Journalistes Militants : L’Affrontement Qui Démolit le Mythe de l’Impartialité en Plateau

Article: Au cœur du paysage médiatique français, le débat sur l’impartialité des journalistes revient comme un boomerang, remettant en question la confiance du public dans l’information. Récemment, un face-à-face électrique sur un plateau télévisé a non seulement mis en lumière l’engagement politique assumé de certaines figures médiatiques, mais a surtout démasqué, selon les uns, une hypocrisie persistante et un système de « deux poids, deux mesures » au sein des rédactions. L’enjeu dépasse la simple éthique professionnelle : il touche à la neutralité de l’information et au rôle que les médias jouent — consciemment ou non — dans la fabrique de l’opinion et, plus grave, de la loi.
Le « Rubicon » du Rassemblement National : Le Geste qui Fait Trembler l’Édifice
L’étincelle qui a mis le feu aux poudres fut la révélation de l’adhésion d’un journaliste, Amélie, au Rassemblement National (RN). Cet engagement, pris en septembre dernier, après des années de présence à l’antenne, est perçu par nombre de commentateurs comme un acte fort, une rupture symbolique. En prenant sa carte, ce journaliste a, de son propre aveu, « franchi le Rubicon », passant du statut d’observateur à celui de militant.
Pour des figures comme Bruno Roger-Petit, ce choix n’est pas anodin, et son impact est bien plus retentissant que si le même journaliste avait rejoint Europe Écologie Les Verts (EELV) ou La France Insoumise (LFI). Cette différence de perception, jugée par certains comme une évidence, est elle-même révélatrice des préjugés persistants et de la difficulté à considérer l’extrême droite comme un parti tout à fait « normal » dans le paysage politique. Mais, au-delà de la diabolisation, cette adhésion volontaire par quelqu’un qui connaît « les arcanes du métier » et de la politique est perçue comme un moteur puissant de la dédiabolisation du RN. Les téléspectateurs se disent : s’il « laisse tomber » son métier pour cette adhésion, « c’est une vraie adhésion, c’est qu’il y croit vraiment », un geste qui peut « faire réfléchir » et banaliser le vote RN.
La question se pose alors : peut-on rester à l’antenne après un tel engagement ? Le fait que ce journaliste ait continué d’officier après avoir pris sa carte RN — même pour un temps bref, selon les dires — complexifie encore la position éthique.
L’Hypocrisie Démasquée : La Militance « Latente » des Journalistes du PAF
L’une des interventions les plus percutantes est venue d’Anasse Kazib, ancien chroniqueur et militant politique. Pour lui, le problème n’est pas l’engagement de celui qui l’assume, mais bien le « bluff » de ceux qui prétendent à l’impartialité tout en menant un journalisme clairement orienté. Le vrai désaccord avec ses contradicteurs réside dans l’idée que tous les autres journalistes « font du bluff sous prétexte de ne pas être organisés ».
Il est vrai que l’encartage est une ligne rouge pour beaucoup. « À partir du moment où il est encarté, un journaliste doit quitter sa fonction, » résume une intervenante. Mais, pour M. Kazib, l’hypocrisie est partout : « Il y a tellement de journalistes… il suffit de les écouter, on imagine pour qui ils votent. » Le militantisme latent, non déclaré, serait la règle, et non l’exception, rendant l’engagement du journaliste du RN moins choquant que le déni généralisé.
Le Journalisme, un Cheval de Troie Législatif ? L’Accusation Contre Sonia Mabrouk
C’est sur l’un des visages les plus connus du journalisme d’opinion que l’attaque s’est concentrée. Anasse Kazib a accusé directement la journaliste Sonia Mabrouk d’être une « militante politique en réalité », même si elle n’est pas organisée au sein d’un parti.
L’exemple avancé pour étayer cette thèse est celui de l’interview de la présidente de l’UNEF. M. Kazib a affirmé que l’attaque de la journaliste contre l’UNEF sur la question de la non-mixité raciale avait été suivie, « quelques semaines après, » par l’introduction d’un amendement à l’Assemblée Nationale, appelé « amendement UNEF. » L’accusation est sidérante : le journalisme ne se contenterait plus d’éclairer le débat, il agirait comme un véritable bras armé de l’action politique et législative.
