Harcelé par la police à sa piscine, un millionnaire noir les fait tous renvoyer avec un unique appel
Aucun no ne peut t’acheter cette maison légalement. Tu es un dealer ou un voleur. À genou, mon garçon, avant que je ne t’y mette moi-même. L’agent Bernard se tient au portail ricanan en regardant Mathieu du Bois, un millionnaire noir, au bord de sa propre piscine dans les Mondor près de Lyon.
Un vendredi après-midi, Mathieu nage dans sa maison à 1 ou 2 millions d’euros lorsque deux policiers blancs se présentent pour le harceler, ils exigent une pièce d’identité, le pousse violemment contre son portail. Les menottes claquent, brutal, humiliant. Sa voisine blanche observe par sa fenêtre, regarde la police détruire un homme noir qui a réussi sur sa propre propriété et ne fait rien. Bernard vient de commettre la pire erreur de sa carrière.
Mathieu est prêt depuis 2 ans. 12 caméras cachées enregistrent chaque mot raciste, chaque geste illégal et un seul appel téléphonique à un nom est sur le point de faire exploser la vie de ses policiers. Ce qui va suivre mettra fin à des carrières, révélera secrets et prouvera que la justice n’est pas morte.
Si on vous a déjà dit que vous n’aviez pas votre place, cette histoire vous satisfa. Mathieu Dubois a acheté la maison dans les Mont d’Or il y a deux ans. Un deux millions d’euros, cinq chambres, une résidence privée. La piscine l’a convaincu en forme de haricot à l’eau salée avec vue sur le jardin. Il aimait la maison, ne s’y est jamais senti chez lui. Il a 40 ans, a bâti une entreprise de logiciel depuis son appartement.
La vendu avant ses 35 ans. Retraite anticipée, liberté. Il porte une montre qui vaut plus que la plupart des voitures conduit une Tesla salue des voisins qui ne lui répondent pas. Les Mont d’or sont majoritairement blancs. Mathieu le savait en signant les papiers. Son agent immobilier l’avait prévenu un quartier très établi.
Mathieu avait compris mais l’a acheté quand même. Première semaine, le rideau de Patricia Morau a commencé à bouger. Chaque matin, Mathieu faisait son jogging et ce rideau bougeait. Jamais un signe de la main, juste une observation. Deuxième semaine, les voitures de patrouille sont apparues, passant lentement devant son allée trois quatre fois par jour. Pas d’arrêt, juste de la surveillance.
3è semaine, les plaintes du syndicropriété ont commencé. Véhicules excessifs pendant le dîner. Quatre amis étaient venus. Musique forte à 21h. Il regardait un film. Activité suspecte. Il nettoyait son allée au kerchir. Chaque plainte a fait l’objet d’une enquête. Toutes ont été classées sans suite. Les signalements continuaient d’arriver.
Mathieu n’est pas stupide, 40 ans, abatti son entreprise à partir de rien. Codet dans un studio à Villeurbane 90 heures par semaine pendant 7 ans. A vendu avant 35 ans avec plus d’argent que ses parents n’en avaient gagné ensemble. Il sait ce qui se passe quand vous êtes noir et que vous réussissez. Les gens supposent que vous êtes athlète rappeur ou criminel.

Entrepreneurs dans la tech ne correspond pas à leur scénario. Alors il vous dévisage questionne appellant la police. Mathieu a essayé d’être parfait, saluait tout le monde, se présentait aux réunions de copropriété, a apporté des biscuits à Patricia. Elle les a pris, ne l’a jamais remercié. Garder sa pelouse impeccable. Musique basse, visite courte. S’estffet plus petit, moins menaçant, moins noir. Ça n’a pas marché.
Les questions continuaient. À la piscine de la résidence, vous rendez visite à quelqu’un au portail. Je peux voir votre badge, aux boîtes aux lettres. Quelle maison déjà ? Toujours poli. Toujours cette tension sous-jacente, on vous surveille.
Le 22 mars 2022, Mathieu a installé 12 caméras, portail d’entrée avec reconnaissance faciale, aller avec capture de plaque d’immatriculation, piscine sous trois angles, côté du jardin, vue sur la rue. Sonnette, garage, arrière-cours, résolution 4K, sauvegarde sur le cloud alerte de mouvement sur son téléphone. L’installateur a demandé “Vous vous attendez à des ennuis”. Mathieu a souri, je suis juste prudent.
Le même jour, il a appelé maître Rachel Thomas, rencontré lors d’une conférence tech des années plus tôt. Avocate spécialisé dans les droits civiques et les abus policiers, plus de 40 affaires toutes gagnées. Mathieu a expliqué les regards, les voitures de patrouille, les plaintes. Rachelle n’a pas été surprise.
Voulez-vous retenir mes services juste au cas où ? Elle a envoyé une convention d’honoraire. Mathieu a signé, a payé une provision de 20000 €. Elle lui a donné son numéro de portable. Si quoi que ce soit arrive, appelez immédiatement. Ne répondez à aucune question. Dites juste mon nom. Mathieu l’a mémorisé. Rachel Thomas.
Deux mots qui pourraient lui sauver la vie. 2 ans ont passé. Les caméras ont tout enregistré. Mathieu Ngean faisant des barbecue, lisant vivant sa vie paisible, chère et ennuyeuse. Rien ne s’est passé, aucun incident. Mathieu s’est détendu, a pensé qu’il avait peut-être surréagi, que les caméras étaient excessives. Le 14 juin, un vendredi après-midi, 15h42, Mathieu flotte dans sa piscine, les yeux fermés, le soleil réchauffant son visage.
La sonnette du portail retentit. Tout change. 15h57. Mathieu vérifie son téléphone. L’application de sécurité montre deux uniformes à son portail. Son pouce accélère, il se reconnaît. Il sort de l’eau, attrape sa serviette, se dirige vers l’interphone à l’écran, deux agents, un plus âgé au bras épais et aux lunettes de soleil miroir, un plus jeune debout derrière.
Mathieu appuie sur parler. Oui, police nationale, nous devons vous parler. De quoi s’agit-il ? Plainte pour ta page. Ouvrez le portail. Mathieu jette un œil à sa piscine. Le seul son est celui de l’eau clapotant contre le carrelage. Pas de musique. La voisine la plus proche est Patricia Morau à 60 m. L’autre maison est vacante. Je n’ai pas mis de musique.
Nous devons vérifier votre résidence. Ouvrez le portail, monsieur. Ce mot monsieur sonne comme une menace. Mathieu appuie sur le bouton. Le portail s’ouvre. Il les rencontre dans l’allée. L’eau coule de son maillot de bain serviette sur les épaules. La chaleur est écrasante. 40 deg. Les agents s’approchent. Plaquette nominative Bernard et Rocher.
Bernard à la fin de la trentaine, coupe en brossebras de déménageur. Rocher plus jeune, mal à l’aise. Bernard s’arrête à 3 m. Regarde Mathieu de haut en bas. Prends son temps. Vous habitez ici ? Oui. Prouvez-le. Mathieu cligne des yeux. Prouvez que j’habite dans ma maison. Il nous faut une pièce d’identité. Ma pièce d’identité est à l’intérieur. La main de Bernard se pose sur sa ceinture.
Pourquoi avez-vous besoin d’aller à l’intérieur ? Vous avez demandé une pièce d’identité. Elle est dans ma cuisine. Gardez vos mains visibles. Bernard se rapproche. Ne touchez à rien. Mathieu lève les deux mains. La serviette glisse. Je ne touche à rien. Vous avez demandé une pièce d’identité. Rocher bouge. Mathieu le remarque. Leurs deux caméras piéton sont éteintes.
Pas de voyant d’enristrement délibérément éteintes. 16h01. Mathieu garde une respiration régulière. Suis-je en état d’arrestation ? Bernard se rapproche encore. Une haleine de café et de cigarettes. Retournez-vous. Les mains derrière le dos. Pourquoi vous résistez ? J’ai posé une question légale. Retournez-vous maintenant. Rocher parle doucement. Bernard, peut-être que je m’en occupe.

