L’Ombre de la Rue et le Poids des Remords – Partie 2
La communication téléphonique coupée, Éloïse ne perdit pas une seconde. La voix de John, brisée par la douleur, et le corps frêle du petit Léo (elle avait appris son prénom, Léo, un prénom solaire pour un enfant vivant dans l’ombre) réclamaient une action immédiate. En moins de dix minutes, la ruelle misérable se transforma en une scène d’activité réglée au doigt et à l’œil. Des hommes en noir, efficaces et discrets, arrivèrent, suivis d’une ambulance privée.
« John, ne bougez plus. Mes amis vont vous emmener à l’hôpital, » dit Éloïse, sa voix habituellement hautaine empreinte d’une douceur nouvelle et autoritaire. Elle avait ôté son manteau de fourrure et l’avait posé sur les épaules de Léo, blotti, silencieux, dans les bras de son père.
John, les traits tirés par la souffrance et la surprise, ne pouvait qu’acquiescer. « Madame… vous n’auriez pas dû… Après ce que j’ai… »
« Taisez-vous, John, » coupa-t-elle, son regard fixant la jambe tordue. « Ce que vous avez enduré n’est rien comparé à l’horreur que je viens de commettre. Vous avez une fracture complexe. Nous parlerons plus tard. Léo, viens avec moi. »
Le petit garçon, ayant finalement lâché la main de son père, regarda Éloïse avec ses grands yeux, où la peur se mêlait désormais à l’émerveillement. Éloïse, la milliardaire, la femme au cœur de pierre, tenait sa main sale sans la moindre répulsion.
Après les premiers soins d’urgence, qui confirmèrent la double fracture causée par Chellier, Éloïse insista pour que le dîner ait lieu dans une brasserie élégante mais discrète, loin des flashs des photographes. John, sous l’effet des calmants et vêtu de vêtements propres fournis par le service de l’hôpital, était assis, la jambe plâtrée et surélevée, face à elle. Léo, propre et rayonnant, découvrait le monde.

L’entrée du plat principal fut un moment déchirant. Un simple plat de pâtes au parmesan pour Léo, une sole meunière pour John. Lorsque John, les yeux humides, goûta la première bouchée de poisson, il eut un hoquet. Léo, lui, se mit à manger avec une voracité que le luxe de la brasserie rendait indécente.
Éloïse posa sa fourchette et se pencha légèrement. « John, depuis combien de temps n’avez-vous pas eu un repas chaud, un vrai repas ? »
John baissa les yeux, honteux mais soulagé. « Cela fait… cela fait près de trois ans, Madame. Depuis l’accident, et surtout depuis que Lila est… partie. Trois ans où c’était la soupe populaire, quand j’arrivais à y aller, ou les restes des poubelles. Mais pour Léo… j’essayais toujours de lui trouver quelque chose de meilleur. Pourtant, ce soir… c’est… » Sa voix se brisa.
Éloïse sentit les larmes lui monter aux yeux. Des larmes chaudes, amères, qui roulaient sur ses joues sans qu’elle ne cherche à les retenir. Ces larmes n’étaient pas pour elle, mais pour cette injustice criante, pour ce père digne et cet enfant affamé. Pendant trois ans, elle avait dépensé en une heure ce qui aurait pu nourrir cette famille pendant un an. Pendant trois ans, elle avait croisé des regards indifférents, vivant dans une bulle dorée, alors que l’enfer se déroulait à quelques pâtés de maisons.
La vision de John pleurant de reconnaissance devant un plat de poisson redoubla sa rage contre Lila et Chellier. Sa résolution n’était plus de réparer une erreur ; c’était de mener une guerre.
C’est à ce moment que son téléphone vibra. Un numéro crypté. Elle s’excusa auprès de John et Léo, et se dirigea vers le vestibule.
« Alors ? J’espère que vous avez des informations. »
La voix sèche de son contact, un certain Marcus, lui répondit. « Madame, ce couple est… un cas d’école dans la bassesse. Tenez-vous bien. »
Marcus commença son récit. Le portrait de Chellier fut le premier choc.
