La crise qui couvait depuis plusieurs jours entre la Real Federación Española de Fútbol (RFEF) et le FC Barcelone autour de l’affaire Lamine Yamal a basculé dans un scandale institutionnel sans précédent, culminant par une décision qui a privé l’Espagne de sa plus grande promesse pour la Coupe du Monde 2026. Suite à une enquête interne de 72 heures, la RFEF a frappé avec une sévérité inouïe, annonçant la suspension de Lamine Yamal de toute activité en équipe nationale pour une durée ferme de 18 mois, sanction immédiate qui écarte l’ailier de 18 ans de la phase de qualification et de la prestigieuse compétition mondiale.

Cette mesure radicale, qualifiée par le sélectionneur Luis de la Fuente de « décision la plus difficile de [sa] carrière », est la réponse implacable de la Fédération à ce qu’elle considère comme une trahison préméditée orchestrée par le club catalan. De la Fuente, visiblement ébranlé, a justifié la sévérité en insistant sur la nécessité de préserver l’autorité des sélections : « Nous ne pouvons pas permettre que les clubs aient le sentiment qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent… Lamine Yamal a trahi la confiance de la sélection espagnole et cela a des conséquences. » La RFEF a publiquement dénoncé la falsification d’une blessure, un acte jugé comme une violation grave des protocoles et une attaque directe contre l’institution nationale.

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Les fondements de cette sanction reposent sur des preuves irréfutables de manipulation et de mensonge. L’enquête a révélé que le traitement médical administré à Yamal — une radiofréquence au pubis effectuée le jour même du rassemblement de la sélection — était ni urgent, ni nécessaire à ce moment précis, mais qu’il avait été parfaitement chronométré pour justifier une période de repos de 7 à 10 jours, correspondant exactement à la trêve internationale. L’élément central de l’accusation provient d’une fuite interne au FC Barcelone :

des courriers électroniques et messages WhatsApp confidentiels entre les dirigeants et le staff médical, désormais en possession de la RFEF. L’un des documents les plus incriminants est un email du Dr Ricard Pruna, le chef des services médicaux, adressé au président Joan Laporta. Dans ce message, Pruna expliquait que la radiofréquence était la « meilleure option » car elle permettait de « justifier le repos sans qu’il y ait de preuve de blessure grave », et proposait de l’effectuer le jour J pour que la Fédération « n’ait pas le temps de réagir. » Cette preuve démontre que l’acte médical n’était pas un soin, mais une stratégie élaborée pour soustraire le joueur aux obligations internationales, protégeant ainsi l’investissement du club après que Yamal ait manqué un mois de compétition suite à une blessure précédente contractée en sélection.

Parallèlement à la preuve de la préméditation, la RFEF a découvert des échanges entre le directeur sportif Deco et l’agent du joueur, révélant la pression intense exercée sur l’adolescent pour qu’il « accepte » de rester en Catalogne. Lamine Yamal, pris entre sa loyauté envers le club qui l’a formé et son rêve de représenter l’Espagne, a été contraint de participer à ce subterfuge. Les sources décrivent la dévastation du jeune joueur lors de l’annonce de la sanction :

effondré en larmes dans le vestiaire, il n’a cessé de répéter : « Je ne voulais pas ça. » À 18 ans, il se retrouve victime collatérale d’une guerre de pouvoir qui lui coûte son rêve mondial. Sa famille, furieuse contre le Barça, les accuse d’avoir « ruiné » la carrière internationale de leur fils pour des intérêts égoïstes et envisage de porter plainte pour dommages et intérêts, soulignant les pertes financières massives liées à cette mise à l’écart forcée.

L’onde de choc institutionnelle est loin d’être terminée. La RFEF a saisi la FIFA, transmettant l’intégralité de son dossier pour que l’instance internationale mène une enquête formelle contre le FC Barcelone. Les sanctions potentielles pour le club catalan sont lourdes : au-delà de possibles amendes dépassant les cinq millions d’euros, la FIFA pourrait imposer une interdiction de recrutement (Transfer Ban) allant jusqu’à deux fenêtres de mercato, un coup fatal pour un club en pleine restructuration économique.

De plus, le Dr Pruna et d’autres membres du staff risquent des suspensions professionnelles pour avoir altéré des documents médicaux. Laporta, pris dans la tourmente, tente désespérément de négocier un allègement de la peine, mais la Fédération reste inflexible, affirmant que la sanction est juste et proportionnelle. Tandis que le club plonge dans une crise interne historique, avec des appels à la démission et à des élections anticipées, le message envoyé est sans appel : les intérêts d’un club, même aussi puissant que le FC Barcelone, ne peuvent primer sur l’intégrité et l’autorité des sélections nationales. Lamine Yamal, quant à lui, est face à un chemin de croix psychologique, son rêve brisé, seul recours étant un appel au Tribunal Arbitral du Sport dont les chances de succès sont jugées minces au vu des preuves accablantes accumulées contre lui et son club.