Mick Jagger : « Ça n’est pas clinquant, c’est de bon goût », son château français du XVIIIe siècle avec piscine, terrain de tennis, et une pagode japonaise dans le jardin

En Indre-et-Loire, un château du XVIIIe siècle accueille depuis plus de quarante ans la parenthèse la plus secrète de Mick Jagger.

Mick Jagger : « Ça n’est pas clinquant, c’est de bon goût », son château français du XVIIIe siècle avec piscine, terrain de tennis, et une pagode japonaise dans le jardin

Au cœur de la vallée de la Loire, une demeure d’exception abrite depuis plus de quarante ans l’un des refuges les plus inattendus de Mick Jagger. Derrière ses façades du XVIIIe siècle, le musicien retrouve chaque été un lieu où il peut s’effacer, travailler en paix et célébrer son anniversaire loin de la scène. Le public ignore souvent que cette retraite française, acquise au début des années 80, fait partie intégrante de sa vie depuis des décennies.

Le château de Mick Jagger, refuge préservé en Indre-et-Loire

Dans le département d’Indre-et-Loire, le château de Fourchette plante le décor à Pocé-sur-Cisse, ancienne résidence du duc Étienne-François de Choiseul. Mick Jagger l’aurait acheté en 1980 pour 2,2 millions de francs, choisissant cette demeure rectangulaire coiffée de combles mansardés et entourée d’une vingtaine d’hectares de jardins à la française comme un ancrage où il revient invariablement chaque 26 juillet, feux d’artifice compris, rapportent nos confrères d’AD Magazine.

Le domaine s’est transformé, sans perdre son âme, en une bulle où le rockeur peut s’isoler, travailler, ou simplement profiter de ses proches. Dans le parc, une pagode japonaise surprend le visiteur comme une note glissée entre les arbres. À l’intérieur, un studio d’enregistrement professionnel occupe une aile de la demeure, là même où les Rolling Stones auraient préparé A Bigger Bang après huit années de pause. Pour l’artiste, revenir en Touraine est presque un retour aux sources, lui qui y passait enfant des vacances au camping de l’île d’Or.

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Le château de Mick Jagger vu par ceux qui le côtoient

Pendant le confinement, le château de Fourchette est devenu le décor involontaire d’un feuilleton improvisé. On a vu Mick Jagger repeindre des portes, soigner ses rosiers, jouer de la guitare sur la pelouse, bricoler le moteur d’une voiture, cuisiner ou encore s’amuser avec ses moutons, des images relayées jusqu’au plateau du Tonight Show de Jimmy Fallon. Une parenthèse qui révélait un quotidien tranquille, éloigné de l’image spectaculaire qui l’accompagne sur scène.

À Pocé-sur-Cisse, l’artiste n’est pas perçu comme une apparition mondaine mais comme un voisin de passage dont on suit les habitudes avec bienveillance. Un reportage diffusé sur France 3 Orléans en 2011, aujourd’hui archivé par l’INA, le montre à travers les yeux de ceux qui ont travaillé dans cette maison hors normes. Le tapissier d’art chargé des décors, désormais retraité, y racontait comment les étoffes intérieures jouent avec la lumière : « Suivant la lumière, on a du rouge ou du jaune. Selon le soleil, la pièce change de couleur ».

Dans le château de Mick Jagger, les secrets d’un décor d’exception

Mick Jagger : combien coûte le château de Fourchette, la demeure française  de la star des Rolling Stones ? - Closer

L’artisan évoquait surtout la singularité de ce chantier où il a appris en avançant, souvent émerveillé par les matériaux confiés à ses mains. « C’était plus qu’une chance, parce que j’ai fait des choses que je n’aurais jamais faites autrement. Des tissus comme ça, c’est la seule fois où j’en ai posé des aussi beaux. C’est comme certains fauteuils que j’ai faits, sincèrement, je ne savais pas les faire avant » confiait-il. Une anecdote l’amuse toujours, celle du jour où l’on devait « juponner le lavabo », une demande inattendue qu’il raconte encore avec le sourire.

En parcourant la demeure, il présentait les étoffes venues d’Angleterre, riches sans ostentation, qui donnent au château une atmosphère chaleureuse. Son verdict résume peut-être le mieux l’esprit du lieu : « Ça n’est pas clinquant, c’est de bon goût, on a l’impression de rentrer chez soi, on n’a pas l’impression d’être dans un musée ». Lorsqu’il évoque la somptueuse tenture sur laquelle il a travaillé deux semaines, il glisse une dernière précision, presque une signature : « J’ai toujours fait le même prix pour un fauteuil chez Mick Jagger que chez un autre client ».