« Le dénommé Chellier, vingt-deux ans. Pas un playboy, mais un ancien étudiant en droit, dernière année, à la faculté de Vincennes. Renvoi définitif il y a six mois. Il a accumulé des dettes de jeu et un style de vie qu’il ne pouvait pas se payer. Il faisait du name dropping avec des marques de luxe, mais tout était à crédit ou contrefait. »
Éloïse serra les poings. « Et Lila ? »
« Lila, trente-deux ans. Elle travaillait en réalité comme escorte haut de gamme dans des établissements de karaoké et des clubs privés sous le nom de ‘Milady’. Son astuce était de toujours porter des pièces de collection originales ou très chères pour simuler une immense richesse, dans l’espoir de piéger un homme fortuné. Elle a rencontré Chellier dans un de ces clubs. Elle pensait qu’il était le fils d’un magnat, lui pensait qu’elle était une héritière. C’est un mariage de dupes basé sur la vanité. »
Éloïse ricana, un son froid et métallique. « Deux rats qui se prennent pour des lions. Continuez. »
« Ils ont rapidement déchanté. Leurs dettes se sont additionnées, surtout après que Lila ait abandonné John et Léo pour suivre Chellier. Leur situation est critique. Ils sont impliqués dans un réseau de petite échelle de trafic de stupéfiants, utilisant les soirées privées pour leurs transactions. Et plus grave : ils sont des collecteurs de dettes, des tortionnaires. Nous avons des preuves qu’ils ont rendu deux débiteurs totalement invalides au cours des six derniers mois. C’est un duo très violent et sans scrupules, Madame. »
La description de la violence, l’image de Chellier qui venait de briser la jambe de John, lui revint en tête. La colère d’Éloïse se transforma en une froide détermination stratégique. Elle avait maintenant les leviers. Ils avaient commis le crime parfait : la violence et le trafic.
« Marcus, c’est parfait. Ne faites rien. Continuez la surveillance. Je veux savoir où ils dorment, où ils mangent, où ils achètent leurs cigarettes. Je veux une ombre sur eux. Et préparez-moi une rencontre avec mes avocats pour demain matin, très tôt. J’ai une idée très précise de la façon de traiter ce genre de vermine. »
Elle raccrocha sans attendre de réponse. La vengeance, pensait-elle, ne serait pas un plat qui se mange froid. Ce serait une machination froide et méticuleuse.
Éloïse revint à table. John et Léo avaient fini de manger, les assiettes vides et les regards pleins d’une gratitude muette.
« C’était délicieux, Madame. Je… je ne sais pas comment vous remercier pour tout ce que vous faites, » murmura John, essuyant les restes d’une larme sur sa joue.
Léo s’inclina maladroitement, comme un petit prince des rues. « Merci, Madame. »
Éloïse sourit, d’un sourire sincère pour la première fois depuis des années. Elle s’assit face à eux.
« John, il n’y a rien à remercier. Je vous dois bien plus que ça. Votre maison est… inhabitable, et vous avez besoin de calme pour guérir. »
Elle prit une profonde inspiration et fit l’offre. « Je veux que Léo et vous veniez vivre chez moi. Temporairement. Ma maison est grande, il y a de la place. Vous aurez des soins, de la nourriture, et Léo ira à l’école. C’est la seule manière pour moi de commencer à racheter mon erreur. »
John ouvrit la bouche, stupéfait. « Vivre… chez vous ? Mais… Madame, c’est trop ! Nous sommes des mendiants, nous n’avons rien à offrir… »
« Chut, » dit Éloïse en levant la main. « Ce n’est pas négociable. J’ai besoin de savoir que vous êtes en sécurité. J’ai besoin de savoir que Léo est nourri. Et je vous promets une chose, John : Lila et Chellier n’auront pas le dernier mot. J’ai eu de bonnes nouvelles de mes recherches. L’heure de la justice a sonné. »
Elle se leva et les aida à quitter la table. Le chemin vers la guérison et la vengeance venait de commencer, ensemble.
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