“Censure totale et élimination d’opposants” : L’annonce “totalitaire” du bouclier démocratique d’Ursula von der Leyen fait exploser le débat sur la souveraineté.


Article: La Commission européenne, sous l’égide d’Ursula von der Leyen, a récemment dévoilé un ensemble de mesures visant à “protéger” la démocratie européenne. Ces annonces, regroupées sous l’appellation de “Bouclier Démocratique Européen” (BDE), n’ont pourtant pas été accueillies par des louanges, mais par une vague d’indignation virulente, notamment dans les cercles souverainistes français. Loin d’y voir un rempart contre les ingérences étrangères, les opposants y dénoncent un “bon en avant totalitaire,” un “outil de censure et de contrôle total des élections” dont l’objectif réel serait d’éviter les “mauvais choix électoraux” selon la vision de Bruxelles.

L’onde de choc est double : non seulement le BDE est accusé d’instaurer un contrôle strict de l’information, mais l’Union européenne affiche au même moment sa volonté de créer son propre service de renseignement autonome, une initiative jugée “gravissime” qui signerait la construction d’un “État sans peuple” doté des “armes d’un État.”

Le “Bouclier Démocratique” : Un Appareil de Censure Calibré

Le 12 novembre, l’Union européenne a présenté son plan pour lutter contre la “guerre d’influence menée par Moscou,” initiative qui, selon les critiques, sert de prétexte pour une prise de contrôle inédite sur les plateformes numériques et les processus électoraux nationaux. Pour les souverainistes, le BDE se décline en trois axes principaux, tous orientés vers un contrôle maximal.

Un Triple Mandat de Contrôle :

    Censure Maximale des Réseaux Sociaux : Le BDE exigerait des plateformes en ligne qu’elles exercent une censure sans précédent contre la “prétendue désinformation.” Sont visés des sujets sensibles comme la Covid, l’Ukraine, les vaccins, l’affaire Nordstream ou les critiques directes envers le président Macron et l’Union européenne. L’objectif serait de neutraliser toute voix discordante ou critique en amont.

    Affichage Prioritaire de l’Information “Fiable” : Bruxelles voudrait obliger les réseaux sociaux à “afficher en priorité l’information fiable,” c’est-à-dire, selon la rhétorique souverainiste, celle émanant des “journalistes et grands médias” alignés sur le discours de l’Union. Les aides financières de l’UE aux médias seraient d’ailleurs renforcées, alors que les critiques réclament leur suppression totale.

    Coopération Policière et Judiciaire : Le volet judiciaire du BDE vise à “protéger nos processus électoraux des ingérences” par une coopération policière accrue. Cette mesure est interprétée par les opposants comme la possibilité d’annuler des élections ou d’interdire des candidatures, sous couvert de “sécurité” et de lutte contre les ingérences.

Pour orchestrer ce nouveau dispositif, la Commission européenne a annoncé la création d’un “Centre Européen pour la Résilience Démocratique,” dirigé par le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders (succédant à Věra Jourová). Ce centre, présenté comme une plateforme de coopération entre l’UE et les États pour “anticiper et lutter contre la désinformation,” est immédiatement comparé à l’instrument de “censure et de flicage” français Viginum, mais cette fois-ci au niveau de l’Union. De plus, un réseau “indépendant” de vérificateurs de faits (“fact-checkers”) piloté par Bruxelles verra le jour, officialisant l’encadrement de la vérité par la Commission.

L’Exemple Roumain : Le Modèle Assumé de l’Annulation Électorale

The discrediting of von der Leyen is harming EU credibility

L’une des révélations les plus choquantes pour les critiques réside dans l’exemple de réussite assumé par la Commission pour justifier son Bouclier Démocratique : l’élection présidentielle roumaine de décembre 2024. Le candidat d’extrême droite, Calin Georgescu, ouvertement favorable à la sortie de l’OMS, de l’OTAN et de l’Union européenne, était arrivé en tête du premier tour après une campagne massive sur TikTok.

