Karine Le Marchand : Célibataire et heureuse, elle brise le silence sur la rumeur d’une idylle avec un agriculteur et se confie sur sa vision de l’amour

Elle est le visage de l’amour à la télévision française, l’architecte bienveillante des destins amoureux de nos campagnes. Depuis 2010, Karine Le Marchand tient la barre de “L’amour est dans le pré”, une émission devenue bien plus qu’un programme de dating : un véritable phénomène de société. Sa carrière, qui n’est plus à démontrer, s’étend avec succès à d’autres formats phares de M6, comme “La France a un incroyable talent”, où elle évolue “comme un poisson dans l’eau”. Pourtant, une question brûle les lèvres de millions de téléspectateurs : celle qui unit les cœurs solitaires a-t-elle trouvé le sien ?

L’ironie est savoureuse. L’entremetteuse nationale, témoin privilégiée de tant d’idylles naissantes, cultive un mystère savamment entretenu autour de sa propre vie sentimentale. Mais la nature a horreur du vide, et les rumeurs, elles, adorent s’y engouffrer. Depuis quelque temps, “la rumeur a commencé à courir”. Une rumeur persistante, excitante, presque romanesque : et si Karine Le Marchand était elle-même en couple avec l’un des agriculteurs de l’émission ?

L’idée a de quoi faire rêver. Ce serait l’arroseur arrosé, la plus belle des boucles narratives. Celle qui écoute les confidences deviendrait la protagoniste. Pendant des mois, l’animatrice a gardé le silence, laissant les spéculations enfler. Une absence de réponse qui, bien sûr, a été interprétée par beaucoup comme une confirmation tacite. Chaque regard complice, chaque geste de tendresse à l’écran était disséqué, analysé, surinterprété. Le public, friand de ces histoires qui mélangent la réalité et la télévision, s’impatientait.

Il aura fallu attendre la fin de l’année 2023 pour que la principale intéressée décide enfin de “briser le silence”. Le 24 novembre dernier, loin des caméras et des prés verdoyants, c’est au micro de Sud Radio que Karine Le Marchand a choisi de mettre les choses au clair. Et sa réponse est tout aussi surprenante que la rumeur elle-même.

Alors, l’amour est-il dans le pré pour Karine ? La réponse est non. “De ce côté, rien n’a vraiment changé”, a-t-elle affirmé avec la franchise qu’on lui connaît. “Elle est toujours célibataire”. Une déclaration qui a sans doute douché les espoirs de ceux qui voulaient y croire, mais qui ouvre la porte sur une réalité plus nuancée et, peut-être, plus inspirante.

Car Karine Le Marchand n’est pas une célibataire éplorée. Loin de là. Elle n’est “pas vraiment fâchée de l’être”. Au contraire, elle semble savourer cette période de sa vie avec une sérénité désarmante. “Cela lui procure un énorme bien-être de ne pas avoir à rendre de compte à personne”, précise-t-elle. Ces mots résonnent avec une force particulière dans notre époque. Ils dépeignent une femme moderne, accomplie, qui ne définit pas son bonheur par la présence d’un homme à ses côtés. Cette liberté, cette indépendance, voilà peut-être le véritable luxe de l’animatrice vedette. Elle qui passe son temps à encourager les autres à faire des compromis pour bâtir une vie à deux, elle s’octroie le droit de ne penser qu’à elle, sans culpabilité.

Mais que l’on ne s’y trompe pas. Assumer son célibat ne signifie pas avoir fermé son cœur à l’amour. “Il n’empêche que comme toute personne normalement constituée, la marieuse d’agriculteur rêve toujours de trouver l’amour un jour”. Cette confidence la ramène à nous, la rend profondément humaine. Elle n’est pas une icône de glace, mais une femme avec ses aspirations, ses rêves, ses espoirs.

La question fatidique ne pouvait donc pas être évitée. Et si cet amour, un jour, se présentait sous les traits de l’un de “ses protégés” ? Pourrait-elle, elle aussi, succomber au charme de la vie à la ferme ? Sa réponse est un mélange exquis de romantisme et de pragmatisme. “Oui, je pourrais tomber amoureuse”, lâche-t-elle, avant de nuancer aussitôt : “je pourrais, mais ça dépend lequel”.

Cette petite phrase en dit long. Karine Le Marchand n’est pas une novice. “À force de rester au contact de ses agriculteurs”, elle les “connaît par cœur”. Après quatorze saisons à jouer les entremetteuses, elle a vu défiler “presque tous les métiers”. Elle sait mieux que personne ce que signifie la vie d’éleveur, de céréalier, de maraîcher. Elle connaît les sacrifices, les horaires, l’implication totale que cela demande.

C’est là que le rêve se heurte au mur de la réalité. À la question de savoir si elle pourrait “vivre tout le temps” avec l’un d’eux, sa réponse est sans appel : “Non, parce que je travaille”. Sa vie est à Paris, ses engagements professionnels sont multiples. Elle n’est pas prête à tout plaquer pour les bottes en caoutchouc, et elle a l’honnêteté de l’admettre.

Son “ça dépend lequel” prend alors tout son sens. Il ne s’agit pas seulement d’une question de feeling ou d’apparence. Il s’agit d’une analyse presque professionnelle de la situation. “Elle sait donc normal qu’elle sache quel genre de métier est-ce qu’elle souhaite épouser”. Plus encore, “quelle tâche elle est prête à faire ou ne pas faire”. Karine Le Marchand a une connaissance si intime de cet univers qu’elle peut déjà, en pensée, évaluer sa propre capacité d’adaptation. Elle ne se fait aucune illusion.

Au final, l’animatrice a réussi un coup de maître. En une seule interview, elle a mis fin à une rumeur envahissante, tout en se confiant avec une honnêteté touchante sur sa propre situation. Elle a affirmé sa force en tant que femme célibataire et épanouie, tout en laissant la porte ouverte au rêve et à l’amour.

“Toujours aussi mystérieuse sur sa vie privée”, la quinquagénaire “n’a pas encore dévoilé le moindre indice” sur ce qui pourrait la faire vibrer. Et c’est peut-être ça, le secret de sa longévité et de l’affection que le public lui porte. Karine Le Marchand reste insaisissable. Elle est à la fois l’amie, la confidente, la “marieuse”, mais aussi une femme qui garde précieusement son jardin secret. Elle a beau être à l’origine de tant d’histoires d’amour, la sienne reste encore à écrire. Et elle en sera, à n’en pas douter, l’unique scénariste.