À peine avait-elle quitté les murs mythiques du château de Dammarie-les-Lys qu’Ema, l’une des figures les plus marquantes du début de saison de la Star Academy, se retrouvait déjà sous les projecteurs. Ce 17 novembre, la jeune Toulousaine de 25 ans était invitée sur le plateau de Quotidien, l’émission phare de TMC, pour revenir sur sa décision aussi surprenante que bouleversante : quitter l’aventure de son plein gré. Un choix qui a sidéré les téléspectateurs, ses professeurs et même ses propres camarades. Et face à Yann Barthès, l’artiste en devenir n’a pas été ménagée.

Ema (Star Academy) : après l'abandon, la question cash de Yann Barthès sur  la suite de sa carrière - Public

Un départ qui a pris tout le monde de court

De tous les scénarios possibles, celui-là était certainement le moins envisagé. Quelques heures plus tôt, dans le bus ramenant les académiciens vers le château après le prime du 14 novembre, les élèves interrogés étaient unanimes : personne ne s’attendait à ce qu’Ema décide d’abandonner la compétition. Après trois nominations consécutives, la jeune femme avait pourtant tenu le choc, donnant chaque semaine un peu plus d’elle-même. Mais cette fois-ci, quelque chose s’est joué devant les caméras, et Ema a senti que l’heure était venue de tourner une page.

Lors du prime, alors que Théo L. venait d’être sauvé par le public, Ema s’est retrouvée face à une nouvelle épreuve : le vote de ses camarades, aux côtés de Léané, nominée pour la première fois. Le moment est tendu, l’émotion palpable, et Victor — l’un de ses amis les plus proches dans l’aventure — semble hésiter. Voyant sa difficulté à trancher, Ema a pris une décision qui restera sans doute comme l’une des plus marquantes de cette saison.

Elle s’est alors tournée vers Nikos Aliagas et, d’une voix discrète mais déterminée, lui a soufflé : « Est-ce que je peux lui laisser ma place ? ». Une phrase simple, mais qui a plongé tout le plateau dans la stupeur. Professeurs, élèves, public : personne n’a réagi pendant quelques instants, tant l’impact émotionnel était fort. Mais pour Ema, ce geste allait bien au-delà d’un abandon ; il traduisait une vision, une conviction intime.

« Partir la tête haute »

Face à Nikos, Ema a expliqué que si elle rêvait, comme tous les autres, d’aller loin, elle estimait avoir eu sa chance, peut-être plus que certains. Ne pas être sauvée par le public à plusieurs reprises, être constamment ramenée devant les votes… Tout cela l’avait poussée à prendre du recul. Elle voulait partir « la tête haute », sans regret, tout en laissant une opportunité supplémentaire à celle qui vivait là sa première nomination.

Depuis son départ, la jeune artiste multiplie les interviews et les apparitions médiatiques, tout en semblant tourner la page avec maturité. Son invitation sur le plateau de Quotidien faisait partie des étapes incontournables du parcours des éliminés. Pourtant, ce moment, qui aurait pu lui servir de tremplin serein, s’est transformé en véritable échange musclé avec Yann Barthès.

C'est assez pour lancer une carrière ?» : Yann Barthès taquine Ema sur son  abandon dans «Star Academy»

Un face-à-face tendu avec Yann Barthès

Installée aux côtés de Patrick Bruel, Ema apparaît rayonnante, souriante, mais aussi déterminée. Rapidement, l’animateur revient sur la scène du prime où elle quitte l’aventure. Ema réexplique son raisonnement : trois nominations, aucune fois sauvée par le public, et encore un vote face à une camarade nouvellement nominée. Pour elle, le déclic a été évident : elle a estimé qu’il était juste de laisser sa place.

Yann Barthès, lui, ne semble pas pleinement convaincu. « Fallait se battre. Le but du truc, c’est de se battre », lance-t-il, un brin provocateur. Une remarque qui ne désarme pas la jeune femme. Calme, posée mais ferme, elle réplique : « Pour moi, ce que j’ai fait, c’est ça se battre, c’est ça être courageux. » Les deux visions du courage s’opposent alors très clairement : celle de l’animateur, ancrée dans la compétition, la confrontation et la persévérance ; et celle d’Ema, davantage tournée vers l’authenticité, la lucidité et la dignité personnelle.

Deux semaines suffisent-elles pour lancer une carrière ?

La tension monte encore lorsque Barthès aborde la question de l’après-Star Ac’. Lors du prime, Ema avait assuré qu’elle savait qu’elle s’en sortirait, qu’elle connaissait sa valeur et qu’elle était prête à tout donner à l’extérieur. Une assurance qui semble avoir laissé l’animateur sur sa faim.

« Vous pensez que c’est assez deux semaines à La Star Ac’ pour lancer une carrière ? », lui demande-t-il, sceptique. Ema le corrige aussitôt : « C’était un mois. » Mais Barthès insiste, visiblement désireux de la pousser dans ses retranchements : « Faire partie des premiers et des premières qui s’en vont, est-ce que vous pensez que c’est assez ? »

Loin de se laisser déstabiliser, la Toulousaine garde le cap. Avec une maturité étonnante pour son âge, elle répond :
« J’aurais pu partir au bout d’une journée. L’important c’est la manière dont on rebondit. Il faut avoir la niaque si on veut réussir dans la musique. »

Elle poursuit en insistant sur la réalité du milieu artistique : « La musique, c’est un milieu hypercompliqué, comme le cinéma. Il faut juste se battre. J’aurais pu sortir au bout d’une heure d’émission, j’aurais eu la même détermination. Je donnerai tout. Je sais que c’est mon chemin, donc j’y arriverai. »

Une détermination qui force le respect

Si certains ont pu voir dans son départ une faiblesse ou une fuite, Ema démontre au contraire une force intérieure impressionnante. Son discours — à la fois humble, lucide et puissant — laisse entrevoir une artiste qui sait d’où elle vient, ce qu’elle veut et surtout ce qu’elle vaut. Et même si la compétition s’est arrêtée prématurément pour elle, il est clair qu’elle n’a pas dit son dernier mot.

Cette séquence sur le plateau de Quotidien aura au moins permis de révéler au public une autre facette d’Ema : une jeune femme sûre de ses choix, prête à défendre sa vision et à aller de l’avant coûte que coûte. Une personnalité qui, sans aucun doute, saura tracer sa route avec détermination.

Si la musique est bel et bien son « chemin », comme elle le répète, il y a fort à parier qu’on entendra encore parler d’elle — et peut-être plus tôt qu’on ne le pense.