Bernard sort ses menottes. Mathieu ne résiste pas, se retourne lentement, les mains dans le dos, les menottes se referment. Serré, trop serré. Le métal mort. Le rideau de Patricia Morau bouge. Mathieu le voit. Elle regarde, entend tout. Le rideau reste ouvert 5 secondes puis se referme. Zer 3.
Mathieu est menoté dans son allée l’eau séchant sa voisine, l’observant deux policiers avec leur caméras éteintes. La main de Bernard se resserre. Qui est le propriétaire ? Je suis sûr que c’est vous. Les types comme vous ne possèdent pas d’endroit comme celui-ci. Rocher détourne le regard. Mathieu respire lentement.
Il s’entraîne pour ça depuis 2 ans. 12 caméras enregistrent. Chaque mot, chaque supposition raciste. Mathieu parle clairement, calmement. Je veux appeler mon avocate, maître Rachel Thomas. Le sourire narquois de Bernard vacile une seconde. Vous connaissez ce nom ? Dit Mathieu tranquillement. La mâchoire de Bernard se crispe.
Il actionne sa radio. Dispatch besoin d’un superviseur. La radio crépite. Le tenant Clément en route. Rocher bouge nerveusement. Peut-être qu’on devrait on attend Clément. Mathieu reste la menoté patient. Les caméras enregistre et quelque part en ville, le téléphone de Rachel Thomas est sur le point de sonner. 22 minutes. Mathieu reste menoté sous une chaleur de 40 degrés.
L’eau a séché les résidus de sel le démange que ses épaules lui font mal. Il ne se plaint pas. Respire juste lentement pendant que Bernard passe des appels et Rocher fait semblant de vérifier la voiture de patrouille. La rue est silencieuse à l’exception d’un souffleur de feuilles au loin et du champ des cigales.
Pas de voiture, pas de voisin, juste Mathieu. Deux flics, 12 caméras. Le rideau de Patricia n’a pas bougé mais Mathieu sait qu’elle est là. Elle peut le voir menoté humilié, se demandant probablement ce qu’il a fait de mal. 16 Rose 8. Le téléphone de Mathieu vibre. Trois fois le signal de Rachel, elle arrive. 16h25.
Une BMV noire entre dans la rue se gare derrière la voiture de patrouille. Rachel Thomas s’en sort. Milieu de la trentaine tailleur sombre malgré la chaleur. Mallette téléphone, elle ne se presse pas. Marche avec le pas calme et mesuré de quelqu’un qui a fait ça 42 fois. Bernard la regarde s’approcher. Officier Rachel sort des cartes de visite en temps une à Bernard, une à Rocher.
Maître Rachel Thomas, avocate spécialisé dans les droits civiques. Je représente monsieur Dubois. Retirer ses menottes immédiatement. Bernard jette un œil à la carte. La mâchoire crispée. Votre client résistait. Il répondait à des questions. Retirez les menottes ou je dépose une plainte pour arrestation abusive avant que vous ne partiez.
Rocher bouge le premier, sort la clé. Bernard lui lance un regard mais ne l’arrête pas. Les menottes s’ouvrent. Mathieu ramène ses mains vers l’avant, se frottant les poignets, des marques rouges profonde, Rachelle les photographies, trois clichés, angles différents. Ne demande pas la permission, la radio de Bernard crépite. Leant Clément est à 10 minutes.
Rachel regarde Mathieu. Ça va ? Mathieu hoche la tête. Ne répondez plus à aucune question. Elle se tourne vers Bernard. Quelle était la plainte ? Ta page ! D’où venait-elle ? Bernard fait un geste vague de la zone de la piscine et le plaignant anonyme les yeux de Rachel lancent des éclairs.
Anonyme monsieur du bois nageait seul sans musique sans invité. Soit votre informateur s’est trompé soit cette intervention n’avait rien à voir avec le bruit. Bernard ne dit rien. J’aurais besoin du journal des appels, l’heure, les informations sur l’appelant, l’enregistrement. Rachelle tapote sur son téléphone. Je le demanderai lundi avec une plainte officielle.
Je suppose que vos deux caméras piéton ont tout capturé. Les yeux de Rocher s’écarquillent, le visage de Bernard se durcit. Difficulté technique, les caméras ont mal fonctionné. Les deux caméras en même temps, c’est fâcheux. Rachel tape. J’aurais besoin des registres de maintenance et des métadonnées montrant quand elles ont été activées. Une voiture s’arrête. Une berline banalisée.
Un homme en civil en sort. Début de la cinquantaine. Cheveux gris, costume bon marché. se déplace avec une autorité prudente. Le lieutenant Stéphane Clément dira Rachel à voix basse. Il gère les plaintes, les fait disparaître. Clément s’approche les mains visibles, paumes ouvertes, geste de désescalade. Bonjour, je suis le lieutenant Clément. Voyons ce qui s’est passé.
Ce qui s’est passé, dit Rachel, c’est que vos agents ont répondu à une plainte pour tapage inexistante, ont exigé une pièce d’identité d’un propriétaire dans son allée. Quand il a exercé son droit de demander s’il était en état d’arrestation, ils l’ont menoté. Leurs deux caméras piéton étaient comme par hasard en panne.
Le sourire de Clément n’atteint pas ses yeux. Je comprends qu’il y ait une confusion. Monsieur Dubois, nous nous excusons. Les agents suivaient la procédure. Il y a parfois des mal-entendus. Des malentendus, dit Mathieu. C’estes premiers mots en vingt minutes. Ferme, froid.
Nous serions heureux d’en discuter plus amplement, continue Clément. Trouver un arrangement, déposer un rapport, noter la confusion. Tout le monde passe à autre chose. Tout le monde passe à autre chose, répète Rachel. Combien de fois avez-vous utilisé cette phrase le tenante ? Le sourire de Clément se fige. Je ne suis pas sûr. Je vous expose des faits.
12 caméras ont enregistré cette rencontre. Portail à piscine vue de la rue, chaque angle, chaque mot, y compris le commentaire de l’agent Bernard sur les types comme vous qui n’ont rien à faire ici. Bernard Pâit, Rocher recule. Clément s’éclaircit la gorge.
S’il y a eu des commentaires inappropriés, il y en a eu tous enregistrés avec des euros d’attage montrant que les deux caméras piéton ont été désactivées manuellement à 15h51, 6 minutes avant le contact. Rachelle tend sa carte à Clément. Toute communication passera par moi. Monsieur Dubois ne répondra à aucune question, ne signera rien.
Lundi matin, je dépose une plainte officielle auprès de l’IGPN du conseil municipal et du défenseur des droits. C’est clair. Un silence s’étire. Clément prend la carte. Regarde Mathieu. Une prise de conscience traverse son regard. Cette affaire ne va pas s’étouffer. Parfaitement clair, il se tourne vers Bernard et Rocher. Allons-y. Bernard ouvre la bouche, la referme, se dirige vers la voiture de patrouille. Rocher suit les épaules voûées.
Clément monte dans sa berline. Les trois véhicules s’éloignent. 16h35. La rue est de nouveau calme. “Vous avez tout enregistré ?” demande Rachel. Chaque seconde 12 angles sauvegarde quatre cas sur le cloud. Bien, maintenant au travail. Elle sort une tablette. Envoyez-moi toutes les images de chaque caméra ce soir. Je peux le faire maintenant. Rachel le regarde.
Vous êtes prêt depuis 2 ans. Pourquoi ? Mathieu désigne sa maison, sa piscine, l’allée. Parce que je savais que ça arriverait. J’en ai marre d’avoir peur dans ma propre maison. Rachel hoche la tête. Alors, assurons-nous que ça n’arrive plus jamais.
