Face à la Russie et à la Chine, Donald Trump ordonne la reprise des essais nucléaires

DÉCRYPTAGE – Le président américain a décidé de relancer des tests suspendus depuis 1992, en réponse à des programmes russes et chinois de développement de leurs arsenaux.
Donald Trump a ordonné la reprise immédiate des essais nucléaires américains en réponse aux programmes d’armement russes et chinois. « En raison des programmes d’essais menés par d’autres pays, j’ai donné instruction au département de la Guerre de commencer à tester nos armes nucléaires sur une base équivalente », a écrit Trump sur Truth Social. « Ce processus débutera immédiatement », a ajouté le président.
Les États-Unis avaient décrété unilatéralement un moratoire sur leurs essais nucléaires en 1992, après la fin de la guerre froide, deux ans après que l’URSS a cessé les siens. Trente-trois ans plus tard, leur reprise indique celle d’une nouvelle course aux armements nucléaires. « Les États-Unis possèdent plus d’armes nucléaires que tout autre pays », a aussi écrit Trump. « Cela a été accompli, y compris la mise à niveau et la rénovation complète des armes existantes, au cours de mon premier mandat. En raison de leur formidable pouvoir destructeur, j’ai DÉTESTÉ le faire…
Un tremblement de terre. Un séisme géopolitique dont l’onde de choc s’est propagée de Washington à Moscou, de Pékin à Paris, en l’espace de quelques secondes. Ce n’est pas une catastrophe naturelle qui a secoué la planète, mais une simple directive, signée dans le Bureau Ovale. Donald Trump, dans un geste d’une audace et d’une dangerosité incalculables, a ordonné la reprise des essais nucléaires américains, mettant fin à un moratoire de fait observé par les États-Unis depuis 1992.
La justification, martelée avec la force rhétorique qu’on lui connaît, tient en quelques mots : « Face à la Russie et à la Chine ».
Cette décision ne fait pas que tourner une page de l’histoire post-Guerre Froide ; elle déchire le livre. Elle pulvérise des décennies de consensus diplomatique, fait voler en éclats l’architecture chancelante de la non-prolifération et nous ramène, avec une brutalité effrayante, à une époque que nous pensions révolue. L’époque où l’humanité vivait sous la menace constante de l’anéantissement mutuel.
“L’Amérique d’abord”, jusqu’à l’apocalypse

Pour comprendre ce qui ressemble à un coup de folie, il faut analyser la doctrine Trump. “America First” n’a jamais été un simple slogan électoral ; c’est une vision du monde transactionnelle, brutale, où la puissance ne se négocie pas, elle s’impose. Dans l’esprit de l’administration actuelle, le “club nucléaire” ne joue plus selon les mêmes règles.
La Russie, d’une part. Sous la houlette de Vladimir Poutine, le Kremlin n’a cessé de moderniser son arsenal, brandissant la menace de ses nouveaux missiles hypersoniques et de ses torpilles nucléaires intercontinentales. Les traités de contrôle des armements, comme le traité FNI (Forces Nucléaires Intermédiaires) ou New START, ont été méthodiquement démantelés ou laissés à l’abandon. L’invasion de l’Ukraine a été ponctuée de rhétoriques nucléaires à peine voilées, banalisant l’impensable.
La Chine, d’autre part. Pékin, longtemps resté en retrait sur le plan nucléaire avec une doctrine de “dissuasion minimale”, est engagé dans une expansion massive et opaque de son arsenal. La découverte de centaines de nouveaux silos de missiles intercontinentaux dans le désert chinois a sonné l’alarme à Washington. Contrairement à la Russie, la Chine a toujours refusé de rejoindre des pourparlers tripartites sur le contrôle des armements, estimant son arsenal bien inférieur à celui des deux géants.
Face à ce qu’il perçoit comme un double défi existentiel, Trump a choisi la fuite en avant. Son message est clair : si nos adversaires modernisent et testent (ou sont suspectés de le faire secrètement, comme le veut la rumeur à Washington), les États-Unis n’attendront pas d’être dépassés. Le moratoire était, selon cette vision, une faiblesse, une “stupide” contrainte unilatérale.
La fin d’un tabou sacré
La dernière fois que le sol du Nevada Test Site a tremblé sous l’effet d’une explosion nucléaire américaine, c’était en septembre 1992. Depuis, les États-Unis, comme les autres grandes puissances, se sont contentés d’essais “sous-critiques” et de simulations informatiques pour garantir la fiabilité de leurs ogives.
Respecter le moratoire, même sans avoir ratifié le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), était un pilier de la stabilité mondiale. C’était un “tabou” sacré, un signal envoyé au reste du monde que l’ère de la prolifération et de la course aux armements qualitative était terminée.
En ordonnant de nouveaux essais, Donald Trump ne cherche pas seulement à vérifier la fiabilité de nouvelles ogives. L’explosion qu’il réclame est avant tout politique. C’est un signal destiné à Pékin et à Moscou, leur disant : “Nous sommes prêts à aller jusqu’au bout. Notre parapluie nucléaire n’est pas un simple concept diplomatique, il est réel, testé et terrifiant.”
Le problème de ce genre de signal, c’est qu’il est assourdissant. Il couvre toutes les autres voix. Il anéantit la diplomatie et ne laisse place qu’à la réaction.
L’escalade inévitable : le monde retient son souffl

