Michael Jones, l’ombre bienveillante du clan Goldman qui plane encore sur la Star Academy

Star Academy : ce guitariste de Jean-Jacques Goldman était répétiteur bien  avant Lucie Bernardoni - Public

Ce vendredi 14 novembre 2025, la Star Academy bouscule ses habitudes : exceptionnellement, le prime est avancé d’un jour. La raison est sportive : TF1 diffusera samedi soir le match de rugby France–Fidji, événement incontournable qui oblige le télé-crochet à revoir son calendrier. Au château de Dammarie-les-Lys, la tension est pourtant au plus haut : Ema, Léane et Théo L. sont les trois nommés de la semaine, et le public décidera lequel d’entre eux pourra poursuivre l’aventure. Depuis trois ans, le show emblématique de TF1 vit une véritable renaissance, retrouvant l’énergie de ses grandes années après une décennie d’absence.

Au centre de ce renouveau se trouve Michael Goldman, fils de Jean-Jacques Goldman, devenu le directeur symbolique de la nouvelle génération d’académiciens. Mais avant cette ère nouvelle, bien avant même que Lucie Bernardoni ne devienne l’une des figures pédagogiques du programme, un autre « Michael » lié au nom Goldman avait marqué durablement le château : Michael Jones, fidèle compagnon de route du légendaire auteur-compositeur.


Quand le trio Fredericks–Goldman–Jones entrait au château

Entre 2004 et 2006, Michael Jones a officié comme professeur et juré au sein de la Star Academy. Pour le grand public, son arrivée avait tout d’un événement : l’acolyte de Jean-Jacques Goldman, co-interprète du tube mythique Je te donne, rejoignait l’école de chant la plus populaire de France. Avec plus de vingt ans de collaboration musicale au compteur, Jones appartenait au cercle intime du trio Fredericks–Goldman–Jones, formation légendaire des années 80 et 90 qui a marqué plusieurs générations grâce à des titres comme À nos actes manqués, Juste après ou Un, deux, trois.

Lorsque la production d’Endemol lui propose de rejoindre l’équipe pédagogique, le guitariste hésite. Il raconte d’ailleurs le moment précisément : « Le jour où Jean-Jacques nous annonce qu’il arrêtait, on était aux Francofolies. En rentrant, j’ai reçu un coup de fil d’Endemol me disant : on a pensé à vous pour la prochaine édition. » Après avoir consulté son ami de toujours, il finit par accepter.

Jean-Jacques Goldman a-t-il donné son accord pour l'hymne de la Star Academy  ? - Cosmopolitan.fr


Une immersion télévisuelle aussi intense que formatrice

Sur le plateau de Chez Jordan (C8), Michael Jones reviendra plus tard sur cette expérience hors du commun. Il confie avoir adoré l’aventure : « C’était très enrichissant. J’ai appris à faire de la télé. Mais j’ai juste oublié que c’était une émission de télé. »

Car si l’expérience fut forte, elle n’a pas été de tout repos. Il avoue avec son humour habituel : « On ne peut pas faire tout ce qu’on veut, et surtout, il n’y a pas le temps. J’aurais aimé les faire plus travailler la chanson, mais c’était tout le temps la course. C’est une espèce de presse-purée. »

Durant trois saisons — les saisons 4, 5 et 6 — il accompagne des talents qui marqueront profondément le public : Grégory Lemarchal, Magalie Vaé, Cyril Cinélu… trois artistes qui remporteront successivement leurs éditions et deviendront des figures historiques du programme.

Malgré l’aventure humaine et artistique, Michael Jones n’a jamais souhaité revenir comme répétiteur, tout en gardant un attachement sincère à l’émission : « Retourner là-bas pour revenir comme un ancien, pourquoi pas. Ça, ça peut être amusant. Mais j’ai fait d’autres projets depuis qui me plaisent beaucoup plus. »


Après lui, d’autres professeurs ont façonné l’identité musicale du programme

Lorsque Michael Jones s’en va en 2006, la Star Academy accueille de nouveaux visages parmi les professeurs de chant. L’un des plus marquants sera Edu Del Prado, chanteur espagnol talentueux et professeur au charisme indéniable. À ses côtés, Stefan Filey, pianiste reconnu et coach vocal, contribue lui aussi à maintenir l’exigence artistique du programme. Tous deux laisseront une empreinte forte avant l’arrêt de l’émission en 2012.

Il faudra attendre dix longues années avant que TF1 ne relance officiellement la machine. En 2022, la Star Academy revient en fanfare, modernisée mais fidèle à son ADN. Et pour diriger le château, un choix hautement symbolique s’impose : Michael Goldman. Le fils de Jean-Jacques Goldman, devenu producteur à succès grâce notamment à My Major Company et au lancement de la carrière de Joyce Jonathan, reprend le flambeau du directeur.

Le clin d’œil est évident, presque émouvant : l’ombre de Jean-Jacques Goldman, personnalité préférée des Français depuis près de trente ans, plane depuis toujours sur l’émission. L’hymne de la saison 11, Au bout de mes rêves, en est une preuve éclatante.


Lucie Bernardoni, l’héritière pédagogique et spirituelle

Depuis le grand retour de 2022, c’est Lucie Bernardoni — finaliste de la saison 4, l’année de Grégory Lemarchal — qui assure désormais le rôle de répétitrice. Aux côtés de Marlène Schaff et Fanny Delaigue, elle poursuit le travail amorcé par Michael Jones, avec la même bienveillance, la même énergie et le même soin apporté à l’interprétation des jeunes artistes.

Son parcours personnel, son vécu d’ancienne élève et sa sensibilité musicale font d’elle une figure appréciée des académiciens, mais aussi des téléspectateurs. En quelque sorte, elle incarne le pont entre les grandes heures du programme et cette nouvelle génération qui redécouvre la magie du château.

VOICI - "Un presse-purée" : Michael Jones dézingue la Star Academy dirigée  par le fils de son ami Jean-Jacques Goldman (ZAP TV)


Un retour émouvant sur scène : Jones et « Je te donne »

En décembre 2023, les fans de la première heure ont vécu un moment suspendu lors du prime La Boum du 31. Dix-sept ans après avoir rangé son rôle de professeur, Michael Jones est remonté sur scène pour interpréter Je te donne avec l’élève Pierre. Une séquence empreinte de nostalgie, rappelant à quel point l’artiste a marqué la mémoire collective de l’émission.


L’héritage Goldman, toujours vivant

Parler de la Star Academy sans évoquer Jean-Jacques Goldman tiendrait presque de l’impossible. Son influence plane sur les générations, ses chansons sont étudiées, reprises, célébrées. Les parents, les enfants et maintenant les petits-enfants connaissent ses textes par cœur — un héritage musical et humain qui défie le temps.

Aujourd’hui, c’est son fils Michael qui perpétue cette présence dans le château. Avec une direction ferme mais bienveillante, il apporte à l’émission son savoir-faire de producteur et une profondeur artistique héritée de son père. La boucle est bouclée : du Goldman musicien au Goldman directeur, la filiation continue d’écrire l’histoire de la Star Academy.