Cette saison de L’Amour est dans le Pré a été marquée par l’histoire profondément humaine et touchante de Jean-Baptiste, un agriculteur de 35 ans originaire de Nouvelle-Aquitaine. À la tête d’un vaste parc animalier qu’il gère avec passion, il s’est présenté dans l’émission avec un immense désir : celui de ne plus cacher qui il est, et surtout, celui de rencontrer enfin un amour sincère, solide et durable. Son chemin personnel, marqué par un long parcours d’acceptation de son homosexualité, l’avait fragilisé tout autant qu’il l’avait renforcé. Participer à l’émission représentait donc un pas décisif, presque symbolique, dans sa quête d’authenticité et d’apaisement affectif. Dès les portraits diffusés au printemps, nombreux sont les téléspectateurs qui ont été séduits par sa sensibilité, sa douceur retenue et son honnêteté face aux blessures du passé qu’il évoquait avec une pudeur assumée.

L'amour est dans le pré : Jean-Baptiste perd pied après cette révélation  totalement inattendue de son coup de cœur Steven, "C'est compliqué"

Parmi les prétendants venus à sa rencontre, c’est Steven qui a immédiatement capté son attention. Entre eux, la connexion semblait évidente, presque instinctive. Jean-Baptiste ne tardait pas à lui confier, avec une émotion palpable : « Mon cœur me dit qu’avec toi, j’ai une connexion. J’aimerais apprendre à te connaître davantage. » Ces mots, simples mais chargés d’un espoir immense, avaient donné le ton d’une relation naissante qui, aux yeux du public, semblait empreinte de sincérité et de promesses. Les premiers jours passés ensemble à la ferme avaient confirmé cette impression. Steven s’était montré présent, souriant, investi, curieux de comprendre l’univers particulier de Jean-Baptiste, fait d’animaux, de responsabilités, de douceur et de silences parfois nécessaires. Tout laissait croire que les deux hommes avaient trouvé un terrain d’entente émotionnel qui pouvait les mener plus loin.

Mais avec le temps, comme souvent dans l’émission, la réalité du quotidien est venue nuancer cette belle dynamique. Si Steven se montrait très attaché, parfois même très vite, Jean-Baptiste, de son côté, avançait avec une prudence qu’il jugeait nécessaire. Cette différence de rythme allait devenir, progressivement mais inévitablement, une source de trouble intérieur pour lui. Lors du tournage, Steven avait même choisi de revenir une seconde fois après son départ, preuve de son envie profonde de laisser une chance à cette histoire. Il était resté près de douze jours supplémentaires, partageant au plus près la vie de l’agriculteur. Pourtant, malgré cette présence réconfortante, Jean-Baptiste sentait naître en lui un sentiment d’inadéquation qu’il n’arrivait plus à ignorer.

C’est donc seul qu’il est apparu lors du traditionnel bilan face à Karine Le Marchand. Le contraste entre l’espoir des premières rencontres et la solitude de ce face-à-face a beaucoup ému les téléspectateurs. Avec une sincérité désarmante, Jean-Baptiste a expliqué les raisons de cette séparation. Il ne remettait aucunement en cause l’affection et la bonne volonté de Steven. Au contraire, il tenait à souligner la tendresse et l’optimisme que son prétendant avait apportés dans sa vie. Mais, a-t-il confessé, « Il n’avait pas de doute, lui. Moi, j’avais des doutes sur notre compatibilité. Je voulais y aller plus doucement, et ça m’a un peu fait peur. On avait deux langages différents. » Ces mots, prononcés avec une grande sérénité, résumaient tout : ce n’était pas l’absence de sentiments qui avait creusé un fossé entre eux, mais la manière dont chacun vivait ces sentiments.

Jean-Baptiste (L'amour est dans le pré) tombe de haut après les aveux de  Steven : “C'est compliqué”

Pour Jean-Baptiste, cette expérience, loin de représenter un échec, s’est révélée être un moment clé de prise de conscience personnelle. Il a admis, presque avec humour mais surtout avec une lucidité nouvelle : « Je suis un animal sauvage, il me faut plus de temps. Je pensais que les sentiments naissaient rapidement, alors qu’en fait, pour moi, c’est la confiance qui fait naître les sentiments. » En exprimant cela, il mettait des mots pour la première fois sur un fonctionnement affectif qu’il avait longtemps mal compris. Cette introspection, nourrie par le regard bienveillant de Karine et par tout ce qu’il avait vécu dans l’émission, lui a permis de mieux se connaître et d’aborder différemment ses relations futures.

Et la bonne nouvelle, c’est qu’après le tournage du bilan, la vie sentimentale de Jean-Baptiste a pris un tournant lumineux. L’agriculteur a finalement retrouvé le chemin de l’amour, mais cette fois en suivant son propre rythme, ses propres repères, et en s’autorisant à écouter ce que son cœur lui dictait vraiment. Il est aujourd’hui en couple avec Nicolas, un homme de 40 ans avec qui la connexion s’est faite plus doucement, plus naturellement, dans un respect mutuel de l’espace et des fragilités de chacun. Leur rencontre n’a pas eu besoin de promesses immédiates ni de déclarations enflammées : elle s’est construite sur la confiance, la patience et l’authenticité — exactement ce que Jean-Baptiste avait compris être essentiel pour lui.

L’histoire de Jean-Baptiste restera l’une des plus marquantes de cette saison : non pas parce qu’elle raconte une romance parfaite, mais parce qu’elle raconte une vérité humaine. Celle de l’amour qui ne se force pas, de la confiance qui ne s’improvise pas, et de la beauté de se trouver soi-même avant de trouver l’autre.