Mathieu rentre à l’intérieur, jette un regard en arrière sur la rue vide, le soleil plus bas, les ombres s’allongeant. Ce n’est pas fini, c’est le début. À l’intérieur, la climatisation frappe comme de la glace. Rachel pose sa mallette sur l’î de la cuisine. Mathieu lui tend de l’eau. Montrez-moi les caméras. Mathieu ouvre son iPad. Application de sécurité 12 flux sur une grille.
Fait défiler jusqu’à 15h42. Les images se lancent. Mathieu Ngean paisible seul. Pas de musique, juste de l’eau. 15h57, la sonnette du portail. Mathieu sort, Rachel regarde attentivement. Continuez. Les caméras capturent tout. Bernard et Rocher au portail. La conversation. Mathieu ouvrant le portail. Les exigences, les menotes. Chaque mot est clair.
Rachel met sur pause zoom sur la caméra piéton de Bernard. L’objectif est sombre. Quelle heure ? 15h57, note-telle. Caméra éteinte. Immédiatement pas de voyant. Ce n’est pas un accident. Rachel reprend la lecture, observe le visage de Bernard quand Mathieu prononce son nom, la reconnaissance, l’hésitation. Il a entendu parler de moi vraiment.
Probablement trois affaires contre la police de Lyon ces quatre dernières années. Deux règlements à l’amiable, un procès que nous avons gagné. Si Bernard est dans le coin, il sait que mon nom signifie procès. Mathieu boit de l’eau, ses poignets le lancent. Et maintenant, maintenant on construit le dossier.
Mais d’abord, Rachel le regarde dans les yeux. Ce ne sera pas facile. Ils vont se défendre bec et ongle. La police de Lyon n’aime pas les plaintes avec des preuves. Je suis prêt et vous. Une fois que nous aurons déposé la plainte, votre vie changera. Ils enquêteront sur vous, fouilleront votre passé, chercheront n’importe quoi pour vous discréditer.
Amendes impôts, vieux litiges, fuite d’information, ils planteront des histoires pour faire de vous le problème. Qu’ils essaient, je n’ai rien à cacher. Rachel hoche la tête. Il y a autre chose, quoi. Cette provision d’il y a 2 ans n’était pas de la paranoïa. C’était intelligent. Elle sort un dossier de sa mallette. Des affaires comme celles-ci prennent des mois, des années. La plupart des gens ne peuvent pas se permettre de se battre.
Ils acceptent un règlement et une clause de confidentialité. Je ne suis pas la plupart des gens. Je sais, c’est pour ça que nous allons gagner. Rachel ouvre le dossier. Document formulaire chronologie. Mais comprenez ce à quoi nous nous attaquons. Bernard n’est pas le problème, il est un symptôme.
Le vrai problème, c’est le système qui le protège, le lieutenant qui s’est pointé pour faire disparaître ça. Le service qui pète des règlements en silence depuis des années. Mathieu s’appuie contre le comptoir. Combien d’années ? Je ne sais pas encore, mais je vais le découvrir. Rachelle tapote le dossier. Je dépose la plainte officielle lundi. IGPN, conseil municipal, défenseur des droits de tous.
Je demande les archives, chaque plainte contre Bernard des cinq dernières années, chaque règlement, chaque dysfonctionnement de caméra piéton tout. Ils se battront bien sûr, mais la France a des lois fortes sur l’accès aux documents administratifs. Ils finiront par donner la plupart des choses. Rachel ferme le dossier.
En attendant, j’ai besoin que vous écriviez tout ce qui s’est passé, chaque détail, ce que Bernard a dit, la sensation des menottes, ce que vous avez pensé tout ce soir. Ce soir, tant que c’est frais, la mémoire s’estompe. Mathieu quiè les images, envoyez-les sur mon serveur sécurisé. Toutes les 12 caméras, la chronologie complète de 15h à 17h.
Mon enquêteur commencera à les analyser ce weekend. Vous avez un enquêteur ? Rachel sourit légèrement. Jacques Weber, ancien de la DGSI, spécialisé dans les affaires d’abus policiers, doué pour trouver ce que les services cachent. Métadonnées informatiques légales, pistes administratives. C’est cher, mais vous pouvez vous le permettre.
Peu importe le coût. Bien, il ne s’agit pas seulement de vous. Si Bernard vous a fait ça, il l’a fait à d’autres. Si le service paye des règlements pour étouffer les affaires, nous parlons d’un schéma d’un système plus grand qu’un seul mauvais flic. Mathieu regarde ses mains. Les marques rouges virent au violet.
Combien de temps ? Des mois peut-être plus. Vous êtes sûr de vouloir ça ? Il pense à ce moment où il était menoté, humilié sa voisine, le regardant sans rien faire. La voix de Bernard. Les types comme vous n’ont rien à faire ici. J’en suis sûr, dit Mathieu. Rachel lui tend la main, il se la serre. Alors, commençons. Samedi matin, la sonnette retentit.
Mathieu ouvre à un homme au milieu de la quarantaine cheveux poivre et celle lunettes à monture métallique transportant des sacoches d’ordinateur et du matériel. Jacques Weber, Rachel m’envoie. Mathieu le laisse entrer. Jacques s’installe dans la salle à manger, étalant câbles et disques durs. J’ai besoin d’un accès administrateur complet à votre système de sécurité identifiant Cloud 2. Mathieu lui tend son iPad.
Jacques le branche à son ordinateur portable, ses doigts volent. 12 caméras, 4K, 60 images, seconde redondance sur le cloud qualité professionnelle. La plupart des gens ont des sonnettes vidéos qui peinent à lire une plaque. Vous avez la perfection. Je voulais être préparé. Vous l’étiez.
Jacques extrait les images de vendredi. Les regard à vitesse normale puis à mi-vitesse image par image. Ne parle pas pendant 20 minutes. Regarde juste prends des notes, zoome sur des détails et enfin se redresse. Voici ce que nous avons. Écran partagé. Quatre angles du même moment.
Bernard et Rocher s’approchent 15h57, tous deux visibles. Regardez leur caméras piéton. Jacques zoome. Les caméras sont petites mais le détail est clair. Les deux objectifs sont sombres, pas de voyant. Ils les ont éteint avant d’arriver, dit Mathieu. Pas exactement. Jacques ouvre une autre fenêtre. Code métadonné eurodatage.
J’ai récupéré les spécifications des caméras piéton de la police nationale. Axon body 3 standard. Celle-ci ne tombe pas en panne comme ça. Conçue pour être inviolable. Activation automatique en cas de sortie de l’arme. Batterie de secours. Envoie sur le cloud. La seule façon pour que les deux s’éteignent simultanément, c’est un arrêt manuel.
Pouvez-vous le prouver ? Donnez-moi 48 he Jacques prend d’autres notes. On dépose une ordonnance de conservation lundi. Le service de police devra préserver tous les enregistrements numériques, les journaux des caméras, le GPS de la voiture de patrouille, les transmissions radio. S’il supprime quoi que ce soit après notre dépôt, c’est une destruction de preuves.
Mathieu s’assoit. À quoi avons-nous vraiment à faire ? Jacques affiche un tableur sur son écran. Non, date numéro de dossier. Rachelle m’a demandé de faire des recherches pendant qu’elle venait hier. J’ai consulté les archives publics, les articles de presse, les dossiers judiciaires. Vous voulez savoir ce que j’ai trouvé ? Dites-moi.
L’agent Creg Bernard est dans la police de Lyon depuis 12 ans. 12 plaintes officielles ont été déposées contre lui. 12 plaintes, 12 ans, une par an. Mécanique. Un froid s’installe dans l’estomac de Mathieu. Quel genre ? Violence illégitime, détention arbitraire, profilage discriminatoire.
La partie intéressante chaque plainte concerne une personne de couleur, noire maghrébine, pas un seul plaignant blanc. Et que s’est-il passé ? Jacques fait défiler. Neuf classés sans suite après enquête interne. Trois résolus sans sanction. Mais j’ai croisé avec les tribunaux civils. Deux plaignants ont intenté des poursuites. Les deux ont abouti à un règlement à l’amiable. Mon temps confidentiel.