La réaction, justement, ne se fera pas attendre. On n’a pas besoin d’être un expert en géopolitique pour prédire la suite.
À Moscou, le Kremlin, qui a déjà révoqué sa propre ratification du TICE, trouvera dans la décision de Trump la justification parfaite pour reprendre ses propres essais à grande échelle, peut-être dans l’archipel arctique de la Nouvelle-Zemble. La machine de propagande russe tournera à plein régime, dépeignant l’Amérique comme l’agresseur ultime, celui qui a brisé l’équilibre de la terreur.
À Pékin, la réaction sera probablement plus mesurée dans la forme, mais identique sur le fond. La Chine verra ses pires craintes confirmées : l’Amérique cherche à contenir sa montée en puissance par tous les moyens, y compris la menace nucléaire directe. La réponse sera une accélération encore plus frénétique de son programme d’armement.
Mais le véritable drame se joue chez les alliés de l’Amérique. De Séoul à Tokyo, de Berlin à Varsovie, c’est la panique. Ces pays, qui vivent sous la protection du fameux “parapluie nucléaire” américain, sont terrifiés. La décision de Trump, prise sans consultation, les expose en première ligne. Elle ne les protège pas ; elle fait d’eux des cibles prioritaires dans une confrontation nucléaire que Washington vient de rendre plus probable.
L’Europe, en particulier, se réveille avec la gueule de bois. Elle qui croyait la guerre nucléaire confinée aux livres d’histoire, la voit revenir au cœur de sa propre sécurité. La décision de Trump signe l’échec cuisant de l’autonomie stratégique européenne et la replace dans une position de vassalité terrifiée.
Une boîte de Pandore aux conséquences incalculables
Au-delà de la géopolitique, la reprise des essais est une tragédie morale et environnementale. Elle légitime la possession et l’amélioration des armes de destruction massive. Elle envoie un message désastreux aux pays “du seuil” (comme l’Iran ou la Corée du Nord) : la seule véritable assurance-vie dans ce monde brutal est la bombe.
La course aux armements qui s’enclenche aujourd’hui ne ressemblera pas à la Guerre Froide. Elle sera plus complexe, plus instable et plus imprévisible. Elle n’implique plus deux blocs stables, mais au moins trois acteurs majeurs aux doctrines floues, avec en toile de fond des technologies nouvelles comme l’intelligence artificielle et les armes hypersoniques, qui réduisent le temps de décision à quelques secondes.
Donald Trump a peut-être pensé jouer un coup de poker magistral, une démonstration de force pour ramener ses adversaires à la table de négociation (selon ses termes). Mais en réalité, il a renversé l’échiquier et mis le feu au plateau de jeu.
Il n’y a pas de “gagnant” dans un essai nucléaire. Il n’y a que le bruit assourdissant d’une explosion qui annonce des temps plus sombres. Aujourd’hui, le monde n’est pas plus sûr. Il n’est pas “plus grand”. Il est simplement plus proche de l’abîme, guidé par des leaders qui ont oublié la peur fondamentale du champignon atomique. Le tabou est brisé. La boîte de Pandore est ouverte. Et le vent qui s’en échappe a l’odeur froide de la mort nucléaire.
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