais. Oui, il en a parlé après coup. Et de qui s’agit-il ? Vous savez de qui il s’agit ? De Patrick Balcani. Exactement.

Et parce que je sais comment on fait pour quand on veut voir quelqu’un en particulier déjà on lui écrit, on lui demande s’il est d’accord ce que j’ai fait à l’époque et ensuite on organise un parloir pour avoir un permis de avec un permis de visite. Donc si j’avais voulu voir Nicolas Sarkozi, vous savez je connais la procédure, c’est pas mon sujet mais mais sans doute mais j’ai même pas demandé.

Donc avant de revenir sur le fond du bas, est-ce que vous dénoncez les conditions de détention particulières de Nicolas Sarkozy ? Mais je ne sais pas, je n’ai pas pu les constater. Bah vous les connaissez, vous les avez vu dans la presse. Il a ses deux agents de sécurité qui sont à côté de lui. Il n’a pas de cellule occupée à côté de lui.

Il il a je crois qu’ c’est lui qui a reçu le plus de visites depuis le début de sa détention. Je crois qu’il a reç fois son épouse. Vous êtes mieux informé que moi en étant allé sur place. Non mais je rigole pas, je rigole pas. Nous sommes allés dans le quartier d’isolement parce que on nous a empêché d’y aller avec journalistes attachés parlementaires et du coup vous auriez pu interroger des confrères journalistes pour avoir plutôt que la vie d’un député.

Visiter aussi le quartier d’isolement. comme n’importe quel quartier. Mais en fait je j’y suis allé quand j’y suis allé il y a 3 ans, je suis allé dans ce quartier d’isolement avec mon téléphone avec journalist. Mais là vous y allez avec des journalistes. Vous étiez pas allé la dernière fois avec des journalistes pour Balcanie. Non pas pour Balc.

Voilà. Mais là vous y étiez avec des journalistes. Donc c’est bien pour faire du voyurisme sur Nicolas Sarkozy. Non non c’est pour l’utiliser. Non non je je le voyis de quoi pour vous-même vous parlez d’opération de com. J’ai j’ai bien compris les éléments de langage. Écoutez, j’ai bien ça m’a fait sourire.

En plus quand j’ai vu j’étais encore dans la détention, j’avais pas de réseau. À un moment donné, ça a capté un peu. Je vois l’article du JDD disant que j’ai voulu rencontrer quelqu’un que j’ai pas demandé à rencontrer. Je trouvais ça coca selon une source pénitentiaire. De vous à moi, je crois savoir qui est la source.

S’appelle Gérald d’Armanin, une source pas très fiable. C’est le ministre de la justice. Exactement. J’ai j’ai entendu parler de ça et qui lui-même voulait aller voir le le détenu Sarkozy en dehors de les conditions de détention de Nicolas Sarkozy. Bah je suis gêné parce qu’on m’en dit mais je n’ai rien pu constater puisque quand nous sommes allés dans le couloir dans vos quartiers d’isolement voudriez qu’elle soit modifiée ces conditions d’ét.

Attendez attendez attendez je vous dis déjà ce que j’ai vu avec ma collègue Daniel Obon. On a vu un couloir où il y a 15 cellules d’isolement avec au bout du couloir deux salles pour des appareils de musculation, une petite salle pour de bibliothèque euh et voilà voilà. C’est ça le quartier d’isolement. Et au sous-sol, enfin au sous-sol, un étage en dessous, vous avez les salles de promenade qui sont horribles, qui sont de 12 ou 13 m², quatre murs grillagés au-dessus.

Vous voyez à peine la lumière, c’est indécent. C’est je vraiment et moi je ne défends pas l’isolement. J’ai toujours dit que c’était une forme de torture blanche. Donc ne ne n’essayez pas. Non non, ce que je peux comprendre, c’est justement ce que vous voulez. Est-ce que est-ce que vous pensez que Nicolas Sarkozy devrait être soumis à des conditions de détention normales ? Alors ben dans l’idéal ce serait mieux pour lui et pour les autres mais ce n’est normal à l’isolement c’estàd pens il vi dire c’est pour lui. D’accord.