Face à cette charge, Sonia Mabrouk a maintenu sa défense, niant être une militante. Son objectif, a-t-elle expliqué, est de « susciter le débat politique » et de faire en sorte qu’il « y ait amendement, mais qu’il y ait quelque chose qui bouge dans le débat politique. » Elle cherche, selon elle, à être un catalyseur de la discussion, un rôle d’agitateur d’idées, mais refuse l’étiquette d’activiste. La ligne de distinction entre le journalisme d’opinion et le militantisme pur n’a jamais semblé aussi ténue.
Le Prix de l’Engagement : La Censure du Militantisme de Gauche

La confrontation a permis à Anasse Kazib de revenir sur sa propre expérience douloureuse : son éviction des « Grandes Gueules » sur RMC. Son récit est glaçant pour quiconque croit à l’équité des médias. M. Kazib, cheminot, syndicaliste et militant au NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), a été renvoyé après avoir fait 64 jours de grève durant la réforme des retraites.
Il dénonce un système où le militantisme de droite ou d’extrême droite, y compris des avocats comme Gilles-William Goldnadel ou des personnalités qui font des déclarations controversées, est toléré, voire encouragé. Par contre, le militantisme de gauche ou d’extrême gauche, celui qui vise à « défendre les prolétaires, les petites gens », est « absent des plateaux » ou immédiatement sanctionné.
Il a révélé avoir été rappelé par sa direction pour rendre des comptes sur sa grève, alors même qu’il était un militant connu et assumé. Pour lui, la raison de son éviction est claire et politique : le journalisme doit rester dans un certain cadre idéologique, et l’engagement en faveur des travailleurs en lutte est une ligne rouge inacceptable pour certaines rédactions.
Universalisme Contre Non-Mixité : La Fracture Idéologique
Le débat a également plongé dans la question des valeurs républicaines à travers le prisme de la non-mixité raciale dans les réunions militantes, un sujet que Sonia Mabrouk a soulevé avec véhémence.
La journaliste s’est déclarée « choquée » par l’idée de réunions non-mixtes, les qualifiant implicitement de « réunions anti-blanc » et affirmant qu’elles étaient « anti-républicain ». Sa position s’enracine dans un idéal universaliste très fort : pour lutter contre la discrimination, il faut « rassembler, pas exclure. »
Anasse Kazib a défendu cette pratique en arguant qu’elle était nécessaire pour l’organisation de « celles et ceux qui sont victimes de discrimination ». L’idée est de créer un espace de discussion et d’organisation entre victimes, pour mieux mener la lutte. Le désaccord est profond : d’un côté, l’idée que l’idéal républicain est bafoué par toute exclusion raciale, même temporaire et militante ; de l’autre, la reconnaissance que les victimes de discrimination ont besoin de s’organiser spécifiquement pour être efficaces. Cette confrontation met en lumière deux conceptions de la France et de sa lutte contre les inégalités.
La Vérité est-elle à Gratter ?
Le débat a conclu sur la question des liens familiaux, rappelant que l’entourage politique des journalistes est également un facteur d’orientation non avoué. L’exemple d’Isabelle Saporta, journaliste et épouse de Yannick Jadot (candidat EELV), a servi de point de comparaison. Si l’on dénonce le militantisme visible d’un, ne doit-on pas dénoncer l’orientation implicite de l’autre ?
Au final, cette confrontation en plateau ne fait que confirmer les soupçons d’une grande partie du public : l’impartialité totale est un leurre. Il existe une échelle de tolérance variable en fonction de l’idéologie défendue, le militantisme de gauche ou d’extrême gauche étant perçu comme beaucoup plus subversif, et donc inacceptable, que les accointances avec d’autres forces politiques. Le rôle du journaliste, plus que jamais, est mis à nu, et les citoyens sont encouragés à « réviser leur histoire » et à décrypter l’information en gardant à l’esprit que même derrière les visages les plus familiers, il y a des opinions, des idéaux, et parfois, des cartes de parti. La confiance dans les médias, mise à mal par ce type de révélation, ne pourra être restaurée que par plus de franchise sur les engagements personnels de ceux qui ont le pouvoir de l’antenne.
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