Les registres du tribunal montrent que la ville était représentée par son assureur. De l’argent a changé de main. Combien ? Impossible à dire. Les règlements sont confidentiels, mais les affaires de droits civiques typiques se règlent entre 15000 et 50000 € parfois plus avec des preuves claires. Jacques sort un autre document. J’ai trouvé autre chose. Le lieutenant Clément, celui qui est venu pour calmer les choses, difficile à oublier.
Il est dans le service depuis 23 ans, les dernières années à l’IGPN. Vous savez quel est son travail ? Gérer les plaintes enquêtées sur les officiers recommandés des sanctions. Jacques se penche en arrière. En en 8 ans, il n’a jamais recommandé une révocation, pas une seule fois. Une suspension bien sûr. Une formation absolument.
Renvoyez jamais. Mathieu analyse : “Il protège les mauvais flics. Il gère le risque financier. C’est différent. Les mauvais flics coûtent de l’argent, procès, règlement, prime d’assurance. Le travail de Clément est de faire disparaître les problèmes avant qu’ils ne deviennent cher.
Payer un règlement, faire signer une clause de confidentialité au plaignant, classer l’affaire, passer à autre chose. Ce n’est pas la justice. Non, ce sont des mathématiques. Jacques ferme son ordinateur. Mais la bonne nouvelle, c’est que vous n’acceptez pas de règlement. Vous ne signez pas de clause de confidentialité. Nous allons pouvoir lever le voile sur leur fonctionnement. Le téléphone de Mathieu vibre. Un SMS de Rachel.
Bureau lundi 10h. Apportez tout. Il le montre à Jacques. Qu’est-ce qui se passe lundi ? Le jour du dépôt. Rachel soumet la plainte officielle. Le compte à rebour commence. Le service a 30 jours pour répondre. Pendant ce temps, je continue de creuser. Vous cherchez quoi ? Des schémas.
Un mauvais incident, c’est une erreur. Une douzaine d’incidents sur 12 ans, c’est un schéma. Si nous montrons que Clément a couvert l’affaire, c’est une association de malfaiteurs. Jacques range son matériel. Je vous appelle mardi avec un rapport préliminaire. Ne parlez à personne du service. Ne postez rien sur les réseaux sociaux. Ne le dites pas aux voisins.
Moins nous faisons de bruit, plus nous rassemblerons de preuves avant qu’il ne serdent les rangs. Jacques part. Mathieu reste seul. Ses poignets lui font encore mal. Regarde les marques rouges qui virent au violet. plaintes 12 ans, toutes des personnes de couleur toutes enterrées. Il ouvre son application de sécurité, fait défiler de ans d’images de sa vie enregistré, sauvegardé, stocké juste au cas où. Il s’avère que juste au cas où était exactement ce qu’il fallait.
Lundi matin, bureau de Rachel Centreville de Lyon, 10e étage. Mathieu arrive à 9h45, salle de conférence. La table est couverte de documents d’impression d’ordinateur portable. Un café propose Rachel. S’il vous plaît, elle sert. Voici où nous en sommes. Jacques a été occupé.
Jacques allume son ordinateur, projette sur le mur. J’ai déposé l’ordonnance de conservation vendredi soir. Le juge a signé samedi. Depuis samedi 18h, la police de Lyon est légalement tenue de préserver tous les dossiers. S’il supprime quoi que ce soit, c’est un crime. Bien, mais voici ce que j’ai trouvé avant que l’ordonnance ne soit effective.
Jacques clique sur des fichiers. Métad donné des caméras piétons provenant de la sauvegarde cloud du service. Il ne réaliste pas à quel point ces systèmes enregistrent tout. Chaque activation des activation, chaque arrêt manuel.
L’écran affiche un fichier journal des eurodatages des identifiants d’appareil des codes d’état. Appareil 47 la caméra de Bernard. Jacques sur ligne une ligne. 14 juin 15h51 arrêt manuel initié changement de statut actif à veille. Puis à 16h38 3 minutes après avoir quitté votre propriété retour à actif. Mathieu regarde fixement. Il l’a éteinte avant d’arriver. Exactement 6 minutes avant le contact. Pas un dysfonctionnement. Préméditation.
Rachel note rocher appareil 2913 même schéma arrêt manuel à 15h51 réactivé à 16h38 les deux ont été éteintes ensemble pas un bug une décision peuvent-ils prétendre à un accident demande Mathieu. Non l’axon body 3 nécessite une séquence spécifique. Appuyer et maintenir deux boutons simultanément pendant 3 secondes. Impossible de le faire accidentellement.
Le règlement du service dit que l’arrêt manuel n’est autorisé que pour les pauses toilettes ou les conversations avec des informateurs sensibles, pas pour des appels de routine. Rachelle sourit désagréablement. Violation numéro 1, désactivation délibérée. Quoi d’autre ? Jacques clique sur un autre fichier.
L’historique des plaintes de Bernard, officiel de l’IGPN. 12 plaintes 12 ans. Mais voici ce qui est intéressant. J’ai obtenu les archives d’email. Comment ? demande d’accès au documents administratifs. La loi française oblige les agences gouvernementales à préserver les emails sur les questions de personnel. La plupart sont expurgés mais pas tous. Jacques affiche une chaîne d’email.
Mai 2023. Sujet situation Bernard. Du lieutenant Clément au chef de cabinet. L’email apparaît. Encore une plainte concernant Bernard. Même schéma. Contrôle routier qui a dégénéré. Le plaignant menace d’une action en justice. Recommande une résolution standard. Offre de règlement de 25000 € clause de confidentialité requise. 3è incident cette année.
Recommande un suivi psychologique et une nouvelle formation. Résolution standard dit Mathieu à voix basse. Ils ont un script un système. Jacques clique sur un autre email. Réponse du chef de cabinet. Approuvé. Faites passer par le service juridique. Gardez ça discret. Le représentant syndical de Bernard pose des questions. On ne peut pas se permettre une autre enquête de l’IGPN. Rachel se penche en avant.
Ils n’enquêtant pas sur les fautes il gère les relations publiques. Exactement. Jacques affiche un tableur. Suivi des paiements de règlement via le budget de la ville. Ligne budgétaire. Règlements juridiques et contentieux. Chaque année, la ville budgétise ses paiements comme une dépense prévue comme une entreprise. Le tableur montre 5 ans.
2019000 € 2020 52000 2021 68000 € 2022 71000 2023 61000 230 sur 5 ans dit Mathieu. Juste ce que je peux tracer via les archives publiques. Il pourrait y en avoir plus de scellé. Jacques ferme le tableur. Devinez quelle signature se trouve sur chaque autorisation de règlement. Mathieu C. Clément. Liutenant Stéphane Clément. 8 ans à l’IGPN.
Sa signature sur chaque règlement de plus de 10000 €. Il n’enquête pas sur les plaintes, il les budgettise. La pièce est silencieuse. Rachelle parle enfin. Ce n’est pas un flic qui harcèle un propriétaire, c’est institutionnel, systématique. Ils ont créé un processus pour payer les victimes au lieu de sanctionner les agents.
“Pouvons-nous le prouver ?” demande Mathieu. On vient de le faire. Rachel tapote les documents, les emails, les règlements, les historiques de plainte, les métadonnées des caméras piétons, vos 12 caméras qui capturent tout en 4K. Nous n’avons pas seulement une affaire, nous avons un scandale.
L’article de blog est mise en ligne mardi matin. Le téléphone de Mathieu vibre à 6h du matin. Numéros inconnus, il les ignore, se fait un café, ouvre son ordinateur portable, 37 nouveaux emails, la plupart d’adresses qu’il ne reconnaît pas. Qui êtes-vous vraiment ? La vérité sur Mathieu du Bois. La victime de Lyon a un passé. Il clique sur un lien transféré vers un blog La vérité de Lyon 17 paragraphes anonymes posté à 5h43.