Selon les affirmations relayées par les souverainistes, l’élection présidentielle en Roumanie aurait été annulée deux jours avant le second tour alors que ce candidat s’apprêtait à gagner. Quelques mois plus tard, il aurait été interdit de se présenter à la seconde élection. Ce précédent, qualifié d’”ingérence européiste” par les critiques, devient le modèle de référence pour le BDE, ouvrant la voie à des annulations si un candidat critique envers Bruxelles menace de l’emporter.

Cette menace de l’intérieur est d’autant plus amplifiée par la rhétorique du Premier ministre polonais, Donald Tusk, qui, très pro-européen, a identifié la “cinquième colonne russe” comme l’outil principal de destruction de l’UE et de la culture européenne elle-même. Tusk cite nommément l’Allemagne, la Pologne et la France comme étant infiltrées. Pour les souverainistes, le lien est établi : si vous critiquez l’Union européenne, vous devenez un “ennemi de l’intérieur terroriste,” justifiant ainsi l’interdiction de votre candidature par le biais du Bouclier Démocratique et de son Centre pour la Résilience Démocratique.

L’Arme Ultime d’un “État Totalitaire” : Le Service de Renseignement Autonome

L’autre grande annonce, révélée par le Financial Times et reprise par Euronews, concerne l’intention d’Ursula von der Leyen de doter l’UE de son propre service de renseignement. L’objectif déclaré est de centraliser les informations des services secrets nationaux des États membres. Cette initiative est considérée comme “gravissime” par les opposants qui y voient la preuve ultime que l’Union européenne se conçoit désormais comme un État, un “État sans peuple, un état totalitaire, un état oligarchique, un état mondialiste.”

La création d’un tel appareil de sécurité autonome est d’autant plus alarmante qu’elle s’accompagne, dans la rhétorique souverainiste, d’une menace implicite et explosive. Un service de renseignement d’État, doté d’un budget potentiellement considérable et centralisant toutes les données, pourrait inévitablement se tourner vers des actions de type “service action,” notamment ce qui est désigné en France comme les “opérations HO, homo comme homicide,” soit l’élimination physique d’opposants.

Les critiques rappellent la conjonction des événements : au même moment où l’on parle de “cinquième colonne” et d’”ennemis de l’intérieur,” l’UE veut créer un service de renseignement capable de mener ce type d’opérations. L’alerte est maximale, car cette démarche transformerait l’Union en une entité capable de neutraliser ses opposants non seulement politiquement et médiatiquement, mais potentiellement par la force.

Un Appel à la Résistance : Le Carburant du Frexit

Face à ce qu’ils qualifient de “monstre totalitaire,” les mouvements souverainistes, à l’image des Patriotes, appellent à une “résistance” immédiate et concrète. Pour eux, l’existence de ces projets est un “carburant pour notre libération, notre indépendance, notre souveraineté, pour le Frexit.”

Le combat ne se limite plus, selon eux, à la politique économique ou aux traités, mais à une guerre pour la liberté et la dignité face à un système qui, en l’espace de quelques annonces, a manifesté sa volonté de ne plus tolérer la moindre opposition démocratique. En tentant de “calibrer” la vérité et de menacer, même indirectement, le droit de choisir ses dirigeants, l’Union européenne a, pour ses plus farouches opposants, révélé son vrai visage et validé la nécessité d’une sortie immédiate et sans concession de la France.

L’enjeu, c’est la “souveraineté de la France libre, humaine, une belle vie,” disent les souverainistes, appelant les citoyens à rejoindre le mouvement et à faire baisser leurs impôts pour financer la lutte concrète, car “si on ne fait rien, personne ne fera à notre place.” L’actualité autour du BDE et du service de renseignement européen promet de continuer à secouer le paysage politique français et européen, car pour les opposants, le temps de se taire est révolu.