Star Academy : Mélissa, la petite-fille d’un grand musicien, marquée par une histoire familiale hors du commun

La compétition continue de battre son plein au château de Dammarie-les-Lys. Parmi les seize élèves encore en lice pour le titre tant convoité de cette treizième saison de la Star Academy, l’émotion sera au rendez-vous lors du prime du samedi 1er novembre. Comme toujours, Nikos Aliagas orchestrera cette soirée où se mêleront performances, frissons et élimination. Après le départ de Mehdi, un nouvel académicien devra quitter l’aventure, laissant derrière lui les murs chargés de musique et d’ambition du château.

Cette semaine, trois élèves se retrouvent en danger : Ema, Lenny et Noah. Tous trois n’ont pas réussi à convaincre lors des dernières évaluations et se retrouvent ainsi au bas du classement. Résultat : durant le prime, ils seront relégués principalement au rôle de spectateurs, observant leurs camarades briller sur scène aux côtés d’artistes d’exception.

Car ce troisième prime s’annonce particulièrement prestigieux : les académiciens auront la chance de partager la scène avec Ed Sheeran, parrain de cette saison, et Charlotte Cardin, marraine de l’aventure. Deux artistes aux univers forts, symboles de réussite et d’authenticité, qui devraient inspirer les jeunes talents de la promotion 2025.

Mais si certains élèves savourent la perspective de ces duos de rêve, d’autres déchantent. C’est notamment le cas de Mélissa, une candidate déjà remarquée pour sa sensibilité et sa voix singulière, mais qui vit actuellement une période de doute et de désillusion.

Une semaine difficile pour Mélissa

La jeune femme de 19 ans, originaire du sud de la France, n’a pas caché sa déception face aux choix artistiques de la semaine. Après une prestation jugée décevante sur Soleil Bleu, en duo avec Luiza, Mélissa espérait pouvoir se rattraper lors du prime suivant. Malheureusement pour elle, la production lui a réservé une place bien plus modeste que prévue.

« Trois phrases, je ne vais pas m’étouffer. Deux phrases, pardon », a-t-elle lâché, amère, à ses camarades dans la chambre du château. Un commentaire plein de frustration qui traduit la déception de cette passionnée, venue à la Star Academy pour vivre pleinement son rêve musical.

Derrière son visage doux et sa détermination, peu de téléspectateurs connaissent pourtant l’incroyable histoire familiale qui se cache derrière cette jeune artiste. Une histoire digne d’un roman, entre musique, drame et rédemption.

Une lignée marquée par la musique

Si Mélissa baigne dans la musique depuis son enfance, ce n’est pas un hasard. Elle est en effet la petite-fille de Gérard Fesch, un trompettiste renommé qui a accompagné certaines des plus grandes voix de la chanson française. Dans les années 70 et 80, Gérard Fesch a foulé les scènes aux côtés de légendes comme Serge Lama, Mike Brant ou encore Frédéric François.

Musicien accompli, il a également mené une carrière d’écrivain. Ses ouvrages, empreints d’émotion et de recherche de sens, sont principalement consacrés à un sujet personnel : l’histoire tragique de son père, dont le nom reste associé à l’une des affaires les plus marquantes de la France d’après-guerre.

C’est donc au sein d’une famille où l’art et la douleur se mêlent que Mélissa a grandi. Si elle a choisi de suivre la voie de la musique, comme son grand-père, c’est aussi pour porter un héritage, mais un héritage lourd de sens.

Jacques Fesch, un arrière-grand-père au destin tragique

Le grand-père de Mélissa, Gérard Fesch, a longtemps ignoré la véritable identité de son père. Ce n’est qu’à l’âge de 40 ans qu’il découvre qu’il est le fils de Jacques Fesch, un homme dont le destin tragique a bouleversé la France dans les années 1950.

En 1954, Jacques Fesch, jeune homme de 24 ans issu d’un milieu aisé, commet un vol à main armée à Paris. L’affaire tourne au drame lorsqu’un policier est tué au cours de la fuite. Jugé coupable, il est condamné à mort et guillotiné le 1er octobre 1957, à seulement 27 ans.

Mais derrière ce crime, se cache une transformation spirituelle qui marquera les esprits. Durant sa détention, Jacques Fesch vit une conversion religieuse profonde. Ses lettres écrites depuis la prison, empreintes de foi et de repentance, seront publiées après sa mort et inspireront de nombreux croyants. Pour certains, il est devenu une figure de la rédemption.

C’est cette dimension spirituelle que son fils, Gérard, découvrira bien plus tard, bouleversé par la vérité et déterminé à réhabiliter la mémoire de ce père qu’il n’a jamais connu.

Le combat inachevé de Gérard Fesch

Depuis cette découverte, Gérard Fesch n’a eu de cesse de plaider pour la reconnaissance de son père. Par la musique, par la plume, et à travers d’innombrables interventions publiques, il a tenté de faire entendre une autre version de l’histoire : celle d’un homme qui, certes, a commis l’irréparable, mais qui s’est profondément repenti.

Au fil des décennies, il publie plusieurs livres retraçant ce combat intime. Il espère un jour voir l’annulation de la condamnation de Jacques Fesch, voire sa reconnaissance officielle comme homme repenti par l’Église et la justice.

Mais le 16 octobre 2024, la Cour de cassation a mis un terme définitif à cette bataille en rejetant la demande de réhabilitation. Une décision lourde, qui a brisé les espoirs de Gérard Fesch, aujourd’hui âgé de 71 ans.

Malgré cette défaite judiciaire, le musicien reste animé par une foi inébranlable et continue de croire en la transmission, notamment à travers la jeune génération — et tout particulièrement sa petite-fille Mélissa.

Une héritière de talent et de courage

Pour Mélissa, la musique n’est donc pas qu’une passion : c’est un héritage émotionnel et spirituel. Derrière sa voix douce se cache une histoire de résilience, de pardon et de quête d’identité.

Alors qu’elle tente de trouver sa place à la Star Academy, elle porte aussi, sans toujours le dire, la mémoire de ceux qui l’ont précédée : un grand-père musicien de talent et un arrière-grand-père au destin tragique.

Son parcours à l’émission est loin d’être terminé. Si elle a connu des déceptions, Mélissa reste l’une des candidates les plus prometteuses de cette promotion. Et nul doute que, quelque part, Gérard Fesch suit avec émotion le parcours de sa petite-fille, espérant la voir atteindre la finale et, peut-être, écrire une nouvelle page lumineuse de cette saga familiale hors du commun.

Entre ombre et lumière, Mélissa avance, portée par la musique et le poids d’un nom qui résonne dans l’histoire. À la Star Academy, elle ne chante pas seulement pour elle : elle chante pour trois générations d’âmes liées par l’art, la douleur et l’espoir.