Mathieu L. On prétend qu’il a un casier judiciaire. Possession de drogue il y a 10 ans, ce qui n’existe pas. On prétend que son entreprise a fait l’objet d’une enquête pour fraude. On prétend qu’il a intenté des procès à ses anciens employeurs. Toujours à jouer la carte de la race.
Toujours à la recherche d’un chèque, chaque mot est un mensonge, mais le poste inclut des photos. Sa maison, sa voiture, sa plaque d’immatriculation visible, une photo floue de lui sortant il y a de jours. Le message est clair. Nous savons où tu vis. Nous te surveillons. La section des commentaires est pire. 63 commentaires en 3 heures. Raciste, violent. Mathieu arrête de lire après le cinquiè qui suggère que quelqu’un devrait s’occuper du problème.
Le téléphone sonne. Rachel, vous l’avez vu ? Oui. Ne répondez pas. N’interagissez pas. C’est exactement ce qu’ils font. Assassinat de réputation. Faire de vous le méchant. Mettre en doute votre crédibilité avant que la vraie histoire ne sorte. La voix de Rachel est calme, tranchante. Jacques retrace l’IP.
Le poste a été routé via un VPN, mais le téléversement original provient d’une plage d’IP du gouvernement de la ville. Pas concluant mais suggestif, ils utilisent l’infrastructure des contribuables pour me salir. On dirait bien, on le prouvera éventuellement. En attendant, transférer tout chaque message, chaque menace, documenter tout. À midi, c’est pire. Trois contacts professionnels reçoivent des emails anonymes.
Sujet : “Savez-vous avec qui vous travaillez ? Même mensonge, faux casier judiciaire, mêmes insinuations.” Un client appelle immédiatement. “Mathieu, j’ai reçu un email bizarre sur toi. C’est n’importe quoi.” Non, complètement faux. Je m’en occupe. Je voulais juste vérifier. Tu as des problèmes. Je demande des comptes à la police. Il n’aime pas ça.
Ah, n’en dit pas plus. Fais-moi signe si tu as besoin de quelque chose. Les deux autres n’appellent pas. Arrête juste de répondre. Mathieu calcule la perte. 180000 € de contrat envolé. Mercredi matin, la société de crédit immobilier appelle. Examen de routine de votre compte, monsieur Dubois. Nous avons besoin d’une documentation financière mise à jour dans les 14 jours.
Le prêt de Mathieu est en prélèvement automatique depuis 2 ans. Jamais un paiement manqué. Ce n’est pas une routine, c’est de la pression. Je vous enverrai tout. Nous avons également besoin d’une preuve de revenu, déclaration de revenus des trois dernières années, relevé bancaires, portefeuille d’investissement pour un prêt que je paye parfaitement depuis 2 ans. Procédure standard pour les propriétés de grande valeur.
Monsieur Mathieu envoie les documents cet après-midi là. Chaque page, tout. Il sait ce qu’ils trouveront. Rien. Mais peu importe, le but n’est pas de trouver quelque chose. Le but est de le rendre anxieux, de le faire douter, de le faire abandonner. Jeudi soir, courrier du syndique, plainte officielle, comportement perturbateur d’un résident. Multiples préoccupation soulevé par les voisins concernant des interactions conflictuelles avec les forces de l’ordre. Réunion du conseil syndical prévue pour discuter des normes de la communauté et de la conduite des
résidents. Matthieu lit deux fois. Interaction conflictuelle. Comme se faire menoter dans sa propre allée, c’est conflictuel. Il appelle Rachel. Ils intensifinent. C’est une bonne chose. Ça veut dire qu’on les touche. S’ils n’étaient pas inquiets, ils resteraient silencieux. Au lieu de ça, ils essaient tout. Campagne de diffamation, pression financière, plainte du syndic.
Ce sont toutes des représailles, toutes des preuves. Preuve de quoi ? Obstruction, intimidation de témoins. Chaque action pour vous faire terre est une autre charge que nous ajoutons. Rachel tape. Transférez la lettre du syndique. Je rédigerai une réponse.
Mathieu, comment tenez-vous le coup ? Mathieu regarde sa cuisine, sa maison, l’endroit pour lequel il a travaillé ans. L’endroit censé être sûr. Je suis fatigué. Je sais, mais n’abandonnez pas. C’est ce qu’ils veulent. Un règlement, une clause de confidentialité disparaître. C’est le manuel de Clément. Rendre ça cher, rendre ça épuisant, faire en sorte que ça s’en aille. Je ne vais nulle part.
Bien parce que j’ai trouvé quelque chose. Jaes a retrouvé trois autres plaignants, des gens qui ont porté plainte contre Bernard et ont accepté des règlements. Ils sont prêts à parler officieusement pour l’instant, mais officiellement si nous les protégeons. Lune est une enseignante mère célibataire.
Bernard l’a arrêté pour un feu arrière cassé qui n’était pas cassé. a fouillé sa voiture, l’a mise en retard pour aller chercher sa fille. Elle a porté plainte. On lui a offert 15000 € pour abandonner et signer une clause de confidentialité. Elle était noyée sous les près étudiants. Elle a accepté.
Mathieu ferma les yeux et maintenant elle veut aider. Elle porte ça depuis trois ans, voyant Bernard toujours dans la rue, arrêtant toujours des gens. Elle veut que ça s’arrête. Son nom est Élise Jean. deux autres, tous deux noirs, tous deux professionnels, tous deux traités comme des criminels. Ils pensaient être seuls.
Maintenant, ils savent qu’ils ne le sont pas. Rachel fait une pause. C’est vous qui avez fait ça, Mathieu, en refusant de vous taire en ayant des caméras, en ne choisissant pas la facilité. Vous avez donné aux autres la permission de se manifester. Vendredi après-midi, Mathieu est au bord de la piscine quand la sonnette retentit. Il vérifie la caméra.
Patricia Morau, il hésite presque à répondre. Elle la regardé se faire menoter, n’a rien fait mais quelque chose le pousse à ouvrir la porte. Patricia se tient sur le Porsche tenant un dossier les mains tremblantes. J’aurais dû dire quelque chose plus tôt. Je suis désolé. Mathieu ne parle pas. Puis-je entrer ? Il s’écarte.
Elle va dans la cuisine, pose le dossier sur le comptoir, l’ouvre. À l’intérieur, une chronologie manuscrite. Trois pages, chaque détail. Vendredi après-midi, les heures. Ce que l’agent a dit, ce que Mathieu a dit, ce qu’elle a vu. J’ai tout regardé de ma fenêtre. J’ai tout entendu.
Je les ai vu vous me noter sans raison et je n’ai rien fait parce que elle s’interrom parce que j’avais peur et parce que je ne voulais pas croire que la police ferait ça. Pas ici, pas dans notre quartier. Mais ils l’ont fait. Oui, et j’y ai pensé tous les jours depuis. Je pensais à ce que je ressentirais si c’était moi, si quelqu’un me regardait être traité comme ça et ne faisait rien. Elle tapote le dossier. C’est tout ce dont je me souviens.
J’ai aussi pris des photos par la fenêtre. Flous, mais les euros d’attage correspondent à vos caméras et je témoignerai. Si vous en avez besoin, je leur dirai ce que j’ai vu. Matthieu prend le dossier, lit la première page. Écriture précise, détaillée, tout est documenté. Pourquoi maintenant ? Patricia le regarde dans les yeux parce que j’ai eu une visite hier.
Le lieutenant Clément, il me posait des questions sur vous. Si vous êtes un bon voisin, si j’ai vu des activités suspectes si vous causez des problèmes. Elle redresse les épaules. Il ne demandait pas ça parce qu’il s’en souciait. Il cherchait essayer de monter un dossier contre vous. C’est là que j’ai réalisé que ça ne vous concernait pas vous.
