« Une mort glaçante » la triste fin de Biyouna a 73 ans annoncée

Connue sous le nom de Biyouna, l’actrice et humoriste algérienne est morte à l’âge de 73 ans des suites d’une longue maladie comme est en mesure de vous le confirmer Public.fr. C’est en 2023 qu’elle était apparue à la télévision pour la dernière fois.

C’est une bien triste nouvelle pour le monde du cinéma et de la télévision en France comme en Algérie. Ce mardi 25 novembre, l’actrice et humoriste Biyouna est décédée des suites d’une longue maladie selon les informations exclusives de Public.fr. De son vrai Baya Bouzar, la comédienne était âgée de 73 ans. C’est aux alentours de dix heures ce matin, à l’hôpital Beni Messous d’Alger, que cette dernière s’est éteinte. Cela faisait plusieurs années que Biyouna se battait contre la maladie.

D’ailleurs, sa dernière apparition sur les réseaux sociaux avait particulièrement inquiété ses fans. C’était le 21 février dernier. Biyouna avait alors pris la parole dans une vidéo sur Tik Tok pour souhaiter un bon Ramadan aux musulmans. En commentaires, les messages de soutien et d’inquiétude ne se sont pas fait attendre. “C’est vraiment elle ?! Elle a pris un sacré coup de vieux, je suis choqué“, “J’aime beaucoup Biyouna. Une grande actrice. Que dieu la protège” ou encore “La pauvre… Je n’arrive pas à croire qu’elle a vieilli à ce point” a-t-on pu lire notamment.

Mort de Biyouna : une carrière impressionnante en Algérie et en France

La filmographie de Biyouna est longue comme le bras que ce soit à la télévision ou au cinéma. Sur grand écran, sa première apparition remonte à 1978 dans le film Leïla et les autres de Sid Ali Mazif où elle incarnait alors une ouvrière. Depuis, on a pu la voir jouer dans Il reste du jambon ? d’Anne Depétrini (2010), dans Les Trois Frères : Le Retour de Bernard Campan et Didier Bourdon (2014) ou encore dans Neuilly sa mère, sa mère ! en 2018.

Cette même année, Biyouna a par ailleurs partagé l’affiche avec un immense acteur français. En effet, dans le long-métrage Le Flic de Belleville, cette dernière a incarné la mère d’Omar Sy. Son ultime collaboration cinématographique ? C’était il y a sept ans. La native d’Alger a participé au court-métrage de Sabrina Ouazani intitulé On va manquer !

Pour ce qui est de la télévision… Biyouna a joué dans une trentaine de séries au cours de sa carrière. Elle a notamment été à l’affiche du téléfilm Aïcha en 2011 et 2012 de Yamina Benguigui et a fait une apparition dans la série Les Bracelets rouges sur TF1 le temps d’un épisode en 2020. Finalement, c’est en 2023 que la septuagénaire a été vue pour la dernière fois à l’écran. Dans la série algérienne Dar Lefchouch elle a incarné son dernier rôle, une psychologue. Malheureusement, depuis, la maladie l’a poussé à se mettre en retrait des médias jusqu’à l’emporter ce matin d’automne laissant derrière elle quatre enfants.

Actrice, comédienne et aussi… chanteuse

En effet, en plus de s’être illustrée devant les caméras, Biyouna est aussi montée sur les planches à plusieurs reprises. La première fois, c’était en 2006 dans Électre de Sophocle, mise en scène Philippe Calvario. Puis, elle a joué dans La Célestine de Fernando de Rojas en 2009 avant de s’essayer au seul en scène. Son premier one woman show sobrement intitulé Biyouna ! a été mis en scène par son ami Ramzy. Après avoir été applaudie sur la scène du Théâtre Marigny à Paris, Biyouna est allée défendre son spectacle en tournée.

