Des brutes humilient une nouvelle au bal, sans savoir qu’elle est boxeuse impitoyable.

Au bales de l’université, tout le monde riait, dansait et s’amusait sous les lumières scintillantes. Mais personne ne savait que la nouvelle, moquée et humilié par un groupe de brutes arrogantes, cachait un secret. Elle était une boxeuse impitoyable et cette nuit-là, elle allait leur donner une leçon qu’il n’oublierait jamais.

 Elle s’appelait Camille. À ans, elle venait d’arriver à l’université de Saint-Élois, une institution prestigieuse où les étudiants formaient des cercles sociaux aussi serrés que des clans. Camille était discrète, presque invisible, avec ses cheveux bruns attachés en une queue de cheval simples et ses vêtements modestes.

 Elle n’avait pas l’éclat des filles populaires, ni l’assurance des garçons qui dominaient les conversations. Mais ce que personne ne savait, c’était que Camille passait ses soirées dans une salle de box crasse à frapper des sacs de sable jusqu’à ce que ses jointures saignent. Elle n’était pas là pour se faire remarquer, mais ce soir-là, au bal de l’automne, elle n’aurait pas le choix.

 Le bal était l’événement de l’année. Les étudiants avaient économisé pendant des mois pour louer des costumes impeccables et des robes élégantes. La salle de réception, décorée de guirlandes lumineuses et de tables chargées de champagne bourdonnait d’excitation. Camille, elle n’avait pas prévu d’y aller.

 Les balles, ce n’était pas son monde. Mais sa colocataire, Sophie, une fille pétillante qui adorait les fêtes, l’avait convaincu. Viens Camille, ça te changera les idées. Tu ne peux pas passer ta vie à t’entraîner. Camille avait cédé, enfilant une robe bleue toute simple, empruntée à Sophie et une paire de talons inconfortables. Elle se sentait déjà hors de sa zone de confort.

 Dès son arrivée, elle remarqua les regards, pas les regards admiratifs réservés aux reines du bal, mais des regards moqueurs, des chuchotements à peine dissimulé. Camille n’était pas comme les autres. Elle n’avait pas les manières polies des filles de bonne famille, ni l’attitude arrogante des sportifs vedettes. Elle marchait avec une démarche assurée, presque masculine, le dos droit, les épaules carrées, comme si elle était prête à esquiver un coup à tout moment. Cela dérangeait.

 Cela attirait l’attention des mauvaises personnes. À la tête de ce groupe de brutes se trouvait Léo, un étudiant en troisième année, connu pour son charme toxique et son besoin de dominer. Grand, blond, avec un sourire qui pouvait être à la fois séduisant et cruel, Léo était le genre de personne qui obtenait ce qu’il voulait.

 Autour de lui gravitait ses amis, Hugo, un garçon costaud qui riait trop fort et Clara, une fille à l’allure parfaite mais au regardimeux. Il formaient un trio redoutable, habitué à imposer leur loi dans les cercles sociaux de l’université. Ce soir-là, ils avaient repéré Camille dès qu’elle était entrée.

 “Regardez ça”, murmura Clara, un verre de champagne à la main en pointant discrètement Camille du menton. “On dirait qu’elle s’est habillée dans un magasin de seconde main.” “Léoricana !” Elle a l’air d’une paysane perdue dans un bal de princesse. Allons lui souhaiter la bienvenue. Camille, debout près du buffet, sirotait un jus d’orange, essayant de se fondre dans la foule.

 Elle n’avait pas envie de parler, encore moins de se faire remarquer. Mais Léo, Hugo et Clara s’approchèrent, leur sourire faux annonçant des ennuis. Les autres étudiants autour s’écartèrent légèrement, sentant que quelque chose allait se passer. “Et toi, la nouvelle”, lança Léo d’un tombur assez fort pour attirer l’attention.

 “Tu es perdu ou quoi ? Ce n’est pas le club de tricot ici.” Quelques rires étouffés retentirent dans la foule. Camille leva les yeux, son regard calme croisant celui de Léo. Elle ne répondit pas tout de suite, mais son silence sembla l’agaccer encore plus. Quoi ? Tu es muette en plus ? Ajouta Hugo croisant les bras avec un air supérieur.

 Allez, dis quelque chose. Tu es venu pourquoi au juste ? Camille posa son verre sur la table lentement, méthodiquement. Je suis venu pour m’amuser répondit-elle d’une voix posée sans une once de peur. Et toi ? La réplique simple mais directe fit vaciller le sourire de Léo. Il n’était pas habitué à ce qu’on lui tienne tête, encore moins une fille qui semblait si ordinaire.

 Clara, sentant l’occasion de briller, s’avança. M’amusé, répétacastique. Avec cette robe, on dirait un rideau de grand-mère. Tu as pas trouvé mieux ? La foule autour éclata de rire. Certains étudiants se couvrant la bouche pour cacher leur amusement. Camille, elle ne bougea pas. Elle observa Clara, puis Léo, puis Hugo comme si elle analysait leur mouvement, leur posture comme sur un ring. Elle savait ce qu’il faisait.