Ça les concernait eux couvrant leurs traces. Et vous ne voulez pas les aider ? Non, je ne veux pas. Patricia se lève. J’ai 73 ans. J’ai vécu ici 32 ans. J’ai appelé la police deux fois dans ma vie. Les deux fois, ils ont été professionnel respectueux. Alors, je ne les ai jamais remis en question. Je n’ai jamais pensé à la façon dont il traitent les autres les gens qui ne me ressemblent pas.
Elle se dirige vers la porte s’arrête. J’ai honte que ça ait pris autant de temps, mais je suis là maintenant. Après son départ, Mathieu s’assoit avec son dossier. Trois pages des photos, un témoignage, une pièce à conviction de plus, une personne de plus qui a décidé de ne pas rester silencieuse.
Tro semaines plus tard, Mathieu n’est pas retourné dans la piscine. Il ne peut pas expliquer pourquoi. L’eau est propre, le temps parfait 37°grés ensoleillé. Mais chaque fois qu’il regarde la piscine, il se revoit debout dans l’allée menotée, dégoulinant sa voisine, observant derrière des rideaux fermés. Les frais juridiques s’accumulent 45000 euros.
Les honoraires de Rachel, l’expertise de Jacques, les frais de dépôts, les témoins experts. Mathieu peut se le permettre. Ce n’est pas le problème. Le problème c’est de voir les chiffres grimper. Sachant que c’est sur ça que Clément comptait. La plupart des gens ne peuvent pas soutenir ça. La plupart manque d’argent avant la fin du combat. Mathieu n’est pas la plupart des gens mais il est fatigué. La perte des contrats a fait plus de mal que prévu.
Pas l’argent, il en a assez. Mais le fait que des gens avec qui il travaillait depuis des années a incru des blogs anonymes plutôt que lui. Ça, ça pique. La réunion du syndique est mardi. Mathieu n’y assistera pas. Rachel le représentera, mais il sait ce qu’il attend. Les voisins qui le saluaient avant détournent maintenant le regard.
La femme au portail qui discutait de la météo scanne maintenant juste son badge sans parler. Il est devenu le problème, le type qui a rendu les choses inconfortables, qui n’a pas voulu laisser tomber. Parfois tard dans la nuit, Mathieu se demande s’il n’ont pas raison. Peut-être qu’il aurait dû accepter l’offre de Clément, déposer un rapport, accepter les excuses, passé à autre chose.
Bernard serait toujours flic bien sûr, mais la vie de Mathieu serait normale. Pas de blog, pas de facture d’avocat, pas de solitude à se demander si ce combat en vaut la peine. Le téléphone sonne. Il hésite presque à répondre. Mathieu Dubois. La voix d’une femme est inconnue. Oui, mon nom est Élise Jean. Maître Rachel Thomas m’a donné votre numéro. Elle a dit que je pouvais appeler. Mathieu se redresse.
Vous êtes l’enseignante. Oui, je voulais vous dire merci. Pourquoi ? Pour ne pas avoir abandonné, pour ne pas avoir accepté le règlement. J’ai pris le mien il y a 3 ans, 15000 €. Ça semblait tellement d’argent. J’avais des prêts étudiants. Ma fille avait besoin d’un appareil dentaire et ils m’ont dit que si je signais la clause de confidentialité, tout disparaîtrait. Alors, je l’ai fait.
Sa voix se brise légèrement, mais ça n’a pas disparu. Je vois des voitures de police maintenant et mon cœur s’emballe. J’évite ce quartier de la ville et je lis les infos. Je vois le nom de Bernard dans d’autres affaires et je pense j’aurais pu arrêter ça si j’avais été assez courageuse. Vous n’avez pas eu tort d’accepter le règlement.
Peut-être pas, mais j’ai eu tort de rester silencieuse. Elle respire. Rachel a dit que vous aviez des caméras la vidéo de tout que vous montez un dossier non seulement contre Bernard mais contre tout le système. C’est le plan. Alors je veux aider. Je témoignerai. Je briserai la clause de confidentialité s’il le faut. Je m’en fiche maintenant. Ma fille a 10 ans.
Elle va grandir dans un monde où des flics comme Bernard existent et je veux qu’elle sache que sa mère a fait quelque chose. Il parle 20 minutes. Élise raconte son histoire. Bernard l’a arrêté à vinteur, rue sombre, pas de voiture, a dit que son feu arrière était éteint.
Ce n’était pas le cas, a fouillé sa voiture, l’a fait attendre sur le trottoir pendant 40 minutes pendant qu’il vérifiait son permis, la mise en retard pour aller chercher sa fille. Elle a porté plainte, a reçu un appel de Clément de semaines plus tard. Prenez 15000 € signez une clause de confidentialité, faites disparaître ça. Je pensais que j’étais la seule, dit Élise.
C’est sur ça qu’il compte. Nous garder isoler, silencieux. Mais je ne suis plus seul, n’est-ce pas ? Non, dit Mathieu, vous ne l’êtes pas. Après avoir raccroché, Mathieu va à la porte arrière, regarde la piscine. L’eau est toujours bleue, invitante. Il ouvre la porte, sort. La chaleur le frappe immédiatement, marche jusqu’au bord, trempe un orteil. L’eau est parfaite.
Mathieu enlève sa chemise, descend les marches dans la piscine. L’eau se referme sur ses épaules. Il flotte sur le dos, les yeux fermés. Le soleil réchauffe son visage. Pour la première fois en trois semaines, il se sent lui-même. Non pas parce que le combat est terminé, mais parce qu’il se souvient pourquoi il se bat.
Le premier appel arrive mardi matin. Monsieur du bois, je m’appelle Antoine Guillaume. Je pense que l’agent Bernard m’a fait la même chose. Vendredi, ils sont H. Hit personnes six noires, deux maghrébines âgées de 28 à 54 ans. Toutes des professionnels, toutes des mondor ou des environs. Toute la même histoire. Pleinte insignifiantes rencontrre qui dégénère. Offre de règlement clause de confidentialité.
Rachel organise une réunion dans son bureau mercredi soir. Mathieu arrive en avance. La salle de conférence est aménagée avec des chaises en cercle, café et eau. L’assistante de Rachelle installe une caméra sur un trépied. “On enregistre”, demande Mathieu. Audio seulement pour la documentation. Tout le monde doit consentir.
Rachelle vérifie ses notes. Jacques a trouvé huit personnes qui ont accepté des règlements liés à Bernard ces cinq dernières années. Toutes ont accepté de venir ce soir. Officieusement pour l’instant, mais si elles sont à l’aises, nous leur demanderons de le faire officiellement. La salle se remplit. Élise Jean arrive la première sert la main de Mathieu. Merci de m’avoir rappelé. Merci d’être venu. Antoine Guillaume.
Ensuite 34 ans, professeur de mathématiques au lycée, nerveux. Puis Maria Rodriguez, 42 ans, infirmière à l’hôpital pour enfants de Lyon. Puis David Brun, James Taylor, Sarah Martinez, Kevin Anderson. La dernière est Patricia Morau, assise tranquillement dans un coin. Neuf personnes, neuf histoires. Rachel commence. Merci d’être ici. Je sais que ce n’est pas facile.
Certains ont signé des clauses de confidentialité. On a dit à d’autres de ne jamais parler. Mais ces clauses ont été signées sous la contrainte. Ce que nous faisons n’est pas rompre des contrats. C’est exposé un schéma. 1. Elle clique sur une télécommande, un écran descend. Le tableur de Jacques apparaît.
5 ans de données plainte, règlement dysfonctionnement de caméras piéton. Tous impliquant Bernard ou des agents avec lui. Tous couverts par le lieutenant Clément. Rachel Click total des règlements payés que nous pouvons vérifier probablement plus de scellé. Total des plaintes 17 total des sanctions disciplinaires zéro. La salle est silencieuse mais ils n’ont pas compté sur le fait que Mathieu Dubois aurait des caméras et refuserait de régler. Pour la première fois, nous avons des preuves, la vidéo, les métadonnées, les chaînes d’email, tout ce qu’ils ont caché pendant 5 ans. Elle
regarde autour d’elle. Je ne peux pas promettre que ce sera facile. Si vous témoignez officiellement, ils s’en prendront à vous, remettront en question vos motivations, essaieront de vous discréditer. Mais si nous sommes unis, si nous montrons que c’est un schéma, pas des incidents isolés, nous pouvons changer les choses.
