Procès de Dahbia Benkired : la mère de Lola face au “monstre” qui a brisé sa vie

Le 17 octobre dernier, au premier jour du procès de Dahbia Benkired, la salle d’audience de la cour d’assises de Paris a retenu son souffle. Dans le box, celle que la France entière a appris à connaître à travers une affaire d’une rare cruauté est apparue méconnaissable. Cheveux grisonnants, visage fermé, regard éteint… rien à voir avec la jeune femme souriante qui s’exhibait autrefois sur les réseaux sociaux. Pour Delphine Daviet-Ropital, la mère de Lola, ce fut un choc violent, un face-à-face redouté et pourtant inévitable.
« Quand elle est entrée dans la salle, j’ai eu un choc. Je ne la reconnaissais pas. Ce n’était plus la même personne », confiera plus tard Delphine, encore bouleversée. Ce jour-là, elle affrontait pour la première fois celle qu’elle appelle « le monstre », celle qui a arraché sa fille de 12 ans à la vie, dans des circonstances insoutenables.
Une apparition glaçante et une douleur intacte
Tout au long de la semaine d’audience, les témoins ont décrit une accusée impassible, presque absente. Les croquis d’audience montrent une femme au teint livide, aux cheveux poivre et sel, à mille lieues de l’image qu’elle projetait avant le drame. Une transformation physique qui symbolise peut-être le gouffre qui s’est creusé entre celle qu’elle était et celle qu’elle est devenue.
Pour Thibault, le frère de Lola, cette première confrontation avait une dimension essentielle. « C’était important pour moi de la regarder droit dans les yeux, pour voir qui elle était vraiment. Je voulais savoir si elle avait un minimum d’empathie, un regard de regret. Mais pendant une semaine, je n’ai rien vu de tout ça. Au moins, j’ai ma réponse », confie-t-il avec une gravité désarmante.
Jour après jour, Delphine et Thibault ont observé la même absence d’émotion, le même vide. Une indifférence glaçante qui n’a fait qu’accentuer leur douleur. Et pourtant, malgré la souffrance, ils ont tenu bon, affrontant l’horreur sans détourner les yeux.
Une justice rendue, un cœur un peu apaisé
Le vendredi 24 octobre, après six jours d’audience, le verdict est tombé : Dahbia Benkired a été reconnue coupable du viol, de la torture et du meurtre de la jeune Lola. La cour d’assises de Paris l’a condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible — la peine la plus lourde prévue par la justice française. Sauf appel, elle passera le reste de sa vie en détention.
Pour Delphine Daviet-Ropital et son fils, cette décision a apporté un certain apaisement. « C’est un soulagement. Ce qu’on voulait, on l’a obtenu. On est content de la décision », a confié la mère au micro de Marc-Olivier Fogiel sur RTL, dans l’émission Face à Fogiel.
Mais au-delà du verdict, Delphine retient surtout la force qu’elle a dû puiser pour faire face, pour supporter les images et les récits insoutenables qui ont ponctué le procès. « Je ne voulais pas gâcher la mémoire de ma fille. J’ai tout affronté de plein fouet, sans détourner le regard », dit-elle avec dignité.

Regarder l’horreur en face
Dans un entretien au Figaro, la mère de Lola est revenue sur cette semaine de procès « hors du temps ». Elle raconte cette première journée, le 17 octobre, comme un moment où la réalité a frappé de plein fouet : « Ça m’a fait très bizarre, c’était choquant. On se dit : “C’est réel, on est dans le vrai.” Si on l’avait croisée dans la rue, on n’aurait jamais pensé que c’était elle. »
Pourtant, elle a voulu la regarder, vraiment. Voir dans les yeux de celle qui a tué sa fille une trace d’émotion, une étincelle de regret. Mais cette humanité espérée n’est jamais venue. « Il n’y a pas eu une once d’émotion, pas une larme. Elle ne nous a presque jamais regardés, sauf une fois pour s’excuser, mais je n’y ai pas cru. Pour moi, c’est un monstre. Elle ne ressent rien, elle avait un regard vide. »
Au fil des audiences, les images les plus dures ont été diffusées : les photos du corps de Lola, les vidéos de Dahbia Benkired déambulant dans le quartier, traînant la malle où se trouvait le corps de la fillette. Des moments d’une violence inouïe que Delphine a choisi d’affronter. « J’avais besoin de tout savoir, de tout voir. Il fallait que je ressente les choses, que je comprenne, même si c’est insupportable. »
“Je voulais que toute la France sache”
Là où d’autres familles auraient demandé un huis clos, Delphine Daviet-Ropital a fait le choix inverse. Elle voulait que tout soit public, transparent. « Je voulais absolument que toute la France soit au courant de ce qu’il s’est passé. Je ne voulais pas qu’il y ait des mensonges, des choses cachées, des on-dit. »
Pour elle, ce procès devait servir la vérité, pour Lola, mais aussi pour tous ceux qui ont suivi cette affaire. « Sur la vidéo au café Le Rallye, elle parle comme si de rien n’était, comme si elle discutait autour d’un café. C’est à ce moment-là que je me suis dit : il faut que tout le monde voie, il faut que la vérité soit dite. »
Les questions sans réponse
Malgré le verdict, malgré la certitude que justice a été rendue, la mère de Lola sait qu’elle ne trouvera jamais toutes les réponses. Son fils Thibault, lors du procès, avait supplié Dahbia Benkired de dire « la vérité, rien que la vérité ». Mais cette vérité-là, Delphine en doute encore.
« Je ne pense pas qu’on saura un jour toute la vérité, malheureusement. Pourquoi Lola ? Pourquoi ma fille l’a suivie ? Lola était gentille, sociable, toujours prête à rendre service. Peut-être qu’elle a voulu aider, peut-être qu’elle a attendu. On ne saura jamais ce qu’il s’est passé dans sa tête ce jour-là. »
Ces questions, dit-elle, continueront de la hanter. Car derrière le soulagement du verdict, il reste l’absence, le vide. « Lola ne reviendra pas. C’est moi, mon fils et ma famille qui avons pris perpétuité. »
Une douleur transformée en force
Malgré tout, Delphine garde la tête haute. Elle sait que sa fille restera à jamais dans le cœur des Français, symbole d’une innocence brisée, mais aussi d’un combat pour la vérité. « Ce verdict m’a un peu apaisée, parce qu’enfin, la justice est allée jusqu’au bout. »
Et dans le silence lourd de la salle d’audience, quand la présidente a prononcé la peine maximale, Delphine a su que, quelque part, Lola avait été entendue.
À l’issue du procès, une chose demeure : l’amour inébranlable d’une mère et d’un frère, leur courage face à l’indicible, et la conviction que la vérité, même incomplète, doit être vue, sue et partagée. Parce que, comme le dit Delphine Daviet-Ropital, “il ne faut jamais détourner les yeux de l’horreur — c’est la seule façon de lui faire face.”

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