Elle avait vu ce genre de comportement toute sa vie, des gens qui se sentaient puissants en rabaissant les autres. Mais elle n’était pas là pour se battre. Pas encore. Vous avez fini ? Demanda-t-elle calmement, presque comme si elle s’adressait à des enfants turbulents. Léo éclata de rire.

 Un rire forcé, trop fort. Oh ! Elle se prend pour une dure la petite. Écoute ma belle, ici c’est notre territoire. Si tu es pas capable de suivre, tu ferait mieux de rentrer chez toi. Il fit un pas vers elle, envahissant son espace, son sourire toujours plaqué sur son visage. Camille ne recula pas. Elle resta plantée là, les pieds bien ancrés au sol, comme si elle était prête à recevoir un coup.

 Et c’est ce qui rendit Léo encore plus agressif. Il n’aimait pas qu’on lui résiste. “Tu as un problème ?” demanda-t-il, sa voix devenant plus grave. plus menaçante parce qu’on peut t’aider à le résoudre, tu sais. À ce moment-là, Sophie, qui avait observé la scène de loin, s’approchacipitamment. Léo, arrête, dit-elle, tentant de désamorcer la situation.

 Laisse-la tranquille. Mais Clara attrapa le bras de Sophie et la tira en arrière. Oh, relaxe Sophie, on rigole, c’est tout. Ta copine peut se défendre toute seule. Non. Camille lança un regard à Sophie, un regard qui disait : “Ne t’inquiète pas, je gère.” Puis elle se tourna vers Léo.

 “Tu veux m’aider ?” dit-elle, sa voix toujours calme mais avec une pointe d’ironie. “D’accord, montre-moi ce que tu as”. Un silence tendu s’installa. Les étudiants autour retardent leur souffle. Léo, déstabilisé par l’assurance de Camille, éclata d’un rire nerveux. “Tu es sérieuse ? Tu veux jouer les durs ?” Très bien.

 Il se pencha encore plus près son visage à quelques centimètres du sien. Écoute la nouvelle, tu as pas ta place ici. Rentre chez toi avant qu’on te rende la soirée encore plus humiliante. Camille ne broncha pas. Elle le fixa droit dans les yeux, ses points se serrant légèrement le long de son corps. Elle pouvait sentir l’adrénaline montter, cette sensation familière qui précédait toujours un combat.

 Mais elle se força à rester calme. Elle n’était pas là pour se battre. Elle voulait juste passer une soirée normale comme tout le monde. Mais Léo ne s’arrêta pas. Il attrapa un verre de champagne sur la table à côté dans un geste théâtral le renversa sur la robe de camille. Le liquide doré éclaboussa le tissu bleu formant une tache humide qui s’étendait sur sa poitrine.

 La foule retint un cri de surprise suivi d’un éclat de rire collectif. Clara applaudit ravie tandis qu’hugo s’esclafait bruyamment. Oups ! Dit Léo avec un sourire narquoi. Désolé c’était un accident. Camille baissa les yeux sur sa robe, puis les releva lentement vers les hauts. Quelque chose dans son regardé. Ce n’était plus la fille discrète et réservé.

 Ses yeux brillaient d’une intensité froide, calculatrice. Elle essuya une goutte de champagne qui coulait sur son bras comme si elle effait une offense. Puis elle parla, sa voix basse m’éclaire. Tu viens de faire une grosse erreur. Léo éclata de rire, pensant qu’elle bluffait. Vraiment ? Et qu’est-ce que tu vas faire la paysane ? Pleurer ? Camille ne répondit pas.

 Elle se tourna légèrement comme pour partir, mais en réalité, elle analysait la situation. Elle avait passé des années à apprendre à lire ses adversaires, à anticiper leur mouvement, à repérer leur faiblesse. Léo était grand mais il était mou, trop confiant. Hugo était costaud, mêlant.

 Clara, elle n’était qu’une opportuniste, pas une menace directe. Camille savait qu’elle pouvait les neutraliser en quelques secondes si elle le voulait, mais elle ne voulait pas en arriver là. Pas encore. Sophie, paniqué attrapa le bras de Camille. “Viens, on s’en va”, murmura-t-elle. Il n’en vale pas la peine.

 Mais Camille se coi la tête. “Non, Sophie, ils veulent un spectacle. Ils vont en avoir un.” Elle se tourna vers Léo, son regard toujours aussi calme, mais avec une assurance qui fit frissonner certains spectateurs. “Tu veux m’humilier ?” dit-elle. “Très bien, mais on va jouer selon mes règles.” Léo, amusé, croisa les bras.

 Tes règles ? Et c’est quoi Tes règles ? Un concours de tricot. Camille ignora la moquerie. Elle pointa du doigt à un espace vide près de la piste de danse où il y avait assez de place pour bouger. Toi et moi. Un petit défi. Pas de coup, pas de violence, juste un test d’endurance. On verra qui craque en premier.