Excusez-moi je veux bien qu’ Non mais j’ai entendu des conditions normales. Il y a pas de conditions normales pour un président de la République. Il est forcément dans un dispositif spécifique. Vous êtes d’accord avec ça ? Je suis d’accord avec ça et c’est pour ça que je suis en train de vous dire que l’isolement c’est pas une promenade de santé.

C’est pas c’est vraiment je je le je le je le recommande à personne. Après, pour ce qui est des questions spécifiques que vous m’avez posé, a priori il est dans une cellule de 9 m² comme tout le monde. Il y a une cellule PMR qui est là, je sais pas par qui elle est occupée, si elle est occupée par lui et cetera, mais à la limite, je m’en fiche, si s’il a 3 m² en plus que que les neufs, ça fait toujours pas toujours pas beaucoup et c’est toujours pas plus humain que que ça.

Donc c’est pas mon sujet non plus. Par contre, les policiers, la présence des policiers, ça m’inquiète. Je vais vous dire pourquoi ça m’inquiète. Déjà, c’est une c’est vraiment une défiance totale envers les surveillants pénitenciiaires et l’administration péniteniaire comme quoi indiquant qu’il serait pas capable de garantir la sécurité de Nicolas Sarkozy en détention à l’isolement où personne ne rentre et ne sort.

Enfin, je veux dire, je sais pas si on se rend compte de ce que c’est. C’est c’est ça, c’est impossible de de de que que monsieur Sarkozy, ancien président de la République, soit agressé à l’isolement. C’est impossible. Il n’est avec aucun autre détenu. Jamais, jamais, jamais, jamais. Et c’est un des problèmes ce que je viens de vous dénoncer en disant que c’est une forme ce que ce qu’appelle un certain nombre d’organismes une torture blanche. D’accord.

Donc donc par contre le fait qu’il soit armé ça ça déroge au code pénitentiaire. Les surveillants péniteniaires eux-mêmes n’ont pas d’armes à feu. Il a à côté de lui deux de ses gardes du corps. Oui. Bah je sans doute j’ai posé la question au directeur soit armé où sont les policiers ? Est-ce que dans quelles conditions sont-ils ? Ils m’ont dit ils sont là quelque part.

J’ai dit vous pouvez être plus précis. Il m’a dit non je peux pas être plus précis. Bon bah, je lui ai demandé est-ce qu’il avait une instruction, un document de de une instruction disant qu’il comment ça s’organisait le fait qu’ils ait des armes, le fait qu’il soit dans une cellule à côté enfin qu’ il qu’ y a une base en fait sur laquelle on se repose dans l’administration on a une base légale pour fonctionner.

Il fallait faire confiance à la capacité de l’administration pénitentiaire de bien gérer les choses et qu’ils avaient pas besoin de policier. Là vous faites pareil, vous mettez en cause la capacité de l’administration pénitenciiaire à bien gérer les choses. Non non non parce que les instructions, je sais d’où elles viennent.

Je parle pas de l’administration péniteniaire. Moi je parle de Gérald d’Armanin, c’est lui parce que personne ne me donne de papier. Pourquoi ? Parce que c’est lui qui en tant que ministre, en tant que chef de l’administration dit “Vous me ferez c vous me ferez ça, ça” en dépit des textes.

Il s’en fiche royalement des textes hein, comme c’est pas ni le premier ni le dernier. Vous savez son copailleux qui avait des problèmes avec l’état de droit, c’est pareil. C’est la c’est la c’est la même chose. Sauf que en fait on crée on crée un événement qui n’a pas lieu d’exister. Patrick Balcani était au quartier des vulnérables, même pas à l’isolement parce que les vulnérables c’est c’est le le terme est en plus improf mais il vous plaignez les conditions de détention de Nicolas Sarkozy à l’isolement alors mais je pense que c’est dur oui

ouais mais je pense vraiment que c’est dur je l’ai mis dans mon tweet si vous l’avez lu jusqu’au bout c’est vrai qu’il était un peu long j’en conviens mais si vous l’avez lu jusqu’au bout vous voyez que je dis personne n’est fait pour la prison Nicolas Sarkozi n’est pas fait pour la prison et tous ceux qui ne sont pas Nicolas Sarkozi ne sont pas non plus faits pour la prison Parce que j’ai entendu, je sais plus sur quelle émission quelqu’un dire “Oui, nous on n’est pas des animaux, on n’est pas fait pour la prison. Qu’est-ce que c’est que