Pas seulement pour Bernard, pour tout le service Antoine parle en premier. De quoi avez-vous besoin ? Vos histoires officiellement. une déclaration sous serment détaillant ce qui s’est passé, les dates, les heures, les noms, ce que les agents ont dit, ce que vous avez ressenti, ce qu’on vous a offert pour vous taire.
Et si nous allons au procès, que certains d’entre vous soient prêts à témoigner. Je le ferai, dit Élise immédiatement. Moi aussi, dit Maria, un par un, ils acceptent. Hit victimes, huit témoins, huit personnes, portant cela seul depuis des années. Plus seul maintenant. Jacques affiche une carte démon d’or. Des épingles apparaissent. Les lieux où chaque incident s’est produit, tous dans un rayon de 3 km, même quartier, même schéma.
Voilà à quoi ressemble un ciblage systématique, dit Jacques. Mathieu fixe la carte. Fixe là. Neuf épingles, neuf personnes, neuf vies perturbées par le même agent. La réunion se termine à 21h. Les gens échangent de leur numéro promettent de rester en contact, créent un groupe de discussion. le nomme coalition pour la responsabilité de Lyon. Patricia arrête Mathieu.
J’ai voté à droite toute ma vie. Jamais remise en question la police, jamais protesté contre quoi que ce soit. Mais ça, elle désigne la pièce. C’est mal et je suis trop vieille pour faire semblant de ne pas le voir. Merci d’être ici. Merci de m’avoir fait une place.
Mathieu la regarde partir, regarde huit autres personnes marchait dans la nuit lyonnaise, sachant qu’ils ne se battent pas seuls. Rachel se tient à côté de lui. C’est vous qui avez fait ça ? Nous avons fait ça. Non, vous en refusant d’être invisible en ayant des caméras en m’appelant au lieu d’abandonner. Elle ferme sa mallette. Maintenant, finissons-en. Jacques le trouve jeudi. Le téléphone de Mathieu sonne à 7 heures du matin.
Vous devez voir ça maintenant. 30 minutes plus tard, Mathieu est dans le bureau de Rachel. Jacques a trois ordinateurs portables ouverts tous affichant des tableurs. Je croisais les archives budgétaires de la ville avec les règlements judiciaires à la recherche de schémas de paiement.
J’ai trouvé quelque chose qui n’a pas de sens. Il sort un document. Budget de la ville de Lyon, exercice 2019 à 2024. Ligne règlement juridique et contentieux. Chaque ville à ça, c’est normal. On budgétise pour les procès potentiels, les chutes, les accidents de véhicules. Standard, Lyon budgétise environ 100000 € par an. D’accord, mais regardez les dépenses réelles. Jacques surligne une colonne.
Il ne dépense qu’environ 40000 € en règlements normaux. Les 60000 € restants vont sur un compte différent. un compte de fond spécial numéro SVL 5029. Rachel se penche en avant. Quel genre de fonce spécial ? C’est ce que je n’arrivais pas à comprendre. Non étiqueté dans le budget public, juste un numéro. J’ai donc déposé une demande auprès du contrôleur financier de la ville. Ça a pris 3 semaines.
Mais ce matin, Jacques ouvre un autre fichier. Ils ont envoyé un journal d’audit. Un tableur apparaît. 5 ans de transaction date montant signature d’autorisation. Mathieu parcourt les chiffres son estomac noueux. 38000 € de paiements 2020 52000 € 3 paiements 2021 68000 € 4 paiements 2022 61000 € 3 paiements 2023 61000 € de paiement total 290000 € près de 300000 € dit Mathieu à voix basse en 5 ans.
tout depuis ce compte spécial et regardz les signatures d’autorisation. Jacques Zoom. Chaque paiement 14 transaction sur 5 ans porte la même signature. Stéphane Clément le IGPN. Il les signait tous dit Rachel. Pas seulement signé les gérer. Jacques affiche les archives d’email. Vous vous souvenez de ces emails sur la résolution standard et gardez ça discret ? J’ai revérifié les dates.
Chaque email concernant une plainte contre Bernard correspond à un paiement de ce compte dans les 30 jours. Il crée une chronologie. Mars 2019, plainte déposée. Avril 2019, paiement de 18000 € signature de Clément. Jin 2020, plainte déposée. Juillet 2020, paiement de 25000 € signature de Clément. Novembre 2021, plainte déposée. Décembre 2021, paiement de 22000 € signature de Clément.
Il n’enquêne pas sur les plaintes, dit Mathieu, il les traite. Exactement comme une chaîne de montage. Une plainte arrive. Clément évalue. Faites une offre de règlement. La victime signe une clause de confidentialité. Le paiement est effectué. affaire classé encore et encore pendant 5 ans.
Jacques seracier, le pire, ce n’est pas de l’argent de l’assureur, c’est de l’argent des contribuables directement des fonds de la ville. Clément ne couvre pas seulement les fautes, il utilise l’argent public pour le faire. Rachelle tape rapidement. C’est une fraude, détournement de fonds publics. Et s’il a fait ça systématiquement, c’est une association de malfaiteurs.
“Pouvons-nous prouver l’intention ?” demande Mathieu. Jacques sort un dernier email daté de janvier 2023 de Clément au directeur de la police. Encore une situation, Bernard, la 4e en 18 mois. On épuise le fond de règlement plus vite que prévu. Je recommande d’augmenter la location pour l’exercice 2024.
Ces situations ne vont pas disparaître. Il nous faut un modèle de financement durable. Modèle de financement durable lire Rachel à voix haute. Il n’essaie pas d’arrêter les plaintes. Il budgétise pour qu’elle continue. La pièce est silencieuse. Mathieu pense à Éise Jean. 15000 €. Elle pensait être la seule.
Pensait que prendre l’argent ferait cesser tout ça. Ne savait pas qu’il y avait un fond. Ne savait pas que Clément avait fait ça très autrefois. ne savait pas que son silence n’était qu’une ligne de plus dans un budget conçu pour protéger les mauvais flics. Ça change tout, dit Mathieu. Oui, convient Rachel.
Il ne s’agit plus de faire renvoyer Bernard, il s’agit de démanteler le système qu’il a protégé. Clément, le service les responsables de la ville qui ont approuvé ses budgets année après année sans poser de questions. Jacques ferme ses ordinateurs. Je vais continuer à creuser, voir si d’autres agents ont des schémas similaires, voir si Clément a appliqué le même manuel pour d’autres plaintes.
Combien de temps ? Demande Rachel. Donnez-moi une semaine. Rachel A quiè. Nous rendons ça publique dans 10 jours. Conférence de presse, les neuf victimes si elles le veulent. Dossier de preuve complet. Et nous demandons l’ouverture d’une information judiciaire. Pas une enquête de l’IGPN, pas de la ville. Une vraie enquête criminelle. Y Mathieu regarde les tableurs toujours à l’écran.
290000 € 5 ans. 14 victimes connu probablement plus. Ils ont construit une machine, dit-il pour enterrer les plaintes et dédommager les victimes. Oui, dit Rachel. et nous sommes sur le point de la briser. Le bureau du juge d’instruction est plus petit que ce que Mathieu imaginait. 22 août, palais de justice de Lyon. Mathieu arrive à 8h30 avec Rachel.
Dehors les camions des chaînes d’information bordant la rue. Les journalistes crient des questions. Mathieu ne répond pas, franchit juste les portes, prend l’ascenseur jusqu’au troisième étage. La pièce est sobre, néon, mur beige. Le juge d’instruction est en face un greffier dans le coin. Pas d’avocat de la défense. C’est la règle à ce stade.