Et ce n’est pas tout. Biyouna était une artiste complète. En plus de jouer un large spectre de personnages sur scène, à la télé et au cinéma, l’icône algérienne s’est aussi essayée à la chanson au cours de sa carrière. Elle a d’ailleurs sorti deux albums : Raid Zone en 2001 et Blonde dans la Casbah en 2007. En 2011, Julien Doré a même fait appel à elle pour faire les chœurs de sa chanson Bergman.

Biyouna, née Baya Bouzar, était une figure emblématique de la scène artistique algérienne et française. Sa carrière, riche et variée, témoigne de son incroyable talent et de son amour profond pour l’art. C’est avec une grande tristesse que l’annonce de sa mort, survenue le 25 novembre 2025, a bouleversé ses fans et ses collègues. À 73 ans, elle laisse derrière elle un héritage culturel immense, forgé par des années de passion et de travail acharné dans le monde du cinéma, de la télévision et du théâtre.

Son parcours débute en 1978, quand elle fait ses premiers pas dans le cinéma avec le film Leïla et les autres de Sid Ali Mazif. Ce premier rôle, celui d’une ouvrière, marque le début d’une carrière prolifique, qui l’amènera à se faire connaître bien au-delà des frontières algériennes. Sa présence à l’écran, ses personnages marquants et sa capacité à incarner des rôles variés lui ont permis de toucher un large public, que ce soit en Algérie ou en France.

Au fil des années, Biyouna n’a cessé d’évoluer et de se diversifier, passant avec aisance de la comédie au drame. Elle a joué dans des films à succès comme Il reste du jambon ? en 2010, Les Trois Frères : Le Retour en 2014, et Neuilly sa mère, sa mère ! en 2018, où elle a démontré sa capacité à incarner des personnages attachants et parfois bouleversants. Sa participation au film Le Flic de Belleville en 2018, aux côtés d’Omar Sy, restera l’un de ses moments forts sur grand écran.

Mais Biyouna n’était pas seulement actrice. Elle a également exploré d’autres formes d’art, notamment le théâtre. Sa première grande performance théâtrale remonte à 2006, lorsqu’elle a joué dans Électre de Sophocle, une pièce mise en scène par Philippe Calvario. Cette expérience l’a amenée à faire d’autres incursions sur scène, notamment dans La Célestine en 2009. C’est en 2011 qu’elle lance son propre spectacle, un one woman show sobrement intitulé Biyouna !. Le succès de ce spectacle l’a propulsée sur les scènes françaises, et elle a tourné dans tout le pays, captivant son public avec son humour et sa personnalité charismatique.

La carrière musicale de Biyouna, bien que moins connue que son travail d’actrice, est tout aussi impressionnante. Elle a sorti deux albums : Raid Zone en 2001 et Blonde dans la Casbah en 2007, qui ont montré une autre facette de son talent artistique. Sa collaboration avec Julien Doré en 2011 pour les chœurs de la chanson Bergman a été un moment marquant, prouvant sa polyvalence et son influence dans l’univers musical.

L’actrice, comédienne et chanteuse aura marqué de son empreinte le paysage culturel francophone. Sa disparition laisse un vide profond dans le cœur de ses admirateurs, mais aussi dans celui de ses proches et collègues. En plus de sa carrière artistique impressionnante, Biyouna a toujours été une figure chaleureuse, humaine, qui savait allier humour et sérieux, lumière et ombre, avec une justesse rare. Sa mort, après des années de lutte contre la maladie, est une perte irréparable pour le monde du cinéma et de la culture.

Ce qui restera d’elle, c’est non seulement son immense talent, mais aussi l’impact qu’elle a eu sur les générations futures. Son héritage, ses rôles iconiques, ses performances inoubliables, et sa capacité à toucher les cœurs des spectateurs, continueront d’inspirer et de faire rêver les artistes et le public pendant encore longtemps. Le monde du spectacle perd une étoile, mais Biyouna restera à jamais dans les mémoires.