cette histoire ? Euh c’est c’est on distingue les êtres humains de quelle manière maintenant en fait en réalité ? Voilà, moi je dis oui, la prison c’est dure pour tout le monde. C’est d’ailleurs pour ça que j’étais allé m’entretenir avec Patrice Balcani à l’époque. Parce que si on commence à mettre le doigt nous qui sommes censé être des humaniste et défendre effectivement les conditions de dignité de de l’être humain y compris en détention, si on commence à mettre le doigt dans l’engrenage de dire “Ah, c’est bien fait pour celui-là, c’est

notre adversaire politique, j’espère qu’il va souffrir”, et ben c’est qu’on a rien compris. C’est qu’on a rien compris à ce que c’est l’humanisme et à ce que c’est être de gauche. Donc mon message, il était pas celui-là. C’est pourquoi je m’amuse je m’ mais vraiment que le JDD en face des tonnes en disant que j’étais là pour je sais pas trop quoi voir monsieur Sarkozi et cetera, il se plante complètement vis-à-vis de de l’objectif politique qui est le nôtre et je suis ravi que vous m’ayez invité pour pouvoir

l’expliquer. Mettre les choses au point Fatima. Il nous reste 2 minutes. Alors très rapidement, il y a deux sujets. La la première chose, moi je trouve que c’est de bonne guerre de d’essayer de hacker le système médiatique pour mettre en lumière un autre sujet. C’est de bonne guerre parce que je suis la première à regretter ici que certains sujets sont invisibilisés et en plus avec l’information en continue, on a tendance à rester sur voilà, on va parler de Nicolas Sarkozy, je vous l’avais dit, on a plus parlé des

livres de Nicolas Sarkozy que de l’affaire. Ça, je le regrettais. Donc je comprends la démarche. Maintenant, mon le deuxème point, ce que je comprends un peu moins, c’est on a l’impression lorsque vous parlez que vous menez l’enquête et j’ai l’impression qu’il y a un problème de rôle. J’attendrais plus des journalistes d’investigation pour le pour le coup s’il y a enquête à mener euh que des journalistes mènent l’enquête sur les conditions.

Alors que vous est-ce qu’il y a pas un mélange des genres aussi en tant que voilà je vais vous dire pourquoi. Je vais vous dire pourquoi. C’est-à-dire que la loi donc l’article 719 du code de procédure pénale a prévu que nous puissions visiter les établissements péniteniaires pour constater les conditions de détention.

C’est c’est notre rôle qui a été prévu par le législateur. Et pourquoi ? Suite à l’impulsion de de directives européennes, bon des fois elles vont dans un sens qui est qui est qui est favorable aux droits humains, c’est rare mais il faut on peut le noter, mais qui a permis la création de de la CGLPL, vous savez, le contrôle général des lieux de privation de liberté et en même temps, il y a eu ce droit de visite des parlementaires et pour pour justement constater une forme de contrepouvoir en réalité ou de contrôle parlementaire comme c’est le

cas au titre de la Constitution. Donc bien sûr que nous sommes là aussi pour contrôler de de ce point de vue-là. Mais vous avez raison sur le journaliste d’investigation, encore faudrait-il qu’il puisse entrer dans la détention et constater les choses par eux-mêmes. Et le seul moyen qu’ils ont efficace et libre de le faire, c’est de le faire au côté de parlementaire.

C’est aussi ça qui permet dans notre état démocratique de se donner les garanties de la transparence du fonctionnement de l’administration pénitaire. Et ça n’a pas pu être le cas. C’est pour ça qu’il y a un référé au tribunal administratif dans le résultat et aujourd’hui je crois. Non, ça été décalé parce que l’administration pitentielle a demandé plus de temps.

Et moi j’ai pas eu ma réponse. Faut-il construire des prisons ? Et ben non, il ne faut pas construire des prisons. Il faut qu’il y ait moins de personnes incarcéré. C’est une autre manière de résoudre moin. Vous êtes vous êtes clair. Ouioui bien sûr, mais je vous je vous m’avez démasqué dès le début. C’était facile.