Mathieu s’assoit à la table des témoins. Rachel s’assoit derrière. Observatrice seulement. Le juge hoche la tête. Monsieur Dubois, veuillez décliner votre identité. Mathieu Dubois, merci. Je crois comprendre que vous avez une présentation à faire concernant les incidents du 14 juin de cette année. Oui, procédez.
Mathieu se lève, pas de note. Il a répété 40 fois la semaine dernière. 47 minutes, chaque mot mémorisé. Il commence par le début. 14 juin 15h42. Je nageais dans ma piscine seule. Pas de musique, pas d’invité. Juste moi profitant d’un vendredi après-midi dans la maison que j’ai acheté il y a 2 ans. Vois stable claire. À 15h57, deux agents sont arrivés. Ils ont parlé d’une plainte pour ta page. Il n’y avait pas de bruit.
Mathieu sort son téléphone, le connecte à l’écran du tribunal. 12 angles de caméras apparaissent. Ce sont mes caméras de sécurité. 12 vues, résolution 4K, sauvegarde sur le cloud. Elles ont tout enregistré. Il lance les images. Les magistrats regardent en silence la voix de Bernard dans les haut-parleurs. Prouvez que vous habitez ici.
Puis les types comme vous n’ont rien à faire ici. Mathieu met la vidéo sur pause. L’agent Bernard a supposé que j’étais un criminel. Pourquoi ? Parce que je suis noir. Parce que dans son esprit, les hommes noirs n’achètent pas de maison à un million d’euros avec de l’argent propre. Il reprend les menottes, l’humiliation, le rideau de Patricia qui bouge.
J’ai été détenu 23 minutes, menoté dans ma propre allée. Les deux agents avaient éteint leur caméra piéton 6 minutes avant d’arriver, manuellement, délibérément. Mathieu passe à l’analyse de Jacques. Métad donné journaux d’arrêt manuel, numéro d’appareil Zorodatage, preuve de préméditation. Ce n’était pas une erreur, c’était un schéma.
Il montre le tableur 12 plaintes 5 ans, toutes des personnes de couleur toutes enterrées par Clément. L’agent Bernard a déjà fait ça 12 fois à notre connaissance et à chaque fois le lieutenant Clément a payé les victimes pour qu’elle se taise en utilisant l’argent des contribuables 290000 € sur 5 ans. Les magistrats se penchent en avant.
Mathieu montre les emails. Les mots de Clément résolution standard. Garder ça discret. Modèle de financement durable. Ils ont créé un système non pas pour arrêter les abus policiers, mais pour les budgétiser, les gérer, les rendre durables. La voix de Mathieu ne monte pas. Pas besoin. Bernard est un flic mais Clément l’a protégé. Le service l’a permis.
La ville a payé pour cela avec votre argent avec des fonds publics. Il diffuse le témoignage de Patricia Morau, celui d’Élis Jean d’Antoine Guillaume. Hit victimes, huit histoires, huit fois où le système a échoué. Je ne suis pas ici parce que je suis en colère. Je suis ici parce que c’est institutionnel calculé et que ça doit cesser.
minutes plus tard, Mathieu s’assoit. La pièce est silencieuse. Le juge pose des questions. Ces autres victimes témoigneront-elles ? Oui, dit Mathieu. Elles sont prêtes. Les images des caméras sont disponibles en intégralité chaque seconde. Les 12 angles ont déjà été soumis. Un autre magistrat.
Le service a-t-il répondu ? Ils ont offert un règlement de 50000 € et une clause de confidentialité. J’ai refusé des murmures dans la pièce. Le juge appelle le témoin suivant. Patricia Morau. Nerveuse mais la voix claire. J’ai regardé de ma fenêtre, j’ai tout vu. Monsieur Duboir était poli. Les agents ne l’éteinent pas. J’ai honte de ne pas avoir parlé plus tôt.
Puis Jean Jacques Webert avec l’analyse technique, le contrôleur financier de la ville cité à comparaître. confirme le fond de règlement. Les signatures de Clément, les paiements. À 14h, les témoignages sont terminés. L’information judiciaire se poursuit. Quelques semaines plus tard, les mises en examen sont prononcées.
L’agent Crag Bernard pour faute professionnelle grave, trois chefs d’accusation. Faux en écriture publique, deux chefs d’accusation. Atteinte aux libertés individuelles. Le lieutenant Stéphane Clément. Obstruction à la justice. Détournement de fonds publics. Faute professionnelle grave. Cinq chefs d’accusation, association de malfaiteurs, des mandats d’amener sont émis immédiatement. Bernard est arrêté à 16h15, sorti de sa voiture de patrouille.
Mais noté, Clément est arrêté le lendemain matin chez lui lors d’une marche de la honte en pyjama. Les caméras de télévision capturent tout. Le directeur de la police publie une déclaration. Nous respectons le processus judiciaire. Les deux agents sont suspendus sans solde en attendant le procès. Nous prenons ces allégations très au sérieux.
Mathieu regarde les information ce soir-là. Bernard Menoté, la photo d’identité judiciaire de Clément. Les gros titres, deux policiers de Lyon mis en examen. Un système de dissimulation systématique révélé. Un fond de règlement de 290000 € découvert. Le téléphone sonne. Rachel, on a gagné. Non, dit Mathieu, on a commencé à gagner. Les procès arrivent. C’est vrai.
Mais aujourd’hui, aujourd’hui c’était la justice. Mathieu raccroche. Va à la porte arrière, regarde la piscine. L’eau est toujours parfaite. La sienne. Il sourit. 1er septembre. 5 jours après les mises en examen, la ville révoque les deux agents. Officiellement licenciés. Indemnité refusée, pension en cours de révision. Le procès pénal de Clément est fixé pour janvier.
Trois chefs d’accusation criminell. S’il est reconnu coupable, il risque jusqu’à huï ans. Son avocat dépose des requêtes en nullité. Le juge les rejette toutes. Bernard opte pour une procédure de PL des coupables. Plac coupable pour deux chefs de fautes professionnelles. Évite le procès. Prend 18 mois avec surcis et 5 ans de mise à l’épreuve.
Ne travaillera plus jamais dans les forces de l’ordre. Le directeur de la police annonce des réformes. Le conseil municipal adopte la résolution 2024 156. Les caméras piéton sont désormais obligatoirement allumées. Pas d’arrêt manuel, sauf aux toilettes. Un comité de surveillance citoyen indépendant est créé neuf citoyens.
Un réel pouvoir d’enquête, publication de toutes les plaintes et règlements audites annuels. Ce n’est pas parfait mais c’est différent. Mathieu retourne à la piscine mi-septembre, un vendredi après-midi à la même heure que ce jour de juin. Il flotte sur le dos, les yeux fermés, le soleil réchauffant son visage. Patricia Morau lui fait un signe de sa fenêtre.
Cette fois, la fenêtre reste ouverte. Les caméras enregistrent toujours. Mathieu ne les a pas éteintes. Ne le fera probablement jamais. Mais maintenant, quand il vérifie les images, c’est juste lui nageant vivant existant en paix. Pas de menotte, pas d’humiliation, pas d’agent lui disant qu’il n’a rien à faire ici. Ils ont vu un homme noir qui n’avait pas sa place.
Il leur a montré 12 caméras et la vérité. Et la vérité ne les a pas seulement fait renvoyer. Elle les a fait mettre en examen à réformer un service, à redonner la parole à huit autres victimes. Un appel téléphonique, un nom, Rachel Thomas. C’est tout ce qu’il a fallu.
Si cette histoire vous a ému, si on vous a déjà dit que vous n’aviez pas votre place là où vous l’aviez mérité, abonnez-vous. Partagez ceci. Faites savoir aux gens que la responsabilité n’est pas morte. Elle a juste besoin de preuves. La justice n’est pas bruyante, mais elle est patiente. Et parfois une personne avec des caméras et du courage suffit à changer un système. Que feriez-vous si cela vous arrivait ? Dites-le-moi dans les commentaires.
Merci d’avoir regardé. À la prochaine.
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