 La foule murmura intriguée. Léo, pris au dépourvu, éclata de rire. Un test d’endurance avec toi. Tu es sérieuse ? Très sérieuse, répondit Camille, sensillé, à moins que tu es peur de perdre contre une paysane. Les rires de la foule se tournèrent contre Léo. Il sentit la pression monter. Il ne pouvait pas reculer maintenant, pas devant tout le monde.

 “D’accord”, dit-il, un sourire en coin. “ma ne vient pas pleurer quand aura l’air encore plus ridicule.” Camiocha la tête. “On verra.” Les étudiants formèrent un cercle autour de l’espace désigné. L’ambiance était électrique. Personne ne savait vraiment ce qui allait se passer. Mais tout sentaiit que quelque chose d’inhabituel était sur le point d’arriver.

 Sophie, nerveuse, murmura à Camille. Tu es sûr de ce que tu fais ? Camille lui lança un petit sourire. Fais-moi confiance. Léo se plaça au centre du cercle, bombant le torse sûr de lui. Alors, c’est quoi ton petit jeu ? La nouvelle. Camille s’avança, toujours dans sa robe tachée de champagne, ses talons raisonnants sur le parquet. On va faire simple. Planche.

Tu sais ce que c’est ? Non. On se met en position et le premier qui s’effondre perd. Léo éclata de rire. Une planche ? Sérieux ? C’est un jeu de gamin. Alors ça devrait être facile pour toi ? Répondit Camille un éclat de défi dans les yeux. Il se mirent en position. Camille, avec une aisance naturelle s’installa en planche, les avant-bras au sol, le corps parfaitement aligné.

 Léo, un peu moins gracieux, limita un sourire arrogant aux lèvres. La foule commença à compter les secondes, certains pariant sur combien de temps la paysane tiendrait face à Léo qui passait ses journées à la salle de sport. Les premières 30 secondes furent faciles pour les deux. Léo riait, lançant des piqus à Camille.

 T’abandonne quand tu veux, ma belle. Camille ne répondit pas. Elle se concentrait, son souffle régulier, ses muscles tendu mais stables. Elle avait passé des heures à s’entraîner dans des positions bien plus exigeantes que celle-ci, à tenir des coups, à encaisser la douleur. Une planche, pour elle, c’était une pause. Au bout d’une minute, Léo commença à montrer des signes de fatigue.

 Ses bras tremblaient légèrement et il serrait les dents. Camille, elle, semblait imperturbable. Ses yeux étaient fixés sur un point au sol, son corps immobile, comme une statue. Allez, Léo ! pas sérieux, cria Hugo depuis la foule, essayant de l’encourager. Mais Léo transpirait déjà, son visage rouge sous l’effort.

 À 2 minutes, la foule était captivée. Personne n’avait prévu que Camille tiendrait aussi longtemps. Les chuchotements commencèrent. Elleiégé. est plus forte qu’elle en a l’air. Léo va craquer. Regardez-le. À 3 minutes, Léo haltait. Ses bras tremblaient violemment et lançait des regards furieux à Camille comme si elle l’avait p

 Camille, elle restait immobile, sans souffle toujours régulier. Elle ne le regardait même pas. Elle était dans sa bulle comme sur un ring où rien d’autre ne comptait que sa propre résistance. Finalement, à 3 minutes et 40 secondes, Léo s’effondra sur le sol, épuisé sous les exclamations de la foule.

 Camille, elle resta en position encore 10x secondes juste pour prouver qu’elle pouvait avant de se redresser lentement sans un mot. La foule éclata en applaudissement. Certains criaient son nom, d’autres regardaient Léo avec un mélange de pitié et d’amusement. Léo, rouge de honte, se releva, essuyant la sueur de son front. “Ta triché !” marmona-t-il, cherchant une excuse. Camille ossa les épaules.

“Triché, je t’ai juste laissé une chance de te ridiculiser tout seul.” Clara, furieuse, s’avança. “Tu es qui toi ? Pour nous parler comme ça, tu crois que tu es meilleur que nous ?” Camille la fixa son regard perçant. Je ne crois rien. Je sais ce que je vaux. Et toi ? Clara, déstabilisé, ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun mot ne sortit.

La foule maintenant était entièrement du côté de Camille. Les moquer s’étaient, remplacé par un respect naissant. Léo, toujours humilié, tenta une dernière provocation. Tu te prends pour qui ? Un espèce de superhéroïne. Camille sourit, un sourire froid, presque menaçant. Non, juste une boxeuse.

 Le mot filet fait d’une bombe. Les étudiants murmurèrent, échangeant des regards. Une boxeuse, la nouvelle, la fille discrète avec la robe tachée, était une boxeuse. Léo palit légèrement, réalisant qu’il avait peut-être poussé le